Les Bleus font le boulot

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Martin ROY , modifié à
Seule la victoire est belle. Sans être éblouissante, l'équipe de France a assuré l'essentiel en dominant la Finlande (3-1 ; 25-14, 17-25, 31-29, 28-26), ce samedi, à Innsbruck, pour sa première apparition dans ce Championnat d'Europe austro-tchèque. Titillés lors du second acte, les Bleus ont puisé dans leurs réserves pour glaner un précieux premier succès dans cet Euro 2011. A confirmer, dimanche, face à la Belgique.

Seule la victoire est belle. Sans être éblouissante, l'équipe de France a assuré l'essentiel en dominant la Finlande (3-1 ; 25-14, 17-25, 31-29, 28-26), ce samedi, à Innsbruck, pour sa première apparition dans ce Championnat d'Europe austro-tchèque. Titillés lors du second acte, les Bleus ont puisé dans leurs réserves pour glaner un précieux premier succès dans cet Euro 2011. A confirmer, dimanche, face à la Belgique. "Il me tarde de retrouver la compétition pour savoir ce que ça va donner". Au vu de la prestation de ses protégés, Philippe Blain a de quoi être rassuré. Pour leur première apparition dans ce Championnat d'Europe austro-tchèque, Pierre Pujol et consorts, s'ils n'ont guère été transcendants, ont laissé entrevoir un état d'esprit exemplaire face à la Finlande (3-1), qui leur a permis de glaner une première victoire, aussi précieuse soit-elle, dans cet Euro 2011. Oubliés les fiascos du Championnat du monde et de la Ligue mondiale, oubliées les blessures de certains cadres ou la suspension d'Earvin Ngapeth, les Bleus ont rapidement souhaité adresser un message à leurs détracteurs, à l'issue d'une phase de préparation mitigée, en rendant une copie propre et prometteuse face à de surprenants Finlandais, qui ont crânement joué leur chance... en vain. Si tout est encore loin d'être parfait et s'il reste encore beaucoup de réglages à peaufiner, les Tricolores n'ont pas tardé à prouver leur envie de retrouver une certaine crédibilité sur la scène européenne. Et c'est bien là l'essentiel... L'équipe de France ne tarde pas à afficher ses velléités offensives dans ce match grâce notamment à la force de frappe de son pointu, Antonin Rouzier, et de ses réceptionneurs attaquants Earvin Ngapeth et Samuel Tuia, sollicités tour à tour par Pierre Pujol en bout de filet. De la constance au service, de la présence au bloc et des attaques placées qui font mouche, les Français sont appliqués et ne mettent pas longtemps à se détacher au tableau d'affichage (12-5). Trop fébriles, tant défensivement qu'offensivement, les Finlandais doivent rapidement se résoudre à laisser échapper la première manche face à la démonstration de force affichée par Romain Vadeleux et consorts (25-14). Une France à deux visages Pas de quoi s'enflammer outre-mesure d'autant que les Scandinaves reviennent sur le parquet de l'Olympiahalle d'Innsbruck avec de meilleures intentions. Davantage appliqués dans le secteur service-réception, ils affichent une toute autre résistance au contre face à des Tricolores en panne d'inspiration offensive (7-11) qui se résignent à abandonner le gain du second set (17-25). Et les mauvaises habitudes de ressurgir au galop. Manque de variété dans les attaques, bloc aux abonnés absents, les Bleus ont le souffle coupé et s'appuient sur les seules qualités individuelles d'Antonin Rouzier, Gérald Hardy-Dessources et Earvin Ngpaeth pour arriver à se refaire la cerise et arracher de justesse la troisième manche (31-29). Parfait remake du troisième set, le quatrième acte, aussi accroché soit-il, permet aux Bleus de clore les premières hostilités à Innsbruck. Et comme un symbole, c'est le vilain petit canard du championnat du monde, Earvin Ngapeth, qui, après quatre balles de matches effacées par les Finlandais, offre les deux derniers points de la victoire à ses coéquipiers (28-26). Plus que la manière, Antonin Rouzier préfère ne retenir que le positif de cette première confrontation européenne. "Ça été très difficile, on est tombé sur une grosse équipe de Finlande qui nous a donné du fil à retordre. On est allé chercher ce match avec les tripes. C'est de bon augure pour la suite de l'Euro", confessait le pointu de Kedzierzyn-Kozle, au micro de Sport +, avant de revenir sur sa prestation personnelle: "J'ai loupé quelques ballons importants, je m'en veux". Lorsque l'on sait qu'il a fini meilleur marqueur du match, les supporters français ne devraient pas lui en tenir rigueur bien longtemps.