Lille remet son moteur en marche

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William-Alexandre PROUST , modifié à
Lille a dominé le Stade Rennais (2-0), dimanche après-midi, dans le cadre de la 9e journée de Ligue 1. Moussa Sow (7e) et Florent Balmont (32e) ont permis aux Dogues de prendre le dessus sur une équipe adverse fatiguée par son match de jeudi et pénalisée par un choix tactique désastreux en première période. Le Losc repart ainsi de l'avant après cinq matches nuls consécutifs et se classe désormais cinquième.

Lille a dominé le Stade Rennais (2-0), dimanche après-midi, dans le cadre de la 9e journée de Ligue 1. Moussa Sow (7e) et Florent Balmont (32e) ont permis aux Dogues de prendre le dessus sur une équipe adverse fatiguée par son match de jeudi et pénalisée par un choix tactique désastreux en première période. Le Losc repart ainsi de l'avant après cinq matches nuls consécutifs et se classe désormais cinquième. "On a eu cinq jours de récupération. Quant aux Rennais qui ont joué jeudi soir, ils ont fait tourner devant, mais auront certainement des joueurs un peu fatigués derrière." Rudi Garcia avait vu juste en conférence de presse d'avant-match. Face à un Stade Rennais usé physiquement et mentalement par son fâcheux résultat nul concédé à domicile contre l'Atletico Madrid (1-1), jeudi soir en Ligue Europa, Lille n'a cette fois-ci pas fait de mauvaise blague à ses supporters, ce dimanche à l'occasion de la 9e journée de Ligue 1. Car en matière de matches nuls à s'en mordre les doigts, les Dogues ont souffert ces dernières semaines. Ce succès face aux Bretons met un terme à une série de cinq matches nuls presque tous aussi frustrants les uns que les autres, sur la scène continentale comme nationale. "Je ne suis pas certain que le manque de fraîcheur ait joué", analysait pour autant Julien Féret, le milieu de terrain rennais, devant la caméra de Foot+ à l'issue de la rencontre. Pari tactique désastreux en première période Même si la fatigue était palpable, sauf lorsque le SRFC a réagi pendant vingt minutes au retour des vestiaires, l'ancien Nancéien avait autre chose en tête pour expliquer la désastreuse première période des siens : "On a tenté un coup tactique [mais] on n'a pas été attentif." Positionné en 4-4-2 losange avec un milieu Pajot-Féret (en pointe)-M'Vila (en retrait)-Tettey, le club breton a pris l'eau dans les grandes largeurs durant les 45 premières minutes. Devant un public que Rudi Garcia a parfois dû remonter lui-même, Lille en a profité pour inscrire deux buts. Moussa Sow ouvrait le score d'une frappe déviée, après un bon travail dos au but de Joe Cole (7e), poursuivant une drôle de dynamique : à cet instant, les cinq derniers buts inscrits par le Losc face à Rennes l'étaient tous par l'ancien... Rennais, débarqué dans le Nord à l'été 2010. Puis Florent Balmont, d'une déviation heureuse d'un coup franc d'Eden Hazard, permettait aux Dogues de faire le break à la demi-heure de jeu (32e). Une bonne gestion Les démons des dix points lâchés plus ou moins bêtement sur les cinq derniers matches ne sont pas pour autant revenus hanter le Stadium. Le CSKA Moscou, en Ligue des champions, avait certes remonté un écart de deux buts sur cette même pelouse pour décrocher un point en phase de poules, mais Lille a cette fois dégagé un réel sentiment de gestion. Plus facile à faire à l'échelon national que sur la scène européenne, où le manque d'expérience fait trembler les jambes. Plus facile aussi à faire face à une équipe qui finit par être vraiment rattrapée par la fatigue au fur et à mesure que les minutes s'égrènent. Et qui perd en adresse et lucidité devant le but, à l'image de Youssouf Hadji en fin de rencontre (87e) ou de Jirès Kembo-Ekoko peu avant (73e). "Aujourd'hui, on a montré qu'on pouvait tenir un score et on a bénéficié de la chance qui nous manquait ces derniers matches, soulignait Eden Hazard à l'antenne de Foot+. On était bien partis, cette série de nuls nous a ralentis, mais on est costaud." Il faudra l'être aussi dans deux semaines à Auxerre, afin de bien préparer la venue de l'Inter Milan le 18 octobre en Ligue des champions.