Les Spurs sur leur fin

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François KULAWIK , modifié à
Trois de chute pour San Antonio. Toujours privés de Tim Duncan, blessé à la cheville, les Spurs en ont été quittes pour une troisième défaite consécutive à l'occasion de leur déplacement à Memphis. Craquant une nouvelle fois dans les toutes dernières minutes, les Texans ont finalement cédé 111-104 et ainsi laissé les Lakers, vainqueurs des Hornets 102-84, revenir à quatre matches.

Trois de chute pour San Antonio. Toujours privés de Tim Duncan, blessé à la cheville, les Spurs en ont été quittes pour une troisième défaite consécutive à l'occasion de leur déplacement à Memphis. Craquant une nouvelle fois dans les toutes dernières minutes, les Texans ont finalement cédé 111-104 et ainsi laissé les Lakers, vainqueurs des Hornets 102-84, revenir à quatre matches. Le match de la nuit Lundi dernier, Tim Duncan tout juste blessé, Tony Parker se voulait rassurant. "En saison régulière, on peut gagner sans Timmy et ainsi conserver la première place, mais en playoffs, on n'ira nulle part sans lui." avait-il ainsi expliqué. Fort heureusement pour les Spurs, Tim Duncan devrait être bien rétabli d'ici le coup d'envoi des playoffs. Car même en saison régulière, force est de constater que les Texans éprouvent les pires difficultés à goûter à la victoire sans leur leader emblématique... Pour leur troisième match disputé depuis que l'ancien MVP s'est donné une entorse à la cheville gauche, les troupes de Gregg Popovich ont en effet enregistré, à Memphis, une troisième défaite ! Et comme à Denver ou à Portland, San Antonio a une fois encore craqué en toute fin de match. Après avoir encaissé un 11-0 rédhibitoire en deux minutes chez les Nuggets ou paniqué comme jamais chez les Blazers, Nicolas Batum en profitant pour signer quatre points avec moins d'une seconde à jouer, les Spurs ont, cette fois, lâché prise au cours des trois dernières minutes. Alors que les deux équipes étaient à égalité (97-97), c'est en effet Tony Parker qui retombait dans ses travers en se faisant piéger par les 24 secondes puis contrer par Marc Gasol. Un dernier échec du Français, par ailleurs auteur de 20 et 6 passes, avec 21 secondes à jouer et Tony Allen, 23 points au compteur, pouvait ensuite sceller la victoire des siens sur la ligne des lancers, les Grizzlies terminant sur 14-7 pour s'offrir une victoire qui les rapprochent un peu plus des playoffs. Huitièmes de la Conférence Ouest, les Grizzlies possèdent en effet désormais 2½ matches d'avance sur les Rockets, battus à Miami, et peuvent commencer à songer à d'éventuelles retrouvailles avec les Spurs, eux, toujours bien installés dans le fauteuil de leaders avec désormais 4 victoires d'avance sur les Lakers, pourtant vainqueurs des Hornets 102-84. Pour autant, l'inquiétude dominait dans le vestiaire texan... La faute à une nouvelle blessure, celle d'un Manu Ginobili devant se résoudre à quitter ses partenaires au cours du troisième quart pour une douleur à la cuisse gauche. George Hill avait beau égaler son record en carrière avec 30 points à 9 sur 12 aux tirs, ses efforts ne suffisaient pas à contrer la démonstration collective de la franchise du Tennessee. Pas moins de six joueurs de Memphis ont ainsi émargé à plus de 10 points, Zach Randolph se rappelant notamment au bon souvenir des Spurs avec 23 points et 11 rebonds. Memphis se languit déjà des playoffs... Les Français de la nuit Tony Parker guère à son avantage dans le final de la rencontre chez les Grizzlies, ses 20 points à 8 sur 20 et 6 passes ne suffisant pas à faire oublier quelques erreurs coupables, le meneur français a donné le ton de la soirée tricolore. Ainsi, Nicolas Batum n'a-t-il pas connu à Oklahoma City la même réussite que face aux Spurs il y a deux jours. Cette fois, l'ancien Manceau a dû se contenter de 6 points à 1 sur 4 aux tirs et 3 pertes de balle en 21 minutes et les Blazers en ont été quittes pour une défaite 99-90 chez le Thunder. Pas plus de réussite pour Kevin Seraphin avec les Wizards puisque le jeune rookie a été réduit à la portion congrue avec seulement 5 minutes de jeu pour 1 tir pris et manqué et 1 rebond. Pour trouver trace de Français victorieux, il fallait donc se tourner du côté de Phoenix où les Suns de Mickael Pietrus recevaient en effet les Mavs de Rodrigue Beaubois et Ian Mahinmi. Il fallait forcément un vainqueur et la logique a été respectée puisque Dallas s'est imposé 83-91. Tant pis pour les derniers espoirs de playoffs qui se sont sans doute envolés pour la franchise de l'Arizona... Tant mieux pour les couleurs françaises puisque si Mickael Pietrus était sur le flanc en raison de sa douleur au genou gauche et si Ian Mahinmi a été oublié sur le banc par Rick Carlisle, au moins Rodrigue Beaubois a-t-il joué avec certes seulement 13 minutes de jeu à cause des fautes mais également 10 points à 4 sur 6 aux tirs, 4 rebonds et 1 passe pour 3 pertes de balle. Les chiffres de la nuit 1. Si le Heat a enchaîné, face aux Rockets, une cinquième victoire consécutive, la franchise floridienne le doit évidemment à son inévitable Big Three. A tel point que pour venir à bout des Texans 125-119, Miami a vu ses superstars signer une performance inédite en 23 ans d'histoire: être trois joueurs à franchir de concert la barre des 30 points ! LeBron James a ainsi frôlé le triple-double avec 33 points, 10 rebonds et 7 passes, Chris Bosh suivi avec 31 points et 12 rebonds et Dwyane Wade complété le tableau avec 30 points, 11 rebonds et 5 passes. 15. Les Lakers tiennent la grande forme. Métamorphosés depuis la coupure du All-Star Game, les champions en titre en sont désormais à 15 victoires en 16 matches, dont sept succès consécutifs. Ce dimanche, les Hornets n'ont d'ailleurs pas pesé bien lourd face aux Californiens, Los Angeles l'emportant 104-82 face à une formation qu'elle pourrait retrouver d'ici trois semaines lors du premier tour des playoffs. Une fois encore, ce sont les deux vedettes hollywoodiennes Kobe Bryant et Pau Gasol qui ont fait l'essentiel du travail avec 30 points pour le premier et 23 points-16 rebonds pour le second. 40. Tout ça pour ça ! Gerald Wallace a eu beau signer son meilleur match de l'année avec 40 points à 16 sur 28 aux tirs, à seulement deux unités de son record en carrière, les Blazers ont finalement dû rendre les armes face au Thunder. Oklahoma City a en effet eu le dernier mot 99-90 grâce à une flambée de Russell Westbrook à trois points en fin de match, le jeune meneur terminant avec 28 points après avoir inscrit le tir primé de la victoire dans les ultimes secondes. Portland reste du coup sous la menace des Hornets et des Grizzlies dans la course à la sixième place et un premier tour plus abordable face aux Mavs.