Lyon n'avait pas le bon costume

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Incapable de s'imposer face à Caen (0-0) malgré une grosse domination, l'Olympique Lyonnais n'a pu assurer définitivement sa place sur le podium. Avec toujours deux points d'avance et une différence de buts favorable à la veille d'une dernière journée les opposant à Monaco, les Gones conservent toutefois l'ascendant sur Paris pour la qualification en Ligue des champions. Sans vraiment briller pour la mériter...

Incapable de s'imposer face à Caen (0-0) malgré une grosse domination, l'Olympique Lyonnais n'a pu assurer définitivement sa place sur le podium. Avec toujours deux points d'avance et une différence de buts favorable à la veille d'une dernière journée les opposant à Monaco, les Gones conservent toutefois l'ascendant sur Paris pour la qualification en Ligue des champions. Sans vraiment briller pour la mériter... Curieuse ambiance ce samedi soir à Gerland. Lyon vient de faire un pas de plus vers la troisième place finale, si importante car qualificative pour le tour de barrages de la Ligue des Champions mais les supporters des Gones, ne peuvent s'en contenter. Il faut dire que la manière n'est pas vraiment au diapason d'une possible douzième qualification en Ligue des champions... Incapables de marquer et donc de s'imposer après trois victoires de suite à Gerland, ses seuls succès sur les neuf derniers matches, Lyon a livré une prestation à l'ensemble de sa saison : inconstante, pas de réelle unité et force collective, encore moins de qualité de jeu. Une fébrilité que les supporters rhodaniens ne peuvent plus voir en peinture. Fumigènes, départ de certains groupes durant le match, banderoles appelant Jean-Michel Aulas à limoger Claude Puel, les manifestations hostiles se sont succédées durant la rencontre après une premier rassemblement de groupes ultras dans l'après-midi. Lyon souffre même à domicile Dans ce contexte peu évident ("On veut voir des titres, pas passer pour des pitres" était notamment affiché), le collectif lyonnais mené par Lisandro Lopez, de retour sur le terrain deux semaines après sa blessure contractée face à l'OM, s'est tout de même procuré de nombreuses occasions en début de match. L'entame est ainsi marquée par un centre de Cissokho, détourné et retombant sur la barre de Thébaux (5e). Cris et Lisandro manquent ensuite de trouver l'ouverture de la tête. Dominateur, l'OL rentre aux vestiaires sur ce score de parité avant d'être, comme souvent, à la peine durant une seconde période où les joueurs de Claude Puel ont encaissé 70% de leurs buts en Ligue 1 cette saison. Un second acte apathique seulement égayé par un coup-franc puissant de Bastos repoussé difficilement par Thébaux (76e) et marqué par de nombreux gestes d'impuissance comme une frappe lointaine manquée par Kallstrom (69e). Il s'en faut alors de peu pour que Caen, courageux et accrocheur, ne manque de réaliser la grosse opération du soir. Hamouma lance El Arabi en profondeur, le meilleur buteur normand se présente devant Lloris, tente de le contourner mais le gardien, aidé par Toulalan, déséquilibre nettement l'attaquant. Ruddy Buquet laisse l'avantage mais la frappe d'Hamouma est sauvée sur la ligne par Cissokho (78e). Les Normands réclament le penalty en vain, l'OL souffle et souffre devant le gros finish de Caennais plus mordants mais trop maladroits à l'approche du but pour espérer décrocher le gros lot et confirmer sa victoire de l'aller à d'Ornano (3-2). Ce nul ne satisfait personne, laissant les deux équipes sous pression dans leurs luttes respectives. "Un championnat se joue jusqu'à la 95e minute du dernier match", note Hugo Lloris au micro de Canal Plus. "Ce soir, ce n'était pas évident de jouer dans une atmosphère pareille. On a essayé de faire abstraction, mais ça nous a pas souri ce soir." Lyon ne devra pas perdre face à Monaco sous peine de se voir supplanté par Paris tandis que Caen jouera son maintien face à Marseille. Nul doute que les Normands garderont donc un oeil sur l'OL engagé face à des Monégasques qui joueront également leur peau. Franck Dumas et ses joueurs n'ont plus qu'à prier pour que l'OL y montre un tout autre visage sous peine de les mettre dos au mur. Ce Lyon n'en finit décidément plus d'intriguer et d'inquiéter. L'Europe pourtant se mérite...