Les Bleus avec autorité

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Un mois après un triste nul ramené de Roumanie, l'équipe de France a pris le meilleur sur l'Albanie (3-0), vendredi soir au Stade de France, dans le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012. Une victoire acquise grâce à Malouda, Rémy et Réveillère. Les Bleus, désormais assurés de jouer au moins les barrages, conservent ainsi un point d'avance sur la Bosnie avant de la recevoir mardi.

Un mois après un triste nul ramené de Roumanie, l'équipe de France a pris le meilleur sur l'Albanie (3-0), vendredi soir au Stade de France, dans le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012. Une victoire acquise grâce à Malouda, Rémy et Réveillère. Les Bleus, désormais assurés de jouer au moins les barrages, conservent ainsi un point d'avance sur la Bosnie avant de la recevoir mardi. Il y a vingt ans, l'équipe de France accueillait l'Albanie sur la route de l'Euro 1992, avec à la clef une victoire nette et sans bavure (5-0). C'était il y a vingt ans... quand il existait un gouffre entre les deux nations. Un fossé qui n'est plus apparu si large le mois dernier lors du pénible succès des Bleus à Tirana (2-1). Aussi les troupes de Laurent Blanc en étaient-elles arrivées à craindre cet avant-dernier rendez-vous dionysien. Une défiance légitimée par l'entame de match sans complexe des Albanais, très vite à l'oeuvre avec Hyka à la baguette. Les doutes toutefois n'ont pas survécu à l'envie manifeste de Tricolores bien décidés à garder le leadership de leur poule qualificative, donc leur destin en mains (3-0). Le temps pour Nasri de s'illustrer par sa technique et sa vision du jeu sur des actions conclues par Gomis, d'une balle piquée mal ajustée (7e), et Cabaye, d'une frappe des 25 mètres bien sentie mais hors cadre (10e), les Bleus avaient tôt fait de trouver le chemin des filets. Faisant parler sa puissance et sa vivacité, Rémy débordait côté droit et voyait son centre fuyant victorieusement coupé par Malouda au second poteau (1-0, 11e). Moins enthousiasmantes, les minutes suivantes permettaient cependant au bleu Debuchy de s'affirmer dans le couloir droit, tandis que le socle Cabaye-M'Vila, par son pressing, soulageait un axe Rami-Kaboul des plus sereins. Rami, justement, se distinguait à l'offensive peu avant la demi-heure de jeu en décochant une tête décroisée à la retombée d'un corner de Cabaye (26e). Mais il fallait attendre l'approche de la pause pour que le Stade de France, engourdi par les premiers frimas automnaux, ne retrouve tout son allant. Bien qu'entouré de trois adversaires, Nasri bataillait et parvenait à servir Rémy dans la surface, lequel trouvait la faille en position excentrée (2-0, 39e). Cissé accueilli en héros Et Lloris dans tout ça ? Capitaine de soirée, le portier lyonnais avait tout juste une frappe vicieuse de Roshi à écarter peu après le break français (40e). Une intervention minimaliste mais efficace qui n'inspirait pas son coéquipier Gomis aux antipodes du terrain. Certes en mal de ballons, l'attaquant si prolifique en L1 ces dernières semaines aura brillé par sa maladresse tout au long de la rencontre, avec en point d'orgue cette reprise ratée à bout portant consécutive à un bon service de Nasri (62e). Dans la foulée, Réveillère, lui, ne manquait pas la cible, troisième buteur de la soirée à la faveur d'une passe millimétrée de Martin, le Sochalien entré peu après la reprise en lieu et place d'un Cabaye touché en première période (3-0, 69e). A dix minutes du coup de sifflet final, le retour en sélection de Cissé, réclamé par le public depuis la reprise, embrasait une dernière fois le Stade de France. Tranquillement, les joueurs de Laurent Blanc géraient leur confortable avantage au score, devant une enceinte dionysienne de plus en plus clairsemée. La folie des grands soirs, ce sera peut-être dans quatre jours, quand il s'agira de valider définitivement la qualification pour l'Euro 2012 contre la Bosnie. Un match nul suffira alors face à une équipe qui, ce vendredi, a étrillé le Luxembourg (5-0).