Manchester, une affaire à plier

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Thomas SINIECKI , modifié à
Manchester United pourrait très vite digérer l'élimination en demi-finales de la Cup. Sortis par City samedi, les Red Devils ont l'occasion de prendre neuf points d'avance sur Arsenal en tête de la Premier League, en cas de succès mardi à Newcastle lors de la 31e journée. Deux jours après le match nul des Gunners face à Liverpool, MU a l'occasion de tuer quasi définitivement le championnat. Et Wayne Rooney est de retour.

Manchester United pourrait très vite digérer l'élimination en demi-finales de la Cup. Sortis par City samedi à Wembley, les Red Devils ont l'occasion de prendre neuf points d'avance sur Arsenal en tête de la Premier League, en cas de succès à Newcastle mardi lors de la 31e journée. Deux jours après le match nul des Gunners face à Liverpool, MU a l'occasion de tuer quasi définitivement le championnat. Et Wayne Rooney est de retour. Certes, les rêves de triplé se sont brutalement envolés samedi. Mais Manchester United, cette saison, a quand même une sacrée bonne étoile au-dessus de sa tête. Suite au premier accroc de son exercice 2010-2011, samedi en demi-finale de Cup face à l'ennemi de City (0-1), MU a été réconforté dès le lendemain par le nul miraculeux arraché par Liverpool sur la pelouse d'Arsenal (1-1) lors de la 33e journée de Premier League, à la... 102e minute de jeu. Par la grâce de la nouvelle contre-performance des Gunners, Manchester a fait un pas de géant vers le titre, qu'il gagne ou pas mardi à Newcastle. Et en cas de succès, Arsenal serait relégué à neuf points. Même avec un match de plus à jouer pour les joueurs d'Arsène Wenger, l'écart serait quasi impossible à combler. "On doit se rétablir pour être prêt mardi", expliquait sir Alex Ferguson devant les caméras de MUTV, juste après l'élimination en Cup samedi. "Quand on joue, on n'y pense plus, on sait qu'on doit se retrouver et obtenir une nouvelle série de victoires." Des paroles prononcées avant le nul entre Arsenal et Liverpool. Depuis dimanche soir, chercher la motivation ne sera donc plus très difficile. Surtout qu'à St James' Park, Wayne Rooney sera de retour après ses deux matches de suspension. Au vu de l'incroyable double occasion manquée par Berbatov au quart d'heure de jeu contre City, cette nouvelle ne sera pas de trop. Pardew prend Arsenal en exemple D'ailleurs, l'international anglais a dû apprécier, en conséquence, voir le nom de son coéquipier bulgare parmi le onze type de la Premier League, élu dimanche par l'association des footballeurs professionnels anglais. Et pas le sien... Même si Berbatov demeure le meilleur buteur du championnat, ses prestations fades ont été un peu trop nombreuses par rapport à celles de Rooney, étincelant en cette fin de saison. Cet "oubli" ajoutera certainement un peu de motivation supplémentaire au meilleur joueur des Red Devils, qui sait y faire contre les Magpies: 9 buts inscrits pour MU en 11 rencontres face à Newcastle. Manchester, qui n'a jamais vraiment été mis au pied du mur cette saison par Arsenal, s'est toujours montré d'une efficacité diabolique dans ses résultats. L'absence de forte pression des concurrents directs y est forcément pour quelque chose, et les Mancuniens seront encore placés dans cette bienveillante configuration à Newcastle. Pour autant, Alan Pardew pense que sir Alex a peur. "Je le pense sincèrement, avance ainsi le manager des Magpies dans les colonnes du Daily Telegraph. Peut-être ne nous craint-il pas en tant qu'équipe, mais plutôt à cause du stade et de la réaction qu'il peut inspirer aux joueurs. Par exemple, le match d'Arsenal. On perdait 4-0, notre premier but est arrivé soudainement et d'un seul coup, le public s'est mis à gronder et ça a eu un impact sur le match." Oui, mais Manchester n'est pas Arsenal.