Lyon se défend mal

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Thomas PISSELET , modifié à
Si Jean-Michel Aulas et Claude Puel ont préféré mettre en avant la belle mais tardive réaction des Lyonnais sur la pelouse du Benfica Lisbonne (3-4), mardi soir lors de la 4e journée de la Ligue des champions, la leçon à tirer de ce match est tout autre. D'une inquiétante passivité, à l'image de Diakhaté et Lovren, la défense de l'OL n'a pas été au niveau.

Si Jean-Michel Aulas et Claude Puel ont préféré mettre en avant la belle mais tardive réaction des Lyonnais sur la pelouse du Benfica Lisbonne (3-4), mardi soir lors de la 4e journée de la Ligue des champions, la leçon à tirer de ce match est tout autre. D'une inquiétante passivité, à l'image de Diakhaté et Lovren, la défense de l'OL n'a pas été au niveau. Prendre quatre buts en à peine plus de trois quarts d'heure n'est pas réservé qu'aux prétendues petites équipes. A moins que l'Olympique Lyonnais, bien que leader du groupe B avec neuf points au compteur, n'en soit subitement devenue une après ces deux dernières semaines très agitées sur et en dehors du terrain... Malmenés face au Benfica Lisbonne (3-4), mardi soir lors de la 4e journée de la Ligue des champions, les Gones ont cédé quatre fois entre la 20e et la 67e minute, la faute le plus souvent à une défense étrangement amorphe, qui a abandonné un Lloris peu inspiré. "C'est une déception car on était venu pour se qualifier définitivement, reconnait sur le site du club Jean-Michel Aulas. Il faut savoir reconnaître quand il y a des insuffisances. [...] Il ne faut pas (les) occulter, mais il ne faut pas non plus oublier que mettre trois buts à Benfica là-bas, c'est difficile." En encaisser un de plus l'était sans doute tout autant. Mais le président de l'OL, et c'est logique, préfère souligner la réaction d'orgueil de ses protégés, qui leur permet d'avoir un goal-average particulier positif par rapport aux Lisboètes. Un discours repris par Claude Puel. "Je retiens qu'on n'a pas baissé la tête en deuxième mi-temps", se satisfait-il. Mais depuis son banc, le coach rhodanien n'a pas pu manquer de constater la piètre qualité du repli de ses troupes, ni leur inquiétante passivité dans le pressing sur le porteur de balle adverse. Les entraîneurs répètent souvent que la défense est un travail d'équipe et que l'attaquant est un premier rideau. Ils n'ont sans doute pas tort. Cela n'empêche pas que l'arrière-garde de l'OL est passée complètement à côté de son match au stade de la Luz. Lacombe: "On est d'une naïveté..." A part peut-être Cris, qui a difficilement tenu la baraque, les autres ne sont jamais parvenus à colmater les brèches: Réveillère a subi face à un Coentrao très en jambes, Diakhaté a laissé sa place à Gomis après une heure de jeu catastrophique et Lovren a plus marqué par ses errances que par son but dans le temps additionnel. " Concernant Dejan (aligné côté gauche, ndlr), je l'avais choisi pour son jeu de tête. Il a fait son boulot du mieux possible, je ne pense pas qu'il soit la raison de notre mauvaise première mi-temps", soutient malgré tout Claude Puel. Le bras droit de Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe, est moins tendre. "On est d'une naïveté, déplore-t-il. Quelle passivité en première période ! Et puis quand on voit les kilomètres parcourus par les deux équipes, on est à quatre de moins que Benfica. Il y a des choses inquiétantes, c'est un miracle de revenir. [...] Au haut niveau, il n'y a pas de hasard. Au niveau du replacement, il y a eu trop de lacunes, et on a trop laissé évoluer l'adversaire. Attention, on ne peut pas continuer comme ça, les matches se gagnent au mental. Pour aller à la guerre, il faut y aller avec tout le monde."