Liverpool, une année à oublier

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Yannick SAGORIN , modifié à
Quel que soit son résultat face à Wolverhampton, mercredi, dans le cadre de la 20e journée de Premier League, Liverpool tâchera sans doute d'oublier rapidement l'année 2010 qui touche à sa fin cette semaine. Dans la lignée d'un exercice 2009-2010 très moyen, les Reds ont réalisé une première partie de saison si médiocre que leur appartenance au fameux Big Four n'a aujourd'hui pas de sens. Roy Hodgson, lui, réclame davantage de temps et de moyens.

Quel que soit son résultat face à Wolverhampton, mercredi, dans le cadre de la 20e journée de Premier League, Liverpool tâchera sans doute d'oublier rapidement l'année 2010 qui touche à sa fin cette semaine. Dans la lignée d'un exercice 2009-2010 très moyen, les Reds ont réalisé une première partie de saison si médiocre que leur appartenance au fameux Big Four n'a aujourd'hui pas de sens. Roy Hodgson, lui, réclame davantage de temps et de moyens. "Nous considérons notre rôle comme celui d'intendant du club avec un accent mis sur le retour à la grandeur sur et en dehors du terrain. Nous nous engageons d'abord et avant tout pour gagner." Le 15 octobre dernier, John Henry, le patron du consortium américain New England Sports Ventures (NESV), s'offrait le Liverpool FC pour quelques 300 millions de livres avec de l'espoir et de l'ambition à revendre. Deux jours plus tard, les Reds s'inclinaient devant les Bleus d'Everton et tombaient au 19e rang de la Premier League, avec une seule victoire lors des huit premières levées de championnat pour limiter la casse. Ça pouvait difficilement être pire... Depuis lors, Liverpool a certes redressé la barre, en atteignant la huitième place avant de se stabiliser aux alentours de la dixième position. Mais le mal est fait. Septième au terme du précédent exercice, le club mythique de la Mersey ne sera certainement pas du tableau d'honneur cette saison encore. Si bien que des formations telles que Manchester City ou Tottenham semblent plus légitimes aujourd'hui dans le Big Four aux côtés des Chelsea, Arsenal et Manchester United. Les chiffres sont formels: le Liverpool FC est devenu une équipe moyenne en 2010, avec un bilan sur l'année civile de 25 victoires, 16 matches nuls et 15 défaites toutes compétitions confondues (14 victoires, 10 nuls et 11 défaites en Premier League). Dzeko en guise d'étrennes ? Coupable tout désigné de ce fiasco confirmé, outre un Rafael Benitez qu'Anfield réclame aujourd'hui à cors et à cris, le successeur du Madrilène sur le banc: Roy Hodgson. Un technicien respecté outre-Manche et néanmoins guère épargné par la critique qui se défend comme il peut sur le site officiel des Rouges: "J'ai recruté Paul Konchesky en défense. Raul Meireles a remplacé Mascherano. Joe Cole et Christian Poulsen sont arrivés en même temps que moi. Les autres étaient déjà là. Donc on ne peut pas vraiment dire qu'il s'agisse de mon équipe. [...] Je suis très heureux d'avoir cette équipe sous ma responsabilité, mais il faut plus de cinq ou six mois pour imposer sa griffe dans ce club. J'espère que nous allons faire de bonnes affaires pendant le mercato hivernal et que je pourrai dire: si vous n'aimez pas ce joueur, alors c'est moi qu'il faut me blâmer !" Parmi les cibles de l'entraîneur des Reds comptent Ryan Babel, Milan Jovanovic et bon nombre d'éléments sur lesquels le Londonien paraît déjà avoir fait une croix. "Certains joueurs qui ne font pas partie de l'équipe vont recevoir des offres, mais la somme proposée au niveau salarial ne correspondra pas à ce qu'ils gagnent ici. Ces joueurs doivent se demander s'ils veulent vraiment jouer ou s'ils préfèrent rester ici trois ans alors que le club ne veut pas d'eux. S'ils choisissent de rester ici, comme ça, durant trois ans, ils peuvent tirer un trait sur leur carrière", prévient-il dans les pages du Daily Mirror. Daniel Agger et Ryan Babel, justement, pourraient ainsi servir de monnaie d'échange dans un deal avec Wolfsburg pour attirer le buteur bosnien Edin Dzeko dans le Nord de l'Angleterre. NESV étant par ailleurs disposé à mettre la main à la poche pour offrir au club un attaquant de renom. Reste à savoir si Roy Hodgson sera le premier bénéficiaire de ce geste généreux. Ces derniers temps, les tabloïds britanniques claironnent dans leurs colonnes que l'intéressé ne passera pas l'hiver sur le banc d'Anfield. Parmi toutes les pistes plus ou moins crédibles avancées par ces médias pour prendre la relève, l'une mène sans surprise à Rafael Benitez, fraîchement débarqué de l'Inter Milan. Déjà cité cet été sur les bords de la Mersey, le nom de Didier Deschamps revient également avec insistance...