Lille calme le jeu

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François TESSON Br De Sports.fr , modifié à
Euphoriques avant leur déplacement à Monaco ce week-end, les Lillois, battus en Principauté dans un match houleux (0-1), sont redescendus de leur nuage. Malgré la colère de Rami et de ses coéquipiers à la fin du match, le leader du championnat refuse de céder à l'alarmisme, préférant déplorer le comportement agressif des Monégasques. Mais la pression du titre est réelle.

Euphoriques avant leur déplacement à Monaco ce week-end, les Lillois, battus en Principauté dans un match houleux (0-1), sont redescendus de leur nuage. Malgré la colère de Rami et de ses coéquipiers à la fin du match, le leader du championnat refuse de céder à l'alarmisme, préférant déplorer le comportement agressif des Monégasques. Mais la pression du titre est réelle. Perdre chez un relégable, quand on est leader du championnat et prétendant au titre, cela ne fait jamais très bon genre. S'incliner comme les Lillois l'ont fait à Monaco (1-0) samedi soir, en mêlant erreurs défensives et gestes d'humeur, cela crée même un début d'incendie. Surtout quand Adil Rami, coupable sur le but de Park, rajoute un peu d'huile. "Ça fait vraiment chier. Il y a eu des choses qui n'ont pas été réglos de la part de certains joueurs et ça me casse les couilles (sic)!", s'est énervé le défenseur nordiste devant les caméras de Foot+ après le coup de sifflet final. Heureusement, les Lillois ont eu le temps de voir chez leurs adversaires ce que ce genre de réactions à chaud pouvait provoquer comme effet papillon. Alors, à la sortie de la douche, Adil Rami s'est empressé de rectifier. "Sous le coup de l'énervement, j'ai prononcé des mots qui ont dépassé ma pensée. C'est vrai, on est des compétiteurs et on n'aime pas perdre. Même si l'erreur vient de moi, je n'accepte pas la défaite." On va dire que le dossier est clos. Mais le mea culpa de Rami ne privera pas les Nordistes d'une certaine remise en question. Cabaye: "Ils ont réussi leur coup" Tout d'abord parce qu'en l'espace d'une rencontre sur le rocher, les Lillois ont perdu leur aisance dans le jeu et surtout leur sérénité. "Il faut avouer qu'ils ont réussi à nous faire sortir du match. Ils jouent leur survie, ils ont réussi leur coup, avouera ainsi un Yoann Cabaye pas plus inquiet que ça, dans les colonnes de Nord-Eclair. Unanimement, les Lillois se focaliseront plus sur le traitement, il est vrai corsé, dont ils ont fait l'objet de la part des Monégasques. "Quand je vois Eden (Hazard) souffrir d'un hématome au bout de dix minutes et qu'après un quart d'heure, il accuse déjà cinq fautes sur lui, sans qu'un adversaire prenne le moindre carton... on veut bien essayer de jouer au foot, mais à un moment donné, ça devient compliqué", estime Mickael Landreau. Même son de cloche chez son entraîneur, Rudi Garcia. "Je n'en veux pas à Gervinho. Nos attaquants sont souvent la cible des défenseurs adverses. Simplement, soyons capables de répliquer balle au pied". Le jeu, éternel leitmotiv pour l'ancien coach du Mans, qui invitait ses joueurs à garder le "plaisir" comme notion centrale. En seront-ils capables, alors que la pression va se faire de plus en forte lors des huit dernières journées ? Certes, le nul de l'OM contre Toulouse (2-2) dimanche leur permet de conserver trois points d'avance en tête du classement, mais les Dogues ont compris lors de cette défaite à Louis-II que rien ne leur serait facile jusqu'à la fin mai. Et qu'ils étaient devenus désormais les hommes à battre et à abattre. "C'est un match qui doit nous servir pour plus tard, juge Mickael Landreau. Maintenant, il n'y a pas non plus tout à remettre en cause."