Mahé: "Sortir le grand jeu !"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
Alors que les "grands" n'ont plus à rien à prouver au niveau international, l'équipe de France junior est présente aux championnats du monde, organisés à Thessalonique. Après une entame difficile, les Bleuets affrontent l'Allemagne, mardi à 19h30, en quarts de finale. Un test sérieux face aux champions du monde en titre, que Kentin Mahé, qui évolue outre-Rhin, aborde avec envie.

Alors que les "grands" n'ont plus à rien à prouver au niveau international, l'équipe de France junior est présente aux championnats du monde, organisés à Thessalonique. Après une entame difficile, les Bleuets affrontent l'Allemagne, mardi à 19h30, en quarts de finale. Un test sérieux face aux champions du monde en titre, que Kentin Mahé, qui évolue outre-Rhin, aborde avec envie. Kentin, un mot sur ce début de compétition difficile, ponctué par un match nul face à la Norvège (29-29), et une défaite face à la Tunisie (22-31) ? D'ordinaire, sur les trois dernière années, on a toujours fait une bonne entame. Là on démarre par un nul face à la Norvège, ce qui est toujours mieux que rien avec un point. Après, contre les Tunisiens, on n'était pas en cannes, on a couru sur aucun ballon. C'était vraiment n'importe quoi, on a pris une bonne claque. Vous avez ensuite su relever la tête face à la Serbie (24-23)... Oui c'est vraiment notre match référence qui nous a mis dedans. C'était un match à la vie à la mort. Si on perdait, on pouvait jouer la 17-24e place. Et si on gagnait, notre rêve continuait. On a pu donner une bonne réponse en gagnant d'un but. C'était in extremis, mais on a quand même gagné. Ça nous fait beaucoup de bien, et ensuite face au Chili (37-22), il n'y a pas grand-chose à dire. Contre la Slovénie (31-27), on voulait accrocher la troisième place et avoir un meilleur tirage en huitièmes, où l'on a affronté l'Algérie, où l'on s'est bien préparé. On est resté serein, on a appliqué ce qu'on s'était dit, entre autres qu'il fallait rester patients et créer beaucoup de mouvement. Place désormais à l'ogre allemand... C'est là vraiment que la compétition va commencer. On s'attend à une équipe qui a l'habitude de ces rendez-vous là. Une équipe qui a fini dans le dernier carré à toutes les compétitions. Pour nous, c'est important, on a un cap à passer. C'est la première fois également que l'on se pose la question de comment on va défendre face à eux. Ils ont deux grands tireurs sur la base arrière, et un bon demi-centre qui mène bien sa troupe. Ce qu'on se disait, c'est que le travail que l'on a effectué avec Didier Dinart pendant le stage de préparation sur la défense était vraiment bien. Il va falloir sortir le grand jeu ! "Montrer que c'est moi le plus fort" Est-ce particulier pour vous, qui évoluez en Allemagne, et qui avez passé votre formation là-bas ? Oui ça sera particulier, mais ça ne sera pas une pression supplémentaire, plutôt une motivation supplémentaire. Les trois quarts de l'équipe, je les connais plus ou moins personnellement. On se parle pendant la saison. Je sais un peu comment ils pensent et comment ils jouent. Pour moi c'est un bonus, et je vais essayer de l'apporter à l'équipe mardi. Y a-t-il un risque que vous soyez une "cible" pour eux sur le terrain ? Oui, je pense qu'ils se sont aussi préparés sur mon mode de jeu, mais c'est à moi de m'adapter et de montrer que c'est moi le plus fort. Déjà sélectionné avec les A, avez-vous un rôle de leader sur le terrain ? Oui, j'ai un rôle de leader et je me sens bien dedans. En attaque, c'est moi qui dirige un peu tout. Après chacun a son rôle dans l'équipe aussi, comme Cyril Morency qui est le patron en défense. On essaie de tous apporter nos valeurs. Quel était l'objectif avant ce Mondial ? Pour moi, l'objectif était de passer les quarts de finale. Après on rêve tous de médailles, on s'était dit au début du stage, mi-juin à La Toussuire, qu'il fallait avoir un oeil sur ce quart de finale, qui va pouvoir nous faire passer un stade. A chaque fois que ça devenait un peu chaud, on s'est pris des branlées et là il va falloir montrer quelque chose d'autre...