Lyon, encore un mauvais point

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Yannick SAGORIN , modifié à
Neutralisé lundi soir à Brest pour le compte de la 36e journée de L1 (1-1), l'OL a encore perdu deux points dans la bataille censée le mener en Ligue des champions. Si Claude Puel s'efforçait de dédramatiser voire de positiver à l'issue de cette nouvelle déconvenue à l'extérieur, Jean-Michel Aulas, lui, ne dissimulait pas son amertume.

Neutralisé lundi soir à Brest pour le compte de la 36e journée de L1 (1-1), l'OL a encore perdu deux points dans la bataille censée le mener en Ligue des champions. Si Claude Puel s'efforçait de dédramatiser voire de positiver à l'issue de cette nouvelle déconvenue à l'extérieur, Jean-Michel Aulas, lui, ne dissimulait pas son amertume. Enfin une bonne nouvelle à Lyon ! Chantal Jouanno, la ministre des Sports, aurait fait parvenir ce mardi à Gérard Collomb, le président du Grand-Lyon, la fameuse déclaration d'intérêt général (DIG) indispensable au lancement éventuel du chantier du Grand Stade... Côté terrain, les nouvelles ne sont hélas pas aussi bonnes dans la capitale des Gaules. Lundi soir l'OL a encore contre-performé, tenu en échec par un valeureux Stade Brestois corrigé quelques jours plus tôt par l'OM (1-1). Après leur débâcle auxerroise (4-0), les Gones, prétendument rassérénés par une mise au vert de trois jours à Dinard, se devaient pourtant de renouer avec un succès qui les fuit à l'extérieur depuis le 12 mars dernier et une visite à Sochaux (0-2). Depuis lors en effet, les Lyonnais se sont effondrés à Nice (2-2), ont plié à Paris (1-0) et baissé pavillon à Toulouse (2-0). Et si Ederson peut se targuer d'avoir mis un terme au mutisme des siens en terre hostile, l'opération comptable réalisée au stade Francis-Le Blé n'est guère réjouissante. Avec ses deux points d'avance sur le PSG, l'OL peut perdre sa troisième place en cas de victoire de Paris à Bordeaux mercredi soir. Une perspective que l'on évoque avec fatalisme dans les rangs rhodaniens. "On verra ce qui va se passer mercredi à l'occasion de Bordeaux-PSG. On va regarder tout ça avec curiosité", confie Claude Puel. Un technicien qui affichait du reste une étonnante satisfaction lundi soir: "J'ai apprécié ce que j'ai vu au niveau de l'état d'esprit. Il y a eu certes un peu de déchets, mais dans les intentions, on était là. On a fait de bonnes choses. Il y a eu une réaction de l'équipe et c'est ce qu'il faut retenir." Aulas résigné Auteur d'une prestation honorable pour son retour de blessure, Jérémy Toulalan partage l'analyse de son entraîneur. "Dans l'état d'esprit, il n'y a rien à nous reprocher sur ce match. Par rapport aux dernières sorties, tout le monde a fait les efforts", dixit l'ancien Nantais, relayé par Le Progrès. Et pourtant la tension est palpable au sein du groupe lyonnais, illustrée par cette sortie boudeuse d'un Pjanic remplacé en fin de rencontre par Lacazette ou par cette incompréhensible agression de Rémy Vercoutre à l'encontre de Paul Baysse sur le chemin des vestiaires. Un acte de vengeance stupide consécutif à un mauvais geste du défenseur breton à l'égard de Delgado pendant le match. Pour ne rien arranger aux affaires rhodaniennes, Bafétimbi Gomis est reparti boitillant de Brest, victime d'une entorse du genou selon l'aveu de Claude Puel. Un stratège qui malgré son optimisme de façade, sait pertinemment que la fin de saison s'annonce difficile pour l'OL, au vu notamment d'un calendrier on ne peut plus piégeux. "On reçoit Caen et on termine à Monaco, rappelle-t-il, évoquant ensuite le programme de ses premiers rivaux: Paris va à Bordeaux et reçoit Lille qui ne jouera peut-être plus rien, avant de terminer par un déplacement à Saint-Etienne qui risque de ne plus rien jouer non plus. Je ne suis pas certain que notre calendrier soit meilleur." Face à deux adversaires en pleine lutte pour le maintien, les Gones risquent en effet de se heurter à cette même pugnacité farouche opposée lundi par les Brestois. "La deuxième place n'est plus accessible ; désormais, l'objectif est la troisième place", souffle résigné Jean-Michel Aulas. Une ambition minimaliste qui n'est pas pour le contenter: "Lyon troisième, c'est une catastrophe, car notre objectif était d'être champion. Mais il faut savoir garder sa rancune et son désespoir quand les résultats ne sont pas au rendez-vous." Et le président de l'OL de conclure: "C'est difficile d'être maître de son destin." Le problème, c'est que Lyon n'aura peut-être plus son destin entre les mains mercredi...