Malouda: "Déçu et frustré"

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Propos recueillis par Yannick SAGORIN , modifié à
Comme bon nombre de ses coéquipiers, Florent Malouda n'a pas évolué à son niveau vendredi contre le Luxembourg. Conscient de son statut et des attentes qu'il génère, le Blue de Chelsea reconnaît que son rendement en sélection n'est pas ce qu'il devrait être. La solution à ses yeux semble cependant plus collective qu'individuelle.

Comme bon nombre de ses coéquipiers, Florent Malouda n'a pas évolué à son niveau vendredi contre le Luxembourg. Conscient de son statut et des attentes qu'il génère, le Blue de Chelsea reconnaît que son rendement en sélection n'est pas ce qu'il devrait être. La solution à ses yeux semble cependant plus collective qu'individuelle. Quel bilan tirez-vous du match de vendredi face au Luxembourg ? Je suis partagé. Je suis déçu et frustré si je m'en tiens à ma performance individuelle mais satisfait du résultat. Ça a été un peu comme à Metz. Un match où il a été difficile de trouver des espaces. Globalement, on a joué trop bas mais on n'avait pas le choix si on voulait toucher le ballon. On était trop figé, on n'a pas osé sortir. Finalement, on a été trop discipliné, on a sans doute trop respecté nos positions de départ. En parlant de positionnement, le retour de Franck Ribéry a relancé le débat du couloir gauche. Cela vous déstabilise-t-il ? Non, pas du tout. Vous savez, on en parle depuis 2006 alors ce n'est pas un problème pour moi. Ça l'est sans doute plus pour le sélectionneur. En tout cas, je ne pense pas que cette polémique ait joué vendredi soir. Au match aller, Franck n'était pas là et on s'est retrouvé dans la même situation, avec peu de solutions. Moi, ce débat ne m'affecte pas. Je m'intéresse davantage à la cohésion et à la vitesse de nos enchainements offensifs. Seriez-vous prêt à céder votre couloir ? On s'adapte en sélection. Le sélectionneur fait ses choix et on s'y plie. De toute façon, je suis plus une solution qu'un problème je pense. L'important dans une équipe, ce sont les affinités. Après, pour ce qui est du poste, je crois qu'il est important d'être libre de ses mouvements, de ne pas être bridé dans un couloir. On a besoin de s'exprimer ! "Je manque de matches références en bleu" Vu de France, on a le sentiment que vous n'évoluez pas au même niveau qu'à Chelsea en sélection. Que répondez-vous à cela ? Je comprends. Mais personnellement, je ne fais pas une fixation là-dessus. Il faut savoir qu'on a très peu de temps pour préparer les matches en équipe de France. Et puis je ne cherche jamais à trop en faire en sélection. En club, on a nos repères. Ça ne m'a pas empêché d'avoir des périodes difficiles mais c'est vrai que ça facilite la tâche. Je sais comment améliorer mon rendement, à travers l'entraînement notamment. Ça viendra avec le temps, naturellement. Avez-vous conscience que l'on puisse attendre plus de vous en équipe de France étant donné votre statut ? J'assume mon rôle en dehors du terrain. Sur le terrain, je fais ce qu'on me demande, j'applique les consignes. Je n'impose rien aux autres. Mais j'admets que je manque de matches références en bleu. Vous savez, je suis le premier à émettre des critiques sur mon niveau de jeu. Vous avez été le deuxième capitaine de Laurent Blanc. L'expérience n'a pas été renouvelée. Comment le vivez-vous ? Bien, je le vis bien. Ça ne me préoccupe pas plus que ça à vrai dire. Il n'y a pas de conclusion à en tirer. Ça ne me touche pas, et je crois que ça ne touche pas les autres non plus... Vous dîtes que vous avez été trop discipliné contre le Luxembourg. Avez-vous l'intention d'être plus audacieux si vous jouez contre la Croatie ? Ce n'est pas une question d'audace je pense. Plus de coordination et de complémentarité. La Croatie est une équipe assez forte techniquement, il faudra sans doute être très rigoureux dans le positionnement et la récupération du ballon. Il ne s'agira pas de prendre des initiatives personnelles pour répondre à des critiques.