Maulin reprend la main

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L.D. , modifié à
La vacance du pouvoir à Bourgoin n'aura duré que l'espace de trois jours. Après une nuit de réflexion, Gaston Maulin a accepté de redevenir le président du CSBJ, fonction déjà occupée d'août 2009 à mai 2010 avant le court intérim d'Arnaud Tourtoulou, lassé des difficultés financières du club. L'homme d'affaires isérois sort encore sa casquette de sauveur pour tenter d'éviter le dépôt de bilan au club isérois.

La vacance du pouvoir à Bourgoin n'aura duré que l'espace de trois jours. Après une nuit de réflexion, Gaston Maulin a accepté de redevenir le président du CSBJ, fonction déjà occupée d'août 2009 à mai 2010 avant le court intérim d'Arnaud Tourtoulou, lassé des difficultés financières du club. L'homme d'affaires isérois sort encore sa casquette de sauveur pour tenter d'éviter le dépôt de bilan au club isérois. Pouvait-il vraiment en être autrement ? Gaston Maulin a lui-même répondu mardi à la question qu'il s'est posé tout le week-end. L'homme d'affaires isérois est trop amoureux du CSBJ pour laisser tomber le club, de nouveau en grande difficulté. Et après une nuit de réflexion à l'issue du conseil d'administration extraordinaire qui s'est tenu lundi après-midi dans une des loges de Pierre-Rajon, le temps de mesurer ses soutiens et de prendre le pouls des collectivités locales plus que de sonder sa propre motivation, le sauveur providentiel du rugby isérois a repris son costume et accepté, à la demande des membres du conseil d'administration qui se sont réunis ce mardi à La Tour du Pin, de redevenir le président du CSBJ, une fonction qu'il a déjà occupée du 28 août 2009 au 5 octobre 2010. L'intérim d'Arnaud Tourtoulou n'aura duré que 67 jours, rendu à l'évidence ces derniers jours d'un déficit finalement réévalué de 650 000 à 1,3 million d'euros. Et « Monsieur Gaston », qui avait pris du recul en début de saison suite à l'arrivée d'un groupe d'investisseurs, est donc de retour aux affaires. Avec un discours plus musclé. "Autant lors de mon premier mandat à la présidence, je n'ai pas été le vrai patron, cette fois je vais vraiment affirmer ce rôle. Des décisions seront prises et, comme dans les entreprises que je dirige, personne n'aura à les remettre en question", prévient-il sur le site officiel du club. "Il faut que les sportifs se remettent au boulot, que les supporters reviennent au stade et que les collectivités tiennent leurs engagements." Deux millions à trouver S'il n'exonère personne de la situation actuelle du club, tout aussi dramatique financièrement que sportivement, le mécène isérois, plus offensif que jamais à 78 ans, met les décideurs politiques devant leur responsabilité. "Il faut que les collectivités locales prennent conscience de ce que le CSBJ représente pour le territoire Nord-Isère. Mais les messages que j'ai eus depuis deux jours le montrent : ils sont prêts cette fois à nous aider", avance-t-il, rapporte Le Dauphiné Libéré. Aussi fortuné soit-il, Maulin en aura besoin pour convaincre la DNACG, l'organe de contrôle financier du rugby professionnel français, devant laquelle il est attendu dès jeudi, de sa capacité à renflouer les caisses du club. Aujourd'hui, c'est pas moins de deux millions d'euros que le CSBJ doit trouver d'ici la fin de la saison pour écarter la menace de dépôt de bilan. Mais l'argent ne résoudra pas tout. Et Maulin, qui entend mettre les joueurs et l'encadrement devant leurs responsabilités, exhorte le public de Pierre-Rajon à rester solidaire. "Il faut que tout le monde soit derrière le club. Je m'interdis d'avoir un match où l'on ne remplit pas le stade. Si les supporters ne sont pas capables d'encourager l'équipe, je ne vois pas pourquoi, moi, je me battrais pour eux", déclare-t-il. "Mais ça va marcher. Ils ont encore eu peur un coup, mais c'est reparti." Reste à savoir si les résultats sportifs suivront, le CSBJ restant sur une série de quatre défaites de rang pour pointer à la dernière place du Top 14 à neuf longueurs de Brive et La Rochelle.