Lille sent le doublé

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ERIC DELTOUR , modifié à
Tout occupé dimanche à la célébration de sa Coupe de France, arrachée au PSG la veille au Stade de France, le Losc a complété son week-end parfait avec le nul concédé par l'OM à Lorient, qui laisse aux Nordistes le champ libre vers un doublé de plus en plus probable. Un sacre en L1 que le match contre Sochaux mercredi, à domicile, pourrait quasiment entériner.

Tout occupé dimanche à la célébration de sa Coupe de France, arrachée au PSG la veille au Stade de France, le Losc a complété son week-end parfait avec le nul concédé par l'OM à Lorient, qui laisse aux Nordistes le champ libre vers un doublé de plus en plus probable. Un sacre en L1 que le match contre Sochaux mercredi, à domicile, pourrait quasiment entériner. D'un strict point de vue médiatique, la Coupe de France remportée samedi face au PSG par les hommes de Rudi Garcia, premier trophée décroché par le Losc depuis 56 ans, n'aura pas eu la résonnance méritée. La faute à "l'affaire" que l'on sait et qui dimanche, au lendemain du succès du Stade de France, a totalement éclipsé la performance des joueurs de Rudi Garcia. Forcément accaparée par d'autres considérations, plus scabreuses, la Maire de Lille, mais aussi Secrétaire générale du PS, Martine Aubry, a malgré tout pris soin d'accueillir comme il se doit ce dimanche, au lendemain de l'exploit, Rio Mavuba et les vainqueurs de "la Grande Dame" dans un Hôtel de Ville assiégé par plusieurs milliers de supporters. Une foule trop heureuse de pouvoir enfin étancher cette soif de trophées, dont le peuple lillois a trop longtemps été sevré depuis plus d'un demi-siècle, et surtout désireux de fêter Obraniak, le buteur, comme chacun de ses partenaires. Une communion débutée dès le samedi soir, au coup de sifflet final, lorsque le capitaine Rio Mavuba s'était emparé du micro du speaker du Stade de France pour hurler son bonheur: "Les Lillois, les Lillois, les Lillois !" La soirée qui va débuter n'aura rien d'une tournée des Grands Ducs. Et pour cause, Rudi Garcia a prévenu dès sa conférence de presse. Un cri du coeur: "Ah non, pas de nuit blanche. Je vais aller les presser pour qu'on puisse aller dîner ensemble et puis il y aura un couvre-feu pour qu'on se prépare au mieux pour mercredi." Quelques pizzas dégustées dans le vestiaire et l'ensemble de la délégation nordiste prendra la direction d'une boîte de nuit du centre de Paris pour une célébration en toute intimité. Mavuba: "J'ai très envie de gagner un deuxième titre" Malgré les recommandations de leur entraîneur à quatre jours d'un match décisif contre Sochaux au Stadium, certains vont "griller" le couvre-feu du coach. Vers cinq heures du matin, les derniers fêtards se décident à quitter la piste. Une nuit et des étoiles plein la tête plus tard et c'est à 13 heures, dimanche, que le bus du Losc reprend la direction de Lille, où les hommes du président Seydoux sont attendus par toute une ville. Ils étaient 20000 samedi à assister Place François-Mitterrand à la victoire (1-0), ils sont 10000 à guetter leurs héros. A 15h30, c'est l'explosion quand Garcia et son capitaine apparaissent à la descente du bus et brandissent le trophée. Mavuba ne veut pas s'arrêter en si bon chemin et chavire ses supporters en déclarant l'ambition suprême. "On espère maintenant ramener un doublé, lâche le milieu défensif, cité par La Voix du Nord. J'ai très envie de gagner un deuxième titre. Cette communion avec le public, c'est énorme..." Un objectif qui contraint à écourter la fête. Car tous les espoirs leur sont permis. Ce week-end parfait est complété par le nul concédé quelques heures plus tard par le dauphin marseillais à Lorient (2-2), qui laisse l'OM à trois points du leader et laisse entrevoir un écart possible de six unités, agrémenté d'une différence de buts favorable (au moins 8 buts d'écart) en cas de succès mercredi face aux Sochaliens. Pas encore décisif, mais a priori rédhibitoire à deux journées du terme de la saison. A Lille, la fête ne fait sans doute que commencer...