Les Spurs se reprennent

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François KULAWIK , modifié à
Six ça suffit ! Après une série noire de six revers consécutifs, les Spurs ont en effet retrouvé le chemin de la victoire en l'emportant facilement sur les Suns 114-97. Si Tony Parker et le Big Three n'ont pas brillé, George Hill a pris le relais en inscrivant 29 points. De quoi permettre à San Antonio de conforter son statut de leader puisque les Lakers ont, eux, calé face aux Nuggets 90-95.

Six ça suffit ! Après une série noire de six revers consécutifs, les Spurs ont en effet retrouvé le chemin de la victoire en l'emportant facilement sur les Suns 114-97. Si Tony Parker et le Big Three n'ont pas brillé, George Hill a pris le relais en inscrivant 29 points. De quoi permettre à San Antonio de conforter son statut de leader puisque les Lakers ont, eux, calé face aux Nuggets 90-95. Le match de la nuit Alvin Gentry avait vu juste. "Il va falloir résister et faire en sorte de ne pas être décroché dès le début du match. Car pour se rassurer, ils vont essayer de nous mettre la pression d'entrée." avait ainsi prévenu le coach des Suns. Peine perdue puisqu'un quart-temps aura effectivement suffi aux Texans pour se mettre à l'abri et dessiner les contours d'une première victoire depuis deux semaines. Le temps de mener 35-20 et de donner le ton d'un match à sens unique. Un scénario bienvenu pour des Spurs incapables de conclure ses derniers matches comme en atteste encore le revers concédé, jeudi, en prolongation face aux Rockets. Cette fois en effet, San Antonio n'a pas eu le temps d'avoir peur. Après avoir donc ouvert en grand dans le premier acte, les Texans ont en effet enchaîné, passant notamment 70 points à leurs visiteurs avant la pause avant de compter jusqu'à 31 points d'avance au retour des vestiaires. De quoi mettre fin à une série noire de six défaites de rang, du jamais vu à San Antonio depuis 1997 et l'arrivée de Tim Duncan dans le Texas. « On était bien en place et l'attaque a vraiment bien fonctionné jusqu'à la pause. La réussite était au rendez-vous» pouvait savourer Gregg Popovich à l'issue de la rencontre. Une performance d'autant plus marquante pour les Spurs que cette démonstration offensive a été obtenue sans que le Big Three n'y soit pour grand-chose. A l'image d'un Tim Duncan limité à 18 minutes pour 8 points ou d'un Tony Parker maladroit avec 7 points à 2 sur 11 aux tirs et 8 passes au compteur. Mais si les habituels leaders texans n'ont pas affolé les compteurs, leurs doublures ont parfaitement pris le relais, George Hill terminant notamment meilleur marqueur du match avec 29 points en 10 sur 16 aux tirs et Matt Bonner compilant un double-double avec 16 points et 11 rebonds. Force est de croire que le message délivré par le Big Three a été bien entendu "Avant le match, nos trois leaders ont pris la parole pour nous dire que l'équipe avait besoin de l'apport de chacun, qu'il fallait impliquer tout le monde car c'est l'équipe qui doit faire la différence. C'est en équipe que l'on doit réagir." a ainsi expliqué le héros du jour. Une réaction doublement bénéfique puisque les Lakers ont dans le même temps été piégés par les Nuggets 90-95, San Antonio en profitant pour désormais compter 2½ matches d'avance sur leurs rivaux californiens. A cinq matches de la fin de la saison régulière, les Spurs ont repris la main ! Les Français de la nuit Si la soirée a longtemps été difficile pour les représentants tricolores, Tony Parker ayant ainsi donné le ton avec ses 7 points à 2 sur 11 aux tirs en 27 