Mission accomplie !

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Martin ROY , modifié à
Revigorée par sa victoire de prestige face à l'Italie, après un début d'Euro laborieux, l'équipe de France a fait le boulot face à la Turquie (25-19, 25-23, 19-25, 25-21), mercredi, en barrages du Championnat d'Europe austro-tchèque. Si l'essentiel est assuré avec cette qualification pour les quarts de finale, les Bleus devront rehausser leur niveau de jeu face à la Serbie, dès jeudi, match pour lequel ils endosseront un costume d'outsiders indiscutable.

Revigorée par sa victoire de prestige face à l'Italie, après un début d'Euro laborieux, l'équipe de France a fait le boulot face à la Turquie (25-19, 25-23, 19-25, 25-21), mercredi, en barrages du Championnat d'Europe austro-tchèque. Si l'essentiel est assuré avec cette qualification pour les quarts de finale, les Bleus devront rehausser leur niveau de jeu face à la Serbie, dès jeudi, match pour lequel ils endosseront un costume d'outsiders indiscutable. La victoire sinon rien. Hantée par la possibilité de devoir affréter un avion direct pour la France en cas de contre-performance face à la Turquie, mercredi, à Vienne, à l'occasion des barrages du Championnat d'Europe, l'équipe de France a su mettre la pression de côté pour se payer le scalp des Turcs en quatre manches (25-19, 25-23, 19-25, 25-21) et ainsi poursuivre l'aventure austro-tchèque. Sans jamais céder à la panique, malgré un relâchement manifeste entrevu lors de la troisième manche, les Tricolores ont rempli l'objectif fixé par la délégation tricolore, celui de se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro. Et c'est bien là l'essentiel... Revivifiés par leur convaincante victoire glanée face aux sextuples champions d'Europe transalpins, les Tricolores ont affiché la même détermination pour arriver à déjouer le piège tendu par une séduisante sélection turque, certes stimulée par une première qualification au deuxième tour d'un Championnat d'Europe, mais trop naïve et trop fébrile dans les différents compartiments de jeu pour prétendre à mieux dans ce barrage de l'Euro 2011. S'il a globalement maîtrisé son sujet, le six majeur recomposé de Philippe Blain (*) devra fournir davantage face à une sélection serbe d'un tout autre calibre, jeudi, en quart de finale. L'équipe de France ne met pourtant pas longtemps à filer quelques sueurs froides à son adversaire du jour, grâce notamment à la qualité de service de Romain Vadeleux et aux attaques petites diagonales d'Antonin Rouzier qui font mouche (8-2). Malgré un léger passage à vide entrevu à l'issue du second temps mort technique (-5), dû à quelques imprécisions et à un manque de concentration manifeste, les Bleus réenclenchent la marche avant pour s'octroyer la première manche, sans véritablement trembler (25-19). Maréchal et Rouzier aux abonnés absents Si elle semble admettre la supériorité de cette équipe de France, la Turquie ne rend pas les armes pour autant et profite du relâchement tricolore pour hausser son niveau de jeu et retrouver une certaine crédibilité dans ce match. Et malgré la perte d'un second acte accroché (23-25), les protégés de Veljko Basic trouvent les ressources mentales pour déjouer un groupe France démuni, jugé trop fébrile au bloc et en attaque, à l'instar d'un Nicolas Maréchal méconnaissable qui manquera chacune de ses tentatives (19-25). Et le syndrome de cette France à deux visages de resurgir au triple galop... Attentistes sur les phases de jeu arrêtées, les Bleus ont vite repris leurs mauvaises habitudes entrevues lors des deux premières journées de la phase de poules, laissant trop souvent les Turcs prendre le jeu à leur compte. Et comme souvent, à l'issue d'un dernier set pour le moins haletant, l'équipe de France ne trouvera son salut que grâce aux qualités individuelles de quelques unes de ses pépites, à l'instar de Romain Vadeleux et d'Earvin Ngapeth qui, à eux deux, auront réussi à propulser les Bleus vers la victoire finale, grâce notamment à une palette technique élargie dont ils ont le secret (25-21). Si l'honneur est sauf grâce à cette qualification pour les quarts de finale, il faudra monter plus, bien plus face à la Serbie, dès jeudi, pour espérer prétendre à un billet, jusqu'alors inespéré, pour le dernier carré. En espérant qu'Antonin Rouzier, très en-dessous du niveau de jeu auquel il nous a habitué ce mercredi, retrouve toutes ses sensations en attaque. * Toniutti, Grebennikov et Maréchal ont remplacé Pujol, Tuia et Hardy-Dessources dans le six majeur