Lyon fauché par VA

  • Copié
François TESSON Br De Sports.fr , modifié à
Éliminé sans gloire de la Coupe de France, à Nice (1-0) dimanche dernier, l'Olympique Lyonnais a vu ce samedi sa série de 13 matches sans défaite en championnat s'interrompre sur la pelouse de Valenciennes (2-1), à l'occasion de la 21e journée de Ligue 1. Une fin de série bien malvenue, à l'heure où les Rhodaniens se retrouvent pratiquement obligés d'aller chercher le titre, pour éviter une troisième saison blanche sous l'ère Puel.

Éliminé sans gloire de la Coupe de France, à Nice (1-0) dimanche dernier, l'Olympique Lyonnais a vu ce samedi sa série de 13 matches sans défaite en championnat s'interrompre sur la pelouse de Valenciennes (2-1), à l'occasion de la 21e journée de Ligue 1. Une fin de série bien malvenue, à l'heure où les Rhodaniens se retrouvent pratiquement obligés d'aller chercher le titre, pour éviter une troisième saison blanche sous l'ère Puel. C'est le paradoxe des Lyonnais. Il dure depuis le début de saison. Tantôt brillants en ligue des champions, tantôt inquiétants. Tantôt dépassés en Ligue 1, tantôt irrésistibles. Un vrai brouillard sur les ambitions du club. Leur élimination de la Coupe de France à Nice (1-0), dimanche dernier, avait pourtant éclairci les perspectives lyonnaises. A moins d'un exploit retentissant en Ligue des champions, l'OL n'a plus que le championnat pour espérer éviter une troisième saison blanche depuis le début de l'ère Claude Puel. Mais cela n'a visiblement pas trop chamboulé les esprits rhodaniens. Pour avoir joué uniquement durant la dernière demi-heure, Lyon a vu sa série de treize matches sans défaite en Ligue 1 s'interrompre sur la pelouse de Valenciennes (2-1), qui n'avait pourtant remporté qu'un seul de ses six derniers matches. Quatrièmes à quatre point de Lille au coup d'envoi, les Olympiens laissent filer le PSG, vainqueur à Arles-Avignon (1-2), et désormais seul dauphin du Losc. L'OL ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Il y a une semaine, Nice, déjà, avait dominé les hommes de Claude Puel dans l'envie. Valenciennes n'a eu "qu'à" faire de même, et à compter sur un gardien en état de grâce dans le dernier quart d'heure. Puel, pourtant, avait envoyé un signal fort en plaçant sur le banc un Lisandro dont le dilettantisme avait été pointé du doigt au Stade du Ray. Lyon, aucun tir cadré en première période Le début de match de l'OL est d'ailleurs plutôt correct. Le ballon est dans les pieds rhodaniens, souvent dans ceux de Gourcuff, au départ de la plupart des actions, mais à qui on pourra reprocher un manque évident de spontanéité, et de précision. Coïncidence ou non, l'élan des hommes de Claude Puel va commencer à s'effriter lorsque Bastos, mal retombé sur la cheville de Ducourtioux, reste quelques minutes au sol (9e). Grosse frayeur pour le Brésilien, qui reprendra finalement sa place. Mais VA prend alors petit-à-petit l'ascendant. Et il faut une parade superbe de Lloris, sur une non moins superbe volée de Pujol, à la réception d'un dégagement manqué par Cissokho (23e). Bisevac, de loin, tente ensuite sa chance, mais c'est au-dessus (24e). Le ballon est toujours lyonnais, mais l'envie est valenciennoise. Plus incisifs, notamment en contre, à l'image de Pujol, qui vient couper un centre de Bong juste devant Lloris (30e). Souvent en retard, et pris dans l'engagement, les Rhodaniens commettent beaucoup de fautes. Diakhaté, qui accroche l'intenable Dossevi, est averti le premier (34e). Le Sénégalais, qui récupérait une place de titulaire grâce à la suspension de Lovren, n'a pas forcément marqué des points ce soir. Il n'est pas le seul. Källström et Gourcuff, par exemple, trop peu efficaces sur les coups de pieds arrêtés. C'est là qu'on sent que les Lyonnais n'y sont pas. Une nouvelle preuve : Bastos joue sa carte personnelle sur un contre, mais dévisse sa frappe. Houspillé par ses coéquipiers, mécontents de ce choix, le Brésilien leur reproche de ne pas lui avoir parlé... La première mi-temps se termine par une frappe de Gourcuff, en parfaite position, mais qui achève sa course dans le ciel de Nungesser (44e). A la pause, les Gones affichent un bilan de zéro tir cadré en huit tentatives. Faiblard. Un réveil trop tardif Et ça s'aggrave dès la reprise. Toulalan est pris de vitesse par Danic, et fauche l'ancien Rennais à l'intérieur de la surface. Le penalty est indiscutable, et transformé par Bisevac (1-0, 51e). De quoi piquer l'orgueil des Lyonnais ? Au contraire. Cette ouverture du score -méritée- va booster un peu plus les Nordistes qui, après un but logiquement refusé à Dossevi (55e), vont rapidement doubler la mise. Au départ, c'est une grosse bataille en milieu de terrain. A l'arrivée, c'est une défense lyonnaise immédiatement déséquilibrée, avec des joueurs à chaque fois en retard ou mal placés, de Toulalan à Cris, en passant par Diakhaté. Pas attaqué, Sanchez peut centrer pour Pujol, qui pousse le ballon dans les filets de Lloris (2-0, 58e). Immédiatement, et il faut certainement y voir plus qu'un signe, Gourcuff cède sa place à Lisandro (60e). On verra finalement assez peu l'Argentin, mais l'état d'esprit des hommes de Puel va changer dans cette dernière demi-heure. Mieux vaut tard que jamais... Quelques minutes après un poteau trouvé par Danic (66e), le réveil lyonnais est marqué par une percée de Pied, qui vient se heurter à Penneteau (69e). Le gardien nordiste réalise ensuite une nouvelle parade spectaculaire sur une volée de Bastos (70e).Dans la minute, le ballon est perdu par Bisevac, et gratté par Cissokho. Lisandro décale Bastos, qui place un extérieur du gauche gagnant dans le petit filet de Penneteau (2-1, 71e). C'est la seule fois où l'ancien Bastiais va céder. Penneteau va ensuite sortir le grand jeu par deux fois devant Toulalan (87e) et Réveillère (92e), et précipiter cette première défaite de l'OL en championnat depuis le mois de septembre. Cette semaine, en conférence de presse, Puel avait invité son club à faire preuve de plus de "sérénité dans les mauvais moments". C'en est assurément un.