Llodra-Tsonga, c'est carré !

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PAUL ROUGET , modifié à
Vainqueurs, sans trop trembler, des Allemands Christopher Kas et Philipp Petzschner (7-6, 6-4, 6-4), Michael Llodra et Jo-Wilfried Tsonga, qui disputaient seulement leur deuxième double ensemble dans la compétition, ont propulsé l'équipe de France dans le dernier carré de la Coupe Davis avec ce troisième point. Place maintenant aux demi-finales, face à l'Espagne ou aux Etats-Unis.

Vainqueurs, sans trop trembler, des Allemands Christopher Kas et Philipp Petzschner (7-6, 6-4, 6-4), Michael Llodra et Jo-Wilfried Tsonga, qui disputaient seulement leur deuxième double ensemble dans la compétition, ont propulsé l'équipe de France dans le dernier carré de la Coupe Davis avec ce troisième point. Place maintenant aux demi-finales, face à l'Espagne ou aux Etats-Unis. Ce ne sera pas encore pour cette fois... A la recherche d'une victoire en Coupe Davis face à la France depuis 1953, l'Allemagne devra encore patienter avant d'y parvenir à nouveau. Après une entame poussive symbolisée par la révolte de Richard Gasquet face Florian Mayer, les hommes de Guy Forget n'auront pas vraiment laissé planer le suspense samedi après-midi sous le soleil de Stuttgart. Vainqueurs de Christopher Kas et de Philipp Petzschner en trois manches (7-6, 6-4, 6-4), Michaël Llodra et Jo-Wilfried Tsonga ont apporté un troisième point décisif lors du double, confirmant une éloquente statistique : la France ne s'est jamais inclinée lors d'une rencontre à l'extérieur de Coupe Davis en menant deux victoires à zéro après les deux premiers simples. Avec une seule expérience en commun dans un double de Coupe Davis (une victoire face aux Néerlandais Thiemo de Bakker et Igor Sijsling, en 2009, ndlr), les deux hommes ne présentaient pas forcément, a priori, toutes les garanties de complicité à l'heure d'envoyer la France dans le dernier carré de la compétition pour la deuxième fois de rang. Surtout face à une paire germanique qui, si elle n'a rien d'une machine de guerre, avait réussi à faire plier la paire croate Dodig-Karlovic en cinq sets au premier tour. Mais la puissance et l'énergie de Jo-Wilfried Tsonga, alliées à l'expérience de la discipline de Michaël Llodra, encore demi-finaliste à Wimdbledon aux côtés de Nenad Zimonjic, étaient vraisemblablement de trop. Tsonga: "C'est juste super !" "Mika a été le patron de terrain", avouait ainsi, visiblement admiratif, le Manceau au micro de France 4 à l'issue de la rencontre. "On n'a pas eu le temps de beaucoup travailler nos automatismes, mais quand on a un joueur comme Jo à côté, qui met une énergie pas possible...", rétorquait le Parisien après s'être lancé dans une vibrante Marseillaise avec les nombreux supporters qui avaient fait le déplacement dans le sud de l'Allemagne. Hormis un premier set très disputé où, après avoir obtenu la première balle de break du match à 3-2 en leur faveur, ils cédaient leur mise en jeu à 5-5 avec notamment deux double-fautes de Llodra, les deux compères ont ensuite appuyé sur l'accélérateur, pour ne plus jamais le lâcher. Auteurs d'un débreak blanc dans la foulée, ils remportaient le jeu décisif avec autorité (7-4), avant de confirmer dans la deuxième manche, en réalisant le break pour mener 5-3 puis conclure sur leur cinquième balle de set (6-4). Solides sur leurs mises en jeu (11 aces mais 7 double-fautes), ils concluaient le dernier acte sur le même score, après avoir notamment écarté deux balles de break à 4-3 pour leurs adversaires, à l'issue de 2h15 de jeu. A peine ce troisième point acquis, les deux hommes se projetaient déjà sur une demi-finale où ils pourraient se déplacer chez des Espagnols qui menaient 2-0 avant le double face aux Américains. "Ce sera difficile quoi qu'il arrive, soupirait Tsonga. Surtout si chez eux, sur terre..." D'ici là (la rencontre aura lieu à la mi-septembre, ndlr), les Tricolores auront eu le temps de savourer comme il se doit cette victoire, après une joyeuse célébration sur le court en compagnie de tous leurs coéquipiers et notamment de Gilles Simon, remplaçant, et de Jérémy Chardy, héros du premier tour face aux Autrichiens, qui avait fait le déplacement pour soutenir ses copains. "C'est juste super !", sourit Tsonga. Pourvu que ça dure...