Lyon rentre dans le rang

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Par Régis Aumont , modifié à

En ne parvenant pas à battre l'Ajax d'Amsterdam (0-0) mardi soir en Ligue des champions, l'Olympique Lyonnais a grandement hypothéqué ses chances de qualification. Une élimination avant les huitièmes de finale, si elle se confirmait dans deux semaines à Zagreb, serait la première pour l'OL depuis 2003. Une preuve supplémentaire que le club de Jean-Michel Aulas est rentré dans le rang sur le front européen.

En ne parvenant pas à battre l'Ajax d'Amsterdam (0-0) mardi soir en Ligue des champions, l'Olympique Lyonnais a grandement hypothéqué ses chances de qualification. Une élimination avant les huitièmes de finale, si elle se confirmait dans deux semaines à Zagreb, serait la première pour l'OL depuis 2003. Une preuve supplémentaire que le club de Jean-Michel Aulas est rentré dans le rang sur le front européen. Les deux claques reçues par le Real Madrid (0-4 à Santiago-Bernabeu puis 0-2 à Gerland) n'étaient pas dues qu'à la démonstration de force du club espagnol. Elles avaient mis en lumière les lacunes, rédhibitoires en Ligue des champions, de l'Olympique Lyonnais. Son incapacité, mardi soir, à prendre à défaut une équipe de l'Ajax d'Amsterdam pourtant diminuée a confirmé que Lyon n'avait plus rien du club capable de répéter les grandes performances sur la scène européenne. Après cinq journées cette saison, les Lyonnais n'ont gagné qu'un match, face au faible Dinamo Zagreb (2-0) toujours en quête de son premier point dans le groupe D. Ses deux 0-0 face à l'Ajax et ses deux lourdes défaites contre le Real mesurent l'écart qui existe aujourd'hui entre l'OL et les meilleures équipes du Vieux Continent. Sauf miracle dans deux semaines - à savoir une victoire à Zagreb cumulée à une défaite de l'Ajax à domicile devant le Real, le tout en rattrapant un goal-average de sept buts sur les Néerlandais -, l'Olympique Lyonnais ne sortira pas de son groupe de la Ligue des champions pour la première fois depuis la saison 2002-2003. "On s'accrochera pour gagner contre Zagreb. Malheureusement le concours de circonstances est un peu grand pour imaginer une qualification", accorde Rémi Garde sur le site officiel du club rhodanien. Le jeune entraîneur, après deux mois fastes, semble avoir du mal à trouver les solutions pour relancer une équipe qui n'avance plus, aussi bien en Champions's League qu'en championnat. Gomis: "Il y a encore une chance, il faut la jouer à fond" Dans le vestiaire mardi soir, les discours étaient les mêmes. Personne ne souhaitait encore parler de Ligue Europa, une compétition pour laquelle les Lyonnais sont au moins assurés de participer grâce à leur actuelle troisième place. "Nous sommes très tristes, expliquait Kim Källström. Nous avons beaucoup poussé en fin de match pour créer des situations chaudes. Il faut maintenant relever la tête et aller de l'avant. La qualification est compliquée à envisager.""Il y a encore une chance, plus mince, mais il faut la jouer à fond", essaie, optimiste, Bafétimbi Gomis. La déclaration de Dejan Lovren, bien que se voulant rassurante, sonne pourtant comme un aveu d'impuissance : "Au foot tout est possible, il reste un espoir." Affecté par des difficultés économiques, l'Olympique Lyonnais semble être officiellement rentré dans le rang cette saison, lui qui avait atteint les demi-finales de la Ligue des Champions en 2010, année durant laquelle les Gones maîtrisaient pourtant déjà moins leur sujet que quelques années plus tôt. Obligé, pour des raisons financières, de s'appuyer sur ses jeunes, aussi talentueux soient-ils, le club sept fois champion de France consécutivement entre 2002 et 2008 n'a plus la force de frappe d'antan, quand il comptait dans ses rangs des joueurs de classe internationale tels Juninho, Benzema, Essien, Elber, Malouda, Fred, Tiago ou Abidal. Aujourd'hui, l'OL conserve un infime espoir de se retrouver pour la neuvième fois de suite à la table des grands en début d'année prochaine, mais la roue semble bien avoir tourné.