Mallett à quitte ou double

  • Copié
S.L. , modifié à
Trois ans après sa nomination à la tête de la Nazionale, Nick Mallett aborde samedi avec la réception de l'Irlande, à Rome, ce qui risque fort d'être son dernier Tournoi en tant que sélectionneur italien. A quelques mois du terme de son contrat à l'issue de la prochaine Coupe du monde, le technicien sud-africain s'est fixé pour objectif de remporter deux victoires lors de cette édition. Pas sûr que cela suffise à sauver sa tête...

Trois ans après sa nomination à la tête de la Nazionale, Nick Mallett aborde samedi avec la réception de l'Irlande, à Rome, ce qui risque fort d'être son dernier Tournoi en tant que sélectionneur italien. A quelques mois du terme de son contrat à l'issue de la prochaine Coupe du monde, le technicien sud-africain s'est fixé pour objectif de remporter deux victoires lors de cette édition. Pas sûr que cela suffise à sauver sa tête... "Ce n'est pas un job que je prendrais du plaisir à faire". Nick Mallett reste viscéralement attaché au terrain. A 54 ans et après bientôt trois décennies à écumer les bancs du monde entier, l'entraîneur sud-africain a toutes les peines à s'imaginer ailleurs qu'au bord d'un terrain, au contact de ses joueurs. Alors que la question de son avenir à l'issue de la prochaine Coupe du monde, qui marquera la fin de son contrat à la tête de la sélection italienne, se pose avec de plus en plus d'insistance, Mallett, dont le nom apparaîtrait sur une "short-list" établie par la fédération anglaise (RFU) pour endosser la nouvelle charge de Directeur de la performance au sein du nouvel organigramme anglais, avoue ne pas être intéressé. "Mon véritable enthousiasme, je l'ai à travailler avec les joueurs. J'aime coacher", déclarait-il récemment à la BBC. Le coach n'a d'ailleurs pas renoncé à l'idée de prolonger son bail au-delà du Mondial en tant que sélectionneur de l'équipe d'Italie, un poste que vise ouvertement le Français Jacques Brunel. "Après avoir discuté avec le président de la fédération en novembre, je n'étais pas certain de ce que je voulais faire après la Coupe du monde, donc ils ont contacté plusieurs coaches pour assurer leurs arrières, explique encore le Sud-Africain, qui s'apprête à débuter un quatrième Tournoi sur le banc italien. Mais quand j'ai parlé au président il y a dix jours, il m'a dit que rien n'avait été signé avec quiconque et que les discussions reprendraient après le Tournoi." Autant dire que les joueurs italiens auront dès ce samedi, à Rome, pour le match d'ouverture face à l'Irlande, une bonne partie du destin de leur entraîneur entre leurs mains. Son bilan: cinq victoires en 31 matches Son bilan en trois saisons n'a, il faut bien le dire, rien de très reluisant avec, en 31 matches dirigés à la tête de la sélection italienne, cinq malheureuses victoires. Quant au Tournoi, l'Italie de Mallett y est abonnée depuis trois ans à la dernière place. Le paradoxe est là, si Sergio Parisse et son groupe apparaissent de plus en plus expérimentés à ce niveau, le constat reste le même: l'Italie ne décolle pas avec seulement deux victoires sur les 15 derniers matches du Tournoi (sept depuis son intégration en 2000, ndlr). Pourtant, Mallett n'abdique pas et a planifié deux victoires dans ce Tournoi 2011 - ce serait une première - et un quart de finale lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande (l'Italie évoluera dans le groupe C avec l'Australie, l'Irlande, la Russie et les Etats-Unis, ndlr) pour sauver la face. Un programme pour le moins ambitieux quand Mallett reste, trois ans après sa nomination, toujours à la recherche de sa charnière titulaire... Ailleurs, la réception de l'Irlande, de la France et du Pays de Galles serait de nature à susciter un certain optimisme ; sauf que l'Italie, en onze éditions du Tournoi, attend toujours de s'imposer face aux Irlandais et aux Français. Quand aux Gallois, s'ils comptent parmi les rares victimes des Transalpins, ils ne sont jamais tombés que deux fois face à l'Italie (2003 et 2007). Pas de quoi arborer un sourire béat. La marge d'erreur de Malett, c'est certain, n'a jamais semblé aussi réduite.