Les Bleus à l'épreuve

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Régis AUMONT , modifié à
COUPE DAVIS - La France affronte l'Espagne en quarts de finale.

COUPE DAVIS - La France affronte l'Espagne en quarts de finale. Qu'il semble loin le temps où l'équipe de France faisait peur en Coupe Davis. Entre 1999 et 2004, à quatre reprises les Bleus s'étaient assis à la table des invités du dernier carré. Depuis, plus rien. Entre éliminations en quarts de finale et passages par les barrages, les hommes de Guy Forget, à la tête de la sélection depuis onze ans, peinent à se faire une place au soleil dans une compétition où, longtemps, l'esprit d'équipe a permis aux Tricolores de réaliser les exploits les plus fous. Aujourd'hui, malgré une génération sans doute plus talentueuse, les Français ne parviennent plus à surprendre des nations fortes comme la Russie ou les Etats-Unis. Pour toquer à nouveau à la porte des prétendants, la France n'aura pas d'autres choix de réussir un très gros coup à partir de vendredi à Clermont. Car, quatre mois après un premier tour bien négocié à Toulon face à l'Allemagne, c'est un adversaire d'une gamme bien supérieure qui se présente : l'Espagne, lauréate des deux dernières éditions. C'est aussi le bourreau de la dernière demi-finale disputée par les Bleus, à Alicante en 2004. A l'époque, Paul-Henri Mathieu avait mis les Tricolores sur la bonne voie en s'offrant Carlos Moya sur terre battue. Mais derrière, Juan Carlos Ferrero et un jeune joueur de 18 ans qui faisait ses premiers pas dans la compétition, Rafael Nadal, avaient rectifié le tir contre Fabrice Santoro et Arnaud Clément. Aucun de ces acteurs ne se retrouve en Auvergne ce week-end. Llodra au centre des débats Nadal aurait dû en être, mais ses exploits de Roland-Garros et Wimbledon l'ont sagement poussé à faire une pause. Un forfait de taille pour l'Espagne qui a été compensé quelques jours plus tard par celui de Jo-Wilfried Tsonga, blessé au genou, dans le camp français. Si bien que cette belle affiche des quarts de finale, privée des deux n°1, a perdu un petit peu de sa saveur. Mais l'enjeu reste le même, une qualification pour les demi-finales de Coupe Davis dont le tennis français aurait bien besoin. Privés de Tsonga, mais aussi de Richard Gasquet et de Paul-Henri Mathieu rappelés à la rescousse dans un premier temps, les Bleus sont les plus amoindris. Fernando Verdasco, David Ferrer, Nicolas Almagro et Feliciano Lopez ont eux déjà prouvé par le passé qu'ils pouvaient vaincre sans leur n°1 mondial. Pour tenter de battre cette armada invincible depuis trois ans, Guy Forget a choisi de faire confiance à Gaël Monfils et Michaël Llodra pour les simples. Si le choix du premier s'imposait, celui du second a été dicté par la forme du moment et par la surface au rebond bas du court de Clermont, le tout aux dépens de Gilles Simon et Julien Benneteau. Albert Costa a lui fait dans la logique, en décidant d'aligner ses joueurs les mieux classés, Verdasco et Ferrer, lequel sera appelé à ouvrir le bal vendredi devant Monfils.