Mauvais examen pour Gasquet

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François TESSON , modifié à
Opposé au Serbe Viktor Troicki en quarts de finale du tournoi de Bâle, Richard Gasquet, nettement battu en deux manches (6-4, 6-2), a manqué l'occasion de marquer des points précieux aux yeux de Guy Forget, en vue de la finale de la Coupe Davis. Pendant ce temps, à Valence, Gilles Simon s'est payé Nikolay Davydenko (6-4, 6-7, 6-3), tandis que Monfils a chuté (6-3, 6-2) face à Söderling.

Opposé au Serbe Viktor Troicki en quarts de finale du tournoi de Bâle, Richard Gasquet, nettement battu en deux manches (6-4, 6-2), a manqué l'occasion de marquer des points précieux aux yeux de Guy Forget, en vue de la finale de la Coupe Davis. Pendant ce temps, à Valence, Gilles Simon s'est payé Nikolay Davydenko (6-4, 6-7, 6-3), tandis que Monfils a chuté (6-3, 6-2) face à Söderling. "Pour être n°2 à Belgrade, cela passe par une victoire sur Troicki, c'est sûr." Interrogé par l'Equipe avant son quart de finale contre Viktor Troicki à Bâle, Richard Gasquet avait pourtant saisi l'importance de cet affrontement avec un éventuel adversaire à Belgrade, ce qu'il préférait plutôt voir comme "un clin d'oeil", "anecdotique". Alors, pour l'anecdote, on retiendra qu'à un mois de la finale de la Coupe Davis entre la France et la Serbie, l'actuel n°2 Serbe s'est imposé facilement (6-4, 6-2) contre celui qui est n°2 Français derrière Monfils, en tenant compte de la blessure de Tsonga. Un mauvais signe, forcément. D'autant plus dommage que le Biterrois, en plein dans un automne mi-figue mi-raisin, avait plutôt bien débuté la rencontre, contre un joueur qu'il n'avait encore jamais affronté. Gasquet négocie parfaitement ses quatre premiers jeux de service, sur lesquels il ne concède qu'un petit point. Son slice au service se montre plutôt efficace sur l'indoor suisse, et le revers fonctionne aussi, surtout le long de la ligne. Tout en variations. Mais juste après avoir été tout près de breaker (40-40, un revers potentiellement gagnant dans la bande du filet...), le Biterrois va subitement s'écrouler. Deux fautes directes de Gasquet, et Troicki convertit la seule balle de break de la première manche, finalement remportée 6-4. Le Français est déréglé. Il manque une amortie, commet une nouvelle faute en revers, et offre le break d'entrée à Troicki. Alors, le bras de fer tourne largement en faveur du Serbe, subitement seul sur le court. Le 32e joueur mondial sert alors à la perfection, impose ses grands droits, et connaît une réussite presque insolente en passing, sur les montées au filet de Gasquet. C'est d'ailleurs grâce à deux passings de revers que Troicki va réaliser un nouveau break pour mener 5-2, puis convertir sa seconde balle de match dans le jeu suivant. Pas besoin de photo finish. Les stats sont parlantes : 12 aces à zéro, aucune balle de break pour le Français. Troicki reste sur la lancée de sa victoire à Moscou il y a deux semaines et attend à présent Djokovic en demi-finale. Gasquet, lui, va maintenant se tourner vers Bercy. Sa dernière chance pour convaincre ? Si jamais il lui en reste encore... Pendant ce temps, Simon s'offre le n°11 mondial Peu après, c'était au tour Gilles Simon de se montrer. A Valence, le Niçois était opposé au n°11 mondial, Nikolay Davydenko. Vu l'état de forme très moyen affiché par le Russe, défait par les modestes Zverev, Cuevas et Montanes lors de ses trois derniers tournois, on sentait le coup jouable pour un Gilles Simon qui vient de s'offrir Verdasco (6-1, 6-3). Alors, il n'y avait rien d'étonnant à voir le protégé de Thierry Tulasne breaker rapidement dans la 1ere manche (3-2), surtout que Davydenko ne lui opposera de résistance que lors d'un huitième jeu acharné, remporté par Simon non sans sauver (joliment) trois balles de break. Mais le Russe allait se réveiller dans la deuxième manche. Le match devenait alors assez fou, parsemé de points superbes, dont certains pour Simon, et de fautes grossières, essentiellement pour Davydenko. Après six breaks dans le set (!), l'ancien n°3 mondial remportait le tie-break 7-5, histoire d'en rajouter un peu dans les jambes des deux joueurs, pas épargnées. C'est finalement Simon qui allait le mieux tenir le coup, breaker pour mener 4-2 dans la dernière manche, grâce à deux fautes grossières du Russe, et se qualifier pour les demi-finales (6-4, 6-7, 6-3 en 2h28), où il retrouvera Granollers. Du bon Simon, comme on le voyait habituellement en 2008. Du bon Simon, que l'on commence à retrouver de plus en plus fréquemment. Seul petit point noir, un pourcentage assez faible (43%) de points gagnés derrière sa seconde balle. Mais Davydenko n'est pas le premier retourneur venu... Monfils n'a rien pu faire Gaël Monfils non plus d'ailleurs. Le coup d'oeil du Français en retour est reconnu par tous, mais il n'a pas suffi, vendredi, en quart de finale face à Robin Sôderling. Le Suédois s'est facilement imposé (6-3, 6-2) face au meilleur Français du moment, en s'offrant le luxe de ne pas concéder la moindre balle de break sur son engagement! Dès lors, il fut bien difficile pour le Parisien d'espérer reprendre son service perdu rapidement dans cette rencontre. Un engagement qu'il concèdera à trois reprises dans une rencontre finalement logiquement concédée. Cap désormais sur Paris, en terre plus amicale, pour le Masters 1000 de Bercy.