Marseille, le coup de massue

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Yannick SAGORIN , modifié à
L'OM a cédé sur le fil contre Arsenal ce mercredi lors de la 3e journée de la phase de poules de la Ligue des champions (0-1). Une rencontre plutôt bien négociée par des Marseillais appliqués mais qui ont encaissé un but fatal dans le temps additionnel. Le coup est parfait pour des Gunners qui en profitent pour passer en tête du groupe F. Tout se complique pour l'OM qui ira à Londres dans 15 jours.

L'OM a cédé sur le fil contre Arsenal ce mercredi lors de la 3e journée de la phase de poules de la Ligue des champions (0-1). Une rencontre plutôt bien négociée par des Marseillais appliqués mais qui ont encaissé un but fatal dans le temps additionnel. Le coup est parfait pour des Gunners qui en profitent pour passer en tête du groupe F. Tout se complique pour l'OM qui ira à Londres dans 15 jours. Préserver la dynamique victorieuse acquise dans la compétition et accessoirement réaliser un grand pas vers les huitièmes de finale de la Ligue des champions, tel était l'objectif des Marseillais ce mercredi au Vélodrome, face à des Gunners guère plus fringants que leurs hôtes du jour dans leur championnat national. En manque sévère de résultats en Ligue 1, quinzièmes de l'élite française avec une seule victoire au compteur, les Olympiens ne sont plus les mêmes cette saison lorsqu'il s'agit de jouer l'Europe. Certes, l'OM de Didier Deschamps demeure fragile, souvent pris en flagrant délit de fébrilité, mais au moins affiche-t-il ce petit supplément d'âme qui change bien des choses quand retentit l'hymne de la C1. Une tendance confirmée devant Arsenal... jusqu'à ce coup de massue porté par Ramsey en toute fin de partie (0-1). En cette troisième soirée de Ligue des champions, Marseille a longtemps tenu la dragée haute à cet Arsenal timoré, une formation londonienne censée incarner le fleuron d'une poule F par ailleurs composée du Borussia Dortmund et de l'Olympiakos Le Pirée. Bien sûr, les Gunners ont eu leurs occasions en première période, comme ces deux têtes de Van Persie - l'une trop décroisée (9e), la seconde repoussée par Diawara sur la ligne de but (21e). Mais les Phocéens ne s'en sont pas laissés compter. A l'image d'un Rémy qui ne s'est pas privé de briller dans la surface aux dépens de Mertesacker et Jenkinson (30e) ou d'un Lucho qui aurait pu dévier vers les filets ce centre soudain de Valbuena s'il n'avait été un brin court... (35e) Gignac et Amalfitano sans effet Après le repos, il a fallu faire le dos rond, laisser passer à nouveau l'orage Van Persie, auteur d'un tir en pivot trop écrasé (61e), et s'en remettre à la baraka d'un Mandanda décisif au pied face à un Walcott parvenu à se défaire de la vigilance de Nkoulou (64e), puis tout aussi précieux devant le capitaine néerlandais d'Arsenal dans le money time (90e). Côté olympien, les entrées de Gignac (69e) et Amalfitano (73e) à l'approche du dernier quart d'heure n'ont pas l'impact escompté, dans un deuxième acte bien plus fermé. Si bien qu'Olympiens et Gunners semblent doucement s'orienter vers un partage des points somme toute logique. Dans le temps additionnel pourtant, Ramsey, entré en lieu à la place d'un Arshavin transparent (72e), assomme l'enceinte du boulevard Michelet, seul pour contrôler et frapper un ballon négligé sur le flanc gauche de la surface (0-1, 92e). Il y a quatre ans, l'OM avait bouclé les matches aller de cette phase de poules avec sept points dans la besace, à la faveur notamment d'un succès mémorable signé à Anfield Road, dans l'antre de Liverpool (0-1). Trois rencontres et trois défaites plus tard, le club alors entraîné par le Belge Erik Gerets avait pourtant quitté la compétition, prié de rejoindre l'ancienne C3 après deux revers essuyés contre Porto et le Besiktas puis une véritable humiliation subie au Vélodrome face à des Reds revanchards. Ce soir, Marseille garde un pécule de six unités en poche, et reste maître de son destin puisque Dortmund, dans le même temps, s'est incliné sur le terrain de l'Olympiakos (1-3). C'est moins bien qu'en 2007 certes, mais c'est toujours mieux que l'an dernier, où un OM à trois points après trois rencontres était sorti des poules de la Ligue des champions pour la première fois depuis 1993. Une année référence pour la cité phocéenne...