Les Jamaïcains en question

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A trois semaines des Championnats du monde de Berlin, le sprint jamaïcain, grand vainqueur des Jeux Olympiques de Pékin l'année dernière, est touché par une affaire de contrôle positif concernant cinq de ses athlètes. Parmi eux, Yohan Blake, 19 ans, partenaire d'entraînement de Usain Bolt.

A trois semaines des Championnats du monde de Berlin, le sprint jamaïcain, grand vainqueur des Jeux Olympiques de Pékin l'année dernière, est touché par une affaire de contrôle positif concernant cinq de ses athlètes. Parmi eux, Yohan Blake, 19 ans, partenaire d'entraînement de Usain Bolt.Un an après avoir écrasé la concurrence à l'occasion des Jeux Olympiques pékinois, le sprint jamaïcain traverse une épreuve bien plus difficile que les neuf médailles (*) glanées en Chine tous sexes confondus par Usain Bolt et ses camarades. Vendredi, le Jamaïca Observer indiquait que cinq athlètes, tous qualifiés pour le grand rendez-vous allemand, avaient été contrôlés positifs lors des championnats nationaux du mois de juin deux jours avant que La Gazzetta dello Sport révèle leurs noms.Dans ce club des cinq, outre Sheri-Ann Brooks, médaillée d'or sur 100 m aux Jeux du Commonwealth 2006, Allodin Fothergill et Lanceford Spence, deux spécialistes du 400 m, on retrouve notamment Yohan Blake, 19 ans, et symbole de la nouvelle génération du sprint venu de l'ile des Caraïbes (9"93 il y a 10 jours au Meeting Areva). Il faut dire qu'il est abonné à la bonne école en côtoyant à l'entraînement Usain Bolt et le désormais fameux entraîneur de la "Foudre", Glen Mills. Le triple champion olympique, ainsi qu'Asafa Powell, ne sont pas impliqués par ces tests concernant un produit qualifié de mineur par l'Agence jamaïcaine antidopage.Un simple avertissement ?Mais Marvin Anderson, spécialiste du 200 m, appartient également au groupe dirigé par Mills. Le doute est alors permis sur la probabilité, même faible, que Bolt ait pu être sollicité pour prendre des substances interdites. On ne pourra empêcher certains de rappeler par exemple les suspicions nées du formidable succès de l'athlétisme de Kingston notamment véhiculées par Carl Lewis.L'ancienne étoile américaine et mondiale du premier sport olympique doutait ainsi de l'éclatante forme et résistance affichées par les Jamaïcains, alors que l'on avait reproché au Docteur Adrian Lorde, patron de l'organisation antidopage caribéenne, de ne pas réaliser suffisamment de contrôles. Si le caractère bénin du produit, a priori utilisé, était confirmé, les cinq ne pourraient être sanctionnés que d'un simple avertissement.*: Sont prises en compte les épreuves du 100 m, 200 m, 400 m et 400 m/haies