Les Lakers sans convaincre

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François KULAWIK , modifié à
La victoire et c'est tout. En l'emportant 87-78 face aux Hornets, les Lakers ont en effet assuré le service minimum pour leur deuxième match du premier tour des playoffs face à la franchise de La Nouvelle-Orleans. Revenus à 1-1 dans la série, les Californiens ne se sont pas pour autant forcément rassurés.

La victoire et c'est tout. En l'emportant 87-78 face aux Hornets, les Lakers ont en effet assuré le service minimum pour leur deuxième match du premier tour des playoffs face à la franchise de La Nouvelle-Orleans. Revenus à 1-1 dans la série, les Californiens ne se sont pas pour autant forcément rassurés. Lamar Odom a bien mérité son titre de Meilleur sixième homme de la Ligue reçu mardi. Une fois le trophée présenté au public du Staples Center, le remplaçant de luxe des Lakers l'a d'ailleurs confirmé dès cette deuxième manche face aux Hornets. S'il n'a pas affolé les compteurs, l'ailier-(très)fort californien n'en a pas moins fait la différence avec ses 16 points et 7 rebonds. Profitant d'un bon passage dans le deuxième quart, Andrew Bynum a certes été un poil plus prolifique en compilant 17 points et 11 rebonds, mais c'est bien Odom qui a fait oublier les difficultés des deux habituels leaders d'attaque des champions en titre. Pau Gasol pas plus inspiré que dimanche avec seulement 8 points à 2 sur 10 au compteur, Kobe Bryant ne pouvait pas, cette fois, critiquer son partenaire espagnol. La faute à une prestation personnelle tout aussi coupable, tout du moins en attaque, le 6e meilleur marqueur de l'histoire de la Ligue devant en effet se contenter de 11 points et d'un 3 sur 11 guère plus réussi. Aussi, le 8 sur 12 rendu par Odom était-il particulièrement le bienvenu et ce d'autant plus pour entretenir l'avantage pris peu avant la pause dans le sillage d'un Bynum, auteur de 6 points en à peine trente secondes. Chris Paul pris dans la nasse Pau Gasol ne manquait d'ailleurs pas de lui rendre hommage à l'issue de la rencontre"On n'a jamais réussi à se mettre à l'abri et à prendre confiance, expliquait l'Espagnol, mais grâce à Lamar et Ron, on ne les a jamais laissés non plus reprendre espoir et on n'a jamais vraiment été en danger. Mais, il faudra en faire plus chez eux." Tout du moins en attaque, la réussite d'Odom ou les 15 points de Ron Artest ne suffisant pas à faire oublier les difficultés du tandem Bryant-Gasol ou le 2 sur 9 de Derek Fisher. Pour ce qui est de la défense en revanche, les Lakers ont en effet affiché de nets progrès depuis dimanche. Alors que Chris Paul leur avait marché dessus lors du premier match, signant un véritable récital avec 33 points et 14 passes, le meneur des Hornets a ainsi eu droit à un régime de faveur de la part des champions en titre. S'ils s'y sont mis à plusieurs, les Californiens veillant notamment à l'isoler au maximum de ses coéquipiers tout en lui coupant l'accès au panier, Kobe Bryant a été particulièrement en vue sur le dossier. Avec une certaine réussite puisque CP3 a cette fois dû se contenter de 20 points à 5 sur 11 et 9 passes. Trevor Ariza pouvait bien inscrire 22 points à 8 sur 15 aux tirs pour se rappeler au bon souvenir des Lakers, avec qui il avait joué un rôle décisif dans le titre 2009, il en aurait fallu plus de la part du meneur des Hornets. La faute à un secteur intérieur particulièrement déficient. De Carl Landry maladroit à Emeka Okafor, handicapé par les fautes, en passant par un Aaron Gray diminué par une entorse à la cheville depuis dimanche, personne n'a en effet réussi à faire oublier l'absence de David West. Il le faudra bien, dès vendredi, pour entretenir l'espoir à domicile...