La dernière incertitude n'en était pas vraiment une. L'Uruguay, vainqueur 5-0 de son barrage aller en Jordanie, a validé son billet pour la Coupe du monde, mercredi, après son match nul (0-0), à Montevideo.
Dans une ambiance de fête au stade Centenario, Edinson Cavani et consorts n'ont pas réussi à tromper la vigilance du gardien jordanien. Mais l'essentiel est bien évidemment ailleurs. La Celeste sera de retour au Brésil, 64 ans après son deuxième titre mondial, décroché aux dépens du pays hôte, en 1950.
Le stade du Centenario célèbre la qualification :
A l'époque, le tournoi s'achevait par une poule de quatre équipes. Vainqueur de la Suède (7-1) et de l'Espagne (6-1), la Seleçao de Chico et d'Ademir devait encore affronter l'Uruguay, qui avait fait match nul contre l'Espagne (2-2) puis battu la Suède, à l'arraché (3-2). Face à la Celeste, le Brésil pouvait se contenter d'un match nul.
Mais l'Uruguay allait briser le rêve des 173.850 spectateurs (!) du Maracana en remportant ce dernier match de groupe (2-1), grâce à des buts dans la dernière demi-heure de Schiaffino et Ghiggia. Au Brésil, cette rencontre, considérée a posteriori comme la finale de cette édition 1950, reste connue comme "le choc du Maracana".
L'Uruguay remporte la Coupe du monde face au Brésil :
L'équipementier de la sélection uruguayenne, Puma, a fêté la qualification en éditant un spot publicitaire qui fait directement référence à ce match historique. On y voit un fantôme, portant le numéro "50" dans le dos, se balader dans les rues de Rio et effrayer les passants.
Puma fait appel au "fantôme" de 1950 :
Troisième du Mondial 2010 et sixième du classement Fifa, l'Uruguay figure dans le premier chapeau pour le tirage au sort et ne pourra donc pas affronter son puissant voisin au premier tour. Mais qui sait après...