Mahut joue malgré tout

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Par Régis Aumont , modifié à
Perturbé par le décès de son petit neveu intervenu il y a quelques jours, Nicolas Mahut a fait mieux que se défendre à Paris-Bercy. Après s'être extrait des qualifications et avoir battu Ferrero au premier tour, l'Angevin a calé mercredi sur le n°5 mondial, David Ferrer (6-4, 6-4). Mais pas question de décompresser dès à présent puisqu'il reste en course en double et qu'il sera en Autriche la semaine prochaine sur le circuit Challenger.

Perturbé par le décès de son petit neveu intervenu il y a quelques jours, Nicolas Mahut a fait mieux que se défendre à Paris-Bercy. Après s'être extrait des qualifications et avoir battu Ferrero au premier tour, l'Angevin a calé mercredi sur le n°5 mondial, David Ferrer (6-4, 6-4). Mais pas question de décompresser dès à présent puisqu'il reste en course en double et qu'il sera en Autriche la semaine prochaine sur le circuit Challenger. Comme il avait essayé de le faire la semaine dernière à Valence, où il avait franchi le premier tour avant de déclarer forfait, Nicolas Mahut a joué pour sa famille à Bercy, lui qui a connu la douleur de perdre récemment son neveu âgé de seulement de deux ans. Il y a gagné quatre matches avant de tomber sur plus fort que lui ce mercredi, au deuxième tour. Face à Ferrer, sans doute le joueur du top 10 le plus mésestimé, l'Angevin n'a pas démérité. Mais un break dans chaque set a eu raison de ses velléités offensives, déjà pas optimum en raison de la lourdeur des balles utilisées cette année au POPB. A sa sortie du court, Mahut nourrissait tout de même quelques regrets. "Je suis un peu déçu car j'ai senti qu'il y avait la place de faire un petit peu mieux, estimait-il après avoir pris deux fois 6-4. J'ai vraiment très mal servi. J'avais un peu moins de gaz. En servant mieux j'aurais pu l'inquiéter davantage. Il n'était pas à l'aise sur mon jeu, je sentais que ça le frustrait un peu." Sa campagne parisienne lui aura néanmoins assuré son entrée directe dans le grand tableau de l'Open d'Australie l'an prochain, lui qui émargeait à la 95e place avant de débarquer sur les quais de Seine. "Je vis au jour le jour" Pour autant, l'Angevin, qui grignotera encore quelques places au prochain classement ATP, n'a pas encore décidé de tirer un trait sur 2011. "2012 c'est loin, sourit-il. J'ai encore le double ici avec Julien (Benneteau) et on a une belle carte à jouer face aux Bryan. Puis la semaine prochaine j'irai à Salzbourg sur le circuit Challenger. Je vais essayer de bien terminer." Après il sera enfin le temps de se remettre de ses émotions, d'aller se ressourcer, loin du tennis pendant quelques jours. "Je sens bien que je tire sur la machine en ce moment, convient celui qui détient depuis juillet 2010 le record du match professionnel le plus long. Le temps de la récupération viendra. Je ne me pose pas trop la question de savoir quand pour le moment. Je devais venir jouer ici. Je prendrai le temps de retourner un peu en famille après." Pour se rapprocher des siens, pour aider son frère à traverser une épreuve terrible. "Je vis au jour le jour", précise Mahut. Et dans ces temps difficiles, le tennis l'aide sans doute à se changer les idées. C'est déjà ça.