Les Bleus se rôdent

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Benoît CONTA , modifié à
Pour son premier match de préparation avant le Mondial suédois, l'équipe de France a montré qu'elle avait encore du pain sur la planche avant d'aller défendre son titre. Opposés à l'Argentine, en demi-finale du tournoi de Paris organisé à Bercy, les Bleus se sont toutefois imposés (30-27), et affronteront la Croatie, dimanche, en finale.

Pour son premier match de préparation avant le Mondial suédois, l'équipe de France a montré qu'elle avait encore du pain sur la planche avant d'aller défendre son titre. Opposés à l'Argentine, en demi-finale du tournoi de Paris organisé à Bercy, les Bleus se sont toutefois imposés (30-27), et affronteront la Croatie, dimanche, en finale. Les miracles n'existent pas en handball. On a beau être champion olympique, du monde et d'Europe, une semaine de préparation ne suffit pas pour recimenter un groupe, et refaire naître cette mayonnaise que le monde nous envie. A peine cinq jours après s'être retrouvée du côté de Capbreton, l'équipe de France n'a donc pas dérogé à la règle. Opposés à une Argentine modeste mais accrocheuse, les Bleus ont ainsi eu un mal fou à se qualifier pour la finale du tournoi de Paris, organisé comme chaque année à Bercy (30-27). Dans une salle toute acquise à sa cause et toute heureuse de voir ses héros évoluer, les Tricolores ont donc balbutié leur jeu, autant offensivement que défensivement. Pas d'alarmisme toutefois, ces hésitations, ces oublis, ces tirs manqués n'ont rien de plus normal, et la vraie compétition débute le 14 janvier prochain. Claude Onesta ne devrait d'ailleurs pas s'en formaliser, son équipe est à Bercy en rodage, et il le sait mieux que quiconque. Place à la Croatie Le sélectionneur ne sera d'ailleurs pas mécontent de connaître les différents points sur lesquels le bât blesse encore. Il y a bien sûr cette défense pas encore très hermétique. Si les gardiens, Omeyer et Karaboué, ne sont pas à blâmer, le manque de cohésion est encore trop flagrant, cette muraille là manque de ciment, de dialogue et d'entraide. Gageons que Didier Dinart, le patron des basses oeuvres, saura remettre tout ça en place. Sur le front offensif, là-aussi, le manque de repères s'est fait sentir. Privée de Narcisse et Gille, blessés, cette équipe de France aura besoin de ses arrières droit, Barachet étant encore trop tendre, et Bosquet trainant ses éternelles faiblesses. De l'autre côté, Accambray a fait le job, tandis que Roiné était à côté de ses pompes. Heureusement pour eux, et pour le public, les patrons sont bien là, à l'image de Karabatic et Fernandez, déjà bien saignants. A noter également, la belle partition d'Honrubia, sur son aile gauche. Avec cette victoire durement acquise, la petite troupe s'apprête désormais à affronter la Croatie en finale. Cette dernière n'a pas toutefois pas montré grand-chose face à la Corée du Sud, lors de sa demi-finale (27-24). Lents, lourds et sans idée, les Croates semblent encore loin du statut de prétendant au titre. Reste à savoir si les éternels rivaux du moment sont capables de jouer un cran au-dessus, et si les deux coaches ne vont pas s'engager dans une partie de poker menteur dans cette rencontre qui ne reste au final qu'amicale.