Les footballeurs font toujours recette

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avec Jérôme Lacroix
D’après une étude du magazine Capital, la publicité mise toujours sur les footballeurs.

Publicité et football font toujours bon ménage. D’après une étude publiée par le mensuel Capital, Thierry Henry arrive une nouvelle fois en tête des sportifs français les plus rémunérés par les contrats publicitaires. Mais si les grandes marques n’hésitent pas à miser des millions sur les "footeux", ces investissements ne s’avèrent pas toujours les plus rentables.

 

Lemaître, le meilleur investissement 2010

 

Le magazine Capital a mis en place un barème selon plusieurs critères comme la notoriété du sportif, sa capacité à faire vendre, son impact auprès du public, etc. Selon ce ratio, Thierry Henry obtiendrait la note de 2, contre 130 pour le sprinter Christophe Lemaître. Pourtant, le footballeur aurait cumulé près de 9,3 millions d’euros de revenus publicitaires en 2010 alors que le champion d'Europe du 100 m n’aurait touché que 100.000 euros. Lemaître serait néanmoins beaucoup plus rentable pour les marques qui ont misé sur lui.

 

Prenons un autre exemple, celui du nageur français Alain Bernard. En 2010, il aurait perçu près de 450.000 euros de revenus issus de la publicité. Une somme trois fois inférieure à celle de Franck Ribéry, dont l’image a pourtant été très écornée après la Coupe du monde et l’affaire Zahia. Me Patrick Leroux, gère les contrats du nageur. Interrogé par Europe 1, il est assez fataliste sur cette tendance : "Alain dépasse le stade de la natation en terme de notoriété mais il reste un champion de natation. Et malheureusement, ce sport a des limites en terme de médiatisation".

 

Un pari sur l’avenir ?

 

Frédéric Bolotny, économiste du sport, analyse, quant à lui, les comportements des publicitaires. "Peut-être qu’il y a une certaine frilosité des sponsors qui hésitent à miser sur des nouvelles vedettes, estime-t-il. Mais c’est vrai qu’il y a certainement des bons coups en terme de communication à faire avec des sportifs qui ne coûtent pas très chers aux sponsors".

 

Le ballon rond fait donc toujours l’unanimité auprès des sponsors. Il ne laisse que les miettes aux autres sports comme le handball ou l'athlétisme.