Li: "Toujours aimé la terre"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Tombeuse de Victoria Azarenka (7-5, 6-2) et qualifiée pour sa première demi-finale à Roland-Garros, Na Li a, de son propre aveu, appris à se faire confiance pour réussir sur terre battue. La Chinoise s'attaquera jeudi à Maria Sharapova, une joueuse qui, comme ses deux précédentes adversaires frappe "très, très fort la balle".

Tombeuse de Victoria Azarenka (7-5, 6-2) et qualifiée pour sa première demi-finale à Roland-Garros, Na Li a, de son propre aveu, appris à se faire confiance pour réussir sur terre battue. La Chinoise s'attaquera jeudi à Maria Sharapova, une joueuse qui, comme ses deux précédentes adversaires frappe "très, très fort la balle". Vous pensiez-vous capable d'atteindre les demi-finales ici, sur une surface qui ne vous pas toujours réussie ? Franchement, non. Je n'avais jamais imaginé pouvoir aller aussi loin à Roland Garros. Sur les trois autres Grand Chelem oui, mais pas ici. Parce que sur terre battue, il faut savoir glisser et imprimer beaucoup d'effet à sa balle. Et même si, en Asie, on joue beaucoup comme ça, les meilleures surfaces pour nous restent les surfaces dures. Mais je pense qu'après le tournoi, tous les Asiatiques auront plus de confiance en eux avant de jouer sur terre ! (sourire) Justement, comment analysez-vous l'évolution du tennis asiatique ? Le tennis en Asie n'a pas beaucoup existé pendant de nombreuses années. Ce n'est pas comme aux Etats-Unis ou en Europe, où le tennis a une tradition de plus d'un siècle. Mais sur une courte période de temps, on a vu des joueurs asiatiques réussir bien défendre leurs chances. Et je pense que d'ici cinq ans, il y en aura de plus en plus de premier plan. Quand avez-vous pris conscience que vous pouviez aller loin lors des tournois sur terre battue ? Avant Roland Garros, je suis arrivé en demi-finale à Madrid et à Rome. Et tout d'un coup je me suis dit : "je peux jouer sur terre !" J'ai gagné pas mal de matchs sur cette surface, mais je ne me faisais pas toujours confiance. Vous savez, quand il y a plein de gens autour de vous qui vous disent: "tu n'es pas bonne sur terre", et qu'on vous le dit une dizaine de fois, vous vous dites: "ah, je ne suis pas bonne sur terre". Mais là mon équipe m'a dit : "tu joues bien, pourquoi tu ne te fais pas confiance ?". Et finalement, la terre c'est une bonne surface... Je l'ai d'ailleurs toujours aimé, même si ne réussissais pas trop à gagner dessus. "Je n'aime pas bouger" Etes-vous surprise par vos performances en Grand Chelem cette saison, après avoir atteint la finale en Australie ? Oui, surtout qu'après Melbourne, je n'ai pas gagné tant de matchs que ça. J'étais un peu triste de ne pas réussir à gagner le moindre match pendant trois mois. Et maintenant, je suis de nouveau en demi-finale. J'ai l'impression de connaître des hauts et des bas mais c'est vrai que je ne sais plus trop où j'en suis. Peut-être qu'à certains moments, je ne me suis pas fait confiance. Mais aujourd'hui, toute mon équipe m'apporte beaucoup de confiance en moi et d'énergie. Vous venez d'affronter deux joueuses qui frappent très fort (Kvitova puis Azarenka), et vous vous apprêtez à en défier une troisième (Sharapova). Qu'est-ce que cela vous inspire ? C'est toujours difficile de jouer contre ce genre de joueuses. Toutes les joueuses "Nike"... On en rigole parfois. Ceci étant, ces trois joueuses frappent très, très fort la balle. Ce n'est pas comme les autres joueuses européennes ou les espagnoles qui liftent plus, qui font plus d'amorties et qui mettent plus d'effets dans la balle. Mais je déteste ça, car je dois courir et frapper la balle. Et moi, je n'aime pas bouger ! (rires)