minutes, le choc franco-français entre les Blazers de Nicolas Batum et les Mavs du tandem Rodrigue Beaubois-Ian Mahinmi a permis aux Bleus de retrouver quelques couleurs. Non que l'ancien Havrais ait affolé les compteurs, mais Tyson Chandler absent, l'intérieur texan a au moins eu droit à 19 minutes de jeu pour 7 points et 5 rebonds. Surtout, Beaubois s'est réconcilié avec son adresse, terminant avec 18 points à 6 sur 12 aux tirs et 4 rebonds en 25 minutes, et Batum ne semble pas prendre ombrage de son nouveau statut de sixième homme, l'ailier des Blazers signant encore 15 points à 5 sur 9 aux tirs, 4 passes et 3 rebonds en 35 minutes. Et Batum peut d'autant plus goûter sa prestation qu'elle a participé à la victoire des siens, Portland ayant en effet enchaîné un huitième succès consécutif à domicile 104-96. Soirée donc bien plus délicate pour le reste de la colonie française. Tout du moins pour ceux qui ont joué. Car comme Mickael Pietrus avec les Suns, Ronny Turiaf était ainsi encore sur le flanc pour la venue des Cavs à New York, ses Knicks l'ayant emporté sans trembler 123-107. Pas de blessure à signaler pour Alexis Ajinça, mais le Stéphanois en a été quitte pour un nouveau DNP face au Magic et c'est donc du banc qu'il a assisté à la belle victoire de ses Raptors 102-98. Johan Petro a, lui, eu voix au chapitre, mais ses 2 points et 3 rebonds en 9 minutes n'ont pas pesé lourd dans la défaite concédée par les Nets face au Heat 94-108. C'est encore pire pour Kevin Seraphin, 4 rebonds et 3 tirs manqués en 12 minutes, mais au moins peut-il se réjouir du troisième succès décroché à l'extérieur par ses Wizards, vainqueurs 91-97 à Charlotte. Boris Diaw n'a pas démérité, mais il aurait fallu plus que ses 13 points à 5 sur 10 aux tirs, 6 rebonds et 4 passes en 28 minutes pour éviter aux Bobcats une défaite particulièrement malvenue dans la course aux playoffs. Les chiffres de la nuit 7. Le printemps est de retour à New York. Après sept saisons terminées dès la mi-avril, les Knicks retrouveront en effet les playoffs cette année. En l'emportant facilement 123-107 face aux Cavaliers, les New Yorkais ont décroché leur qualification, confortant une septième place de la Conférence Est qui leur promet un choc face au Heat ou aux Celtics. Face à Cleveland, le Big Three à la new yorkaise a fait l'essentiel du travail avec 28 points d'Amare Stoudemire, 25 de Carmelo Anthony et 22 de Chauncey Billups. 5. Cinq minutes comme le temps de jeu de Shaquille O'Neal. Absent depuis plus de deux mois en raison d'une blessure au talon d'Achile, le retour du Shaq aura en effet tourné court, la faute à une douleur au mollet droit l'ayant obligé à quitter le parquet dès le deuxième quart. De quoi inquiéter à moins de deux semaines du début des playoffs. Les Celtics n'en ont pas mois obtenu une victoire convaincante face aux Pistons, affichant notamment un probant 64% de réussite collective avec notamment 23 points de Kevin Garnett et 22 de Paul Pierce. 9. Coup d'arrêt pour les Lakers. Alors que les champions en titre devaient l'emporter pour rester au contact des Spurs, en tête de la Conférence Ouest, les Californiens ont craqué face aux Nuggets 90-95, voyant ainsi s'interrompre leur série de neuf victoires consécutives. Kobe Bryant a bien inscrit 28 points, mais son 10 sur 27 aux tirs n'a pas aidé. Pas plus que le 7 sur 17 de Lamar Odom, certes auteur de 17 points et 7 rebonds. La faute notamment aux 22 points de Danilo Gallinari ou aux 18 de Kenyon Martin, décisif dans les ultimes minutes pour valider la qualification des Nuggets pour les plyaoffs.