Lille ne s'affole pas

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Régis AUMONT , modifié à
Destitué mercredi de son fauteuil de leader qu'il occupait depuis la 16e journée, le Losc se retrouve dans l'obligation de vaincre Arles-Avignon samedi lors de la 33e levée de Ligue 1. Un succès des Lillois, qui n'ont pris que deux points lors de leurs trois derniers matches, leur permettrait de reprendre leur marche en avant. Et aussi la première place à l'OM au moins pour 24 heures, les Marseillais ne jouant que dimanche contre Auxerre.

Destitué mercredi de son fauteuil de leader qu'il occupait depuis la 16e journée, le Losc se retrouve dans l'obligation de vaincre Arles-Avignon samedi lors de la 33e levée de Ligue 1. Un succès des Lillois, qui n'ont pris que deux points lors de leurs trois derniers matches, leur permettrait de reprendre leur marche en avant. Et aussi la première place à l'OM au moins pour 24 heures, les Marseillais ne jouant que dimanche contre Auxerre. Le Losc n'a pas encore lancé son sprint final. Après avoir caracolé en tête du championnat pendant plus de la moitié de la saison, Lille, qui reste sur deux matches nuls et une défaite lors de ses trois dernières sorties en Ligue 1, fait un dangereux surplace dont a su profiter l'OM. Depuis mercredi soir et la victoire marseillaise devant Nice (4-2), les Lillois ont cédé leur fauteuil de leader qu'ils occupaient depuis le 5 décembre, au soir de la 16e journée. A six levées du tomber de rideau, les hommes de Rudi Garcia ont donc passé la main, n'étant ainsi pu maîtres de leur destin. Cette passation de pouvoir n'effraie pas plus que cela les Nordistes. "J'ai toujours affirmé que la pression se situait sur les épaules des favoris de ce championnat que sont Marseille et Lyon, indique Rudi Garcia sur le site officiel du club. De notre côté, nous sommes toujours là, en seconde position. Cette fin de saison est passionnante, on est encore en course dans deux compétitions. Nous avons travaillé dur pour en arriver là avec la notion de plaisir collectif comme moteur. Continuons ainsi, il n'y a que par ce biais que nous serons récompensés." Cabaye: "Il fallait s'y attendre" Privés de Ligue des champions lors l'ultime journée la saison dernière, les Lillois se satisferaient-ils cette année de cette deuxième place pour laquelle ils auraient signé des deux mains en août dernier ? "Rappelons que nous sommes tout de même deuxièmes. On est dans nos objectifs", souligne Yohan Cabaye, toujours sur le site internet du Losc. "Que Marseille se soit emparé de la première place ne me procure pas de sentiment particulier, poursuit le milieu de terrain, suspendu pour le match de samedi. Il reste six matches, soit dix-huit points en jeu, et du temps pour repasser devant. Au vu des derniers résultats des deux équipes, il fallait s'y attendre. On sait donc ce qui nous reste à faire pour redresser la barre et combler ce handicap d'un point." Désormais à une longueur de Marseille, et avec un calendrier pas plus ni moins facile, Lille se doit de faire le plein samedi contre Arles-Avignon. Pour des raisons comptables évidemment mais aussi psychologiques. Car s'ils prennent bien soin de le cacher, les partenaires d'Adil Rami ont pris un petit coup au moral que la qualification pour la finale de la Coupe de France n'a pas suffi à dissiper. La venue de la lanterne rouge provençale au Stadium Nord est l'occasion rêvée pour le club de reprendre de l'élan. "Nous n'avons qu'une chose en tête: réaliser un gros match face à Arles-Avignon, explique Rudi Garcia. Respecter notre adversaire, c'est le battre d'une manière incontestable. Il reste six rendez-vous et dix-huit points à saisir. Beaucoup de choses peuvent encore se passer d'ici la 38e journée. Pour espérer terminer le plus haut possible, nous devons gagner samedi puis enchainer sur une série de victoires." Tout autre résultat qu'un succès face au futur club de Ligue 2 ferait tâche et viendrait soutenir la thèse que Lille craque dans le money-time. Il serait alors l'heure de s'inquiéter. Mais le Losc n'en est pas encore là.