Lizeroux: "Engagement maximum"

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Olivier CHAUVET , modifié à

Dixième à Levi, pour le premier slalom de la saison, Julien Lizeroux, gêné dans sa préparation par une tendinite au genou, a renoncé au géant de Beaver Creek le week-end dernier pour préparer au mieux le slalom de Val-d'Isère, prévu dimanche. Plus motivé que jamais à l'idée de défier la Face de Bellevarde, le skieur de la Plagne espère bien réaliser un joli coup devant le public français.

Dixième à Levi, pour le premier slalom de la saison, Julien Lizeroux, gêné dans sa préparation par une tendinite au genou, a renoncé au géant de Beaver Creek le week-end dernier pour préparer au mieux le slalom de Val-d'Isère, prévu dimanche. Plus motivé que jamais à l'idée de défier la Face de Bellevarde, le skieur de la Plagne espère bien réaliser un joli coup devant le public français. Comment s'est passée votre première course de la saison à Levi (le 14 novembre dernier, ndlr). Quelles ont été vos sensations ? Disons que le bilan est mitigé, d'un côté une dixième place en Coupe du monde reste un très bon résultat, d'un autre côté, quand on est compétiteur, on aspire toujours à mieux... Donc même si je n'avais pas assez de journées de slalom dans les jambes, je me suis donné à 100% et j'ai vu qu'il me restait encore beaucoup de travail pour pouvoir rivaliser avec les tous meilleurs. Je suis encore un peu trop agressif sur les neiges "douces" et sur les pistes plutôt "faciles". Votre préparation a été quelque peu perturbée à cause d'une tendinite au genou. Le fait de renoncer au slalom géant de Beaver Creek vous a-t-il permis de parfaire votre condition avant Val- d'Isère ? Sur le résultat des courses, ce n'est pas marqué si untel a mal au genou, un autre une gastro ou est "diminué". Seul le verdict du résultat compte. Alors je ne me réfugie pas derrière des douleurs ou un manque de préparation. Je dois juste m'adapter à la forme du moment et mettre toutes les chances de mon côté pour être performant. C'est sûr que ce n'est pas la situation idéale pour aborder des échéances de Coupe du monde, mais je fournis beaucoup d'énergie à l'entraînement et j'espère que ça va vite payer. Après, on fait tout une histoire du fait que je ne sois pas allé aux Etats-Unis, mais il n'y a rien de nouveau par rapport aux années précédentes. Il n'y avait qu'un géant et ni slalom ni combiné, donc, en accord avec mon staff, on a choisi de ne pas y aller et c'est la bonne décision. J'ai pu m'entraîner six jours sur Val Thorens et Val d'Isère, et ça m'a fait beaucoup de bien, même si tout n'est pas encore au point. "Me faire plaisir et faire plaisir" Dans quel état d'esprit êtes-vous avant ce premier grand rendez-vous de la saison ? Je suis très motivé à l'idée de courir à la maison. J'espère être prêt pour me faire plaisir et faire plaisir à toutes les personnes qui vont venir nous supporter ; et surtout j'espère me servir de l'atmosphère française pour hausser mon niveau. Il n'y a qu'un seul mot d'ordre: engagement maximum. Parlez-nous un peu de la Face de Bellevarde. Appréciez-vous cette piste ? Comment se sont déroulés vos entraînements ? C'est une piste exigeante et tortueuse. Il faut des qualités de vitesse et d'adaptation permanente. De savoir si elle me convient ou pas, je vous avoue qu'on s'en fiche un peu... Nous avons eu de très bonnes conditions la semaine dernière et même si la neige était un peu plus clémente que lors des compétitions, j'ai pu emmagasiner des informations qui vont me servir pour dimanche. Quel regard portez-vous sur l'équipe de France ? Le début de saison est plutôt prometteur, non ? Un regard très très positif. Depuis quelques saisons, le groupe France s'étoffe de plus en plus à tous les niveaux (hommes et dames/technique et vitesse) le début de saison n'est pas une surprise et il y a de plus en plus de coureurs capable de monter sur des podiums. Je ne sais pas si "prometteur" est le bon mot, en tous les cas, il y a de la densité et une grosses base technique, qui nous permet d'augmenter notre niveau en compétition. Un mot sur le retour gagnant de Jean-Baptiste Grange ? On imagine que c'est une source de motivation supplémentaire pour vous ? Je suis ravi de son retour au plus haut niveau. Je ne peux pas dire que je suis surpris car je le côtoie tous les jours à l'entraînement et son retour en compétition a été remarquable. A noter aussi le retour de Thomas Fanara, qui réalise une superbe course a Beaver Creek avec une 8eme place. Maintenant on fait un sport individuel et je ne pense pas que ce soit une source de motivation supplémentaire, je suis simplement heureux qu'il soit de retour au plus haut niveau et j'espère bien célébrer des podiums avec lui cet hiver. "50 autres coureurs qui ont les dents longues et qui skient très vite" Qu'attendez-vous de cette saison 2011 ? Vous êtes-vous fixés des objectifs ? J'en attends de continuer à progresser, de continuer à travailler pour élever mon niveau. Il n'y a pas d'objectifs comptables pour moi, juste l'envie d'être à 100% au départ de chaque course et de m'exprimer sur les skis pour n'avoir aucun regret. Outre JB Grange, quels seront vos principaux rivaux cette saison. Y a-t-il une nouvelle génération de slalomeurs qui pointe le bout de son nez ? L'avantage en ski alpin, c'est que notre seul rival est le chronomètre Après les "clients" cette saison seront toujours les mêmes: Autriche, Suède, Croatie, Allemagne, Italie et surtout les français...... Troisième de la Coupe du monde en 2009, deuxième en 2010, la première place ne peut pas vous échapper cette année, non ? En effet vous avez raison, je ne vois pas comment elle pourrait m'échapper... Si ce n'est qu'il y a 50 autres coureurs qui ont les dents longues et qui skient très vite. Alors je vais rester concentré sur ce que j'ai à faire et on fera les comptes en fin de saison, je crois que le sport est tout sauf une histoire de logique. Alors que le meilleur gagne !