Ligue des Champions : Monaco lésé par l'arbitrage ?

© Valéry HACHE/AFP
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LIGUE DES CHAMPIONS - Les dirigeants monégasques ont du mal à digérer l'arbitrage lors de leur quart de finale face à la Juventus.

Dans des matches aussi fermés que l'ont été les deux quarts de finale de Ligue des champions entre la Juventus Turin et l'AS Monaco (1-0, 0-0), les décisions arbitrales revêtent forcément une importance particulière. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que celles-ci n'ont pas été favorables au club de la Principauté.

Lors du match aller, le Slovène Pavel Kralovec avait sifflé un penalty discutable pour une intervention maladroite de Ricardo Carvalho sur Alvaro Morata, visiblement à l'extérieur de la surface. Mercredi, lors du match retour, l'arbitre écossais, William Collum, n'a en revanche pas sifflé penalty pour une intervention - bien dans la surface celle-là - du duo Vidal-Chiellini, qui ont pris Geoffrey Kondogbia en sandwich. A vitesse réelle, difficile de savoir qui fait faute. C'est peut-être pourquoi aucun des arbitres, ni le central, ni l'assistant, ni celui de surface, n'ont bronché. Mais le ralenti montre bien une intervention irrégulière de Vidal sur Kondogbia.

Chiellini dans le viseur. Dès la première minute de jeu, Chiellini s'était fait remarquer en plongeant pour arrêter ostensiblement un ballon de la main devant Joao Moutinho, qui filait vers la surface de réparation. L'arbitre lui a adressé un carton jaune logique. Mais l'exclusion n'aurait pas été scandaleuse, tant l'intervention est marquée du sceau de l'anti-jeu.

Plus tard dans la partie, le défenseur de la Juve a commis un tacle en retard sur Joao Moutinho, qui a échappé à l'arbitre et qui aurait pu lui valoir un deuxième carton jaune et donc une exclusion. Ces décisions n'ont rien de scandaleuses mais, à force de s'accumuler, elles donnent le sentiment que l'ASM a été victime d'une injustice. "Monaco a fait un très gros match, on aurait mérité de gagner. Mais je pense que Chiellini mérite le rouge direct (sur son ballon stoppé de la main, ndlr) et qu'il y a un penalty sur Geoffrey Kondogbia", a regretté le défenseur monégasque Andrea Raggi. Souvent enclin à critiquer l'arbitrage, le coach portugais de l'ASM, Leonardo Jardim, a mis la pédale douce, préférant jouer la carte de l'ironie : "L'arbitrage ? Je ne vais pas en parler. Je laisse les médias le faire. Mais qu'un quart de finale de la Ligue des champions ne se joue pas sur la qualité des joueurs, ça me rend triste. Je suis certain que l'UEFA n'est pas contente de ça non plus."

"Le temps est venu pour l'aide vidéo à l'arbitrage." L'UEFA, on ne sait pas, mais le vice-président du club de la Principauté, Vadim Vasilyev, lui, n'était évidemment pas content. "Quand je vois ces deux matches qui peut-être se sont joués sur des décisions d'arbitrages, je suis déçu", a-t-il admis. "Je suis fair-play mais je pense aux jeunes qui ont disputé la Ligue des Champions pour la première fois de leur carrière et qui sont très déçus. Je crois que, au haut niveau, le temps est venu pour l'aide vidéo à l'arbitrage car la technologie existe."

Ces réserves, en partie justifiées, sur l'arbitrage, ne doivent pas faire oublier que l'ASM n'a cadré qu'un seul tir, mercredi soir, et qu'elle n'a pas vraiment mis en danger la Juventus Turin, qui ira ferrailler dans le dernier carré avec trois équipes qui ont bien plus impressionné qu'elle : le Bayern Munich, le FC Barcelone et le Real Madrid.

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