Les Bleus à côté de la plaque

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Benoît CONTA , modifié à
BASKET - L'équipe de France s'incline lourdemant face aux Etats-Unis (55-86).

BASKET - L'équipe de France s'incline lourdemant face aux Etats-Unis (55-86). C'était leur rêve, le réveil n'en a été que plus dur, moite et désagréable. Après deux revers peu glorieux face au Canada, les joueurs de l'équipe de France disputaient une rencontre de gala, dimanche, dans l'enceinte mythique du Madison Square Garden. Opposée aux Etats-Unis, la petite troupe de Vincent Collet n'aura réussi à faire illusion que lors des deux premiers quarts-temps, avant de montrer une nouvelle fois de criantes limites (86-55). Un constat franchement inquiétant à quelques jours du début du Mondial turc. Au rayon des satisfactions, on notera tout de même une première période compacte. Si la réussite aux tirs n'est pas forcément une force de ces Bleus-là, les partenaires d'un Nicolas Batum, malicieux intercepteur, mettent de l'intensité en défense, empêchant Kevin Durant et sa bande de développer un jeu rapide. Avec un Boris Diaw seul Tricolore réellement au niveau de la rencontre, la France tient donc tête à son adversaire (39-30, 20e). A retenir également, la belle forme de Yannick Bokolo, tonique en défense et plutôt efficace de l'autre côté du parquet. Des pivots inexistants Mais la machine est alors en surrégime. Au rayon des faiblesses, il faut commencer par le poste de meneur, avec un Nando De Colo complètement à la rue. Incapable d'imprimer un rythme, le Valencian a en plus saucissonné la majorité de ses tirs. Si beaucoup estime que la France joue mieux sans Tony Parker, le meneur des Spurs, présent dans le public, apporte tout de même un tout autre poids sur la défense adverse. Leader d'attaque en son absence, Batum s'est lui montré trop intermittent, peut-être trop esseulé dans des systèmes trop lentement mis en place et rarement efficaces. Mais le gros point noir de cette équipe de France reste le poste de pivot. C'est tout d'abord le fantôme de Ian Mahinmi qui a débuté la rencontre, bien vite remplacé. Plus présent que face au Canada, Alexis Ajinça n'en reste pas moins un intérieur qui fuit le combat et la sueur des raquettes. Enfin, Ali Traoré s'est retrouvé étouffé pour mettre en place un jeu sans doute trop soyeux pour ce niveau-là. Au final, la fin de rencontre s'est résumé à des pertes de balle françaises, suivies de dunks américains pour un show qui a sans doute ravi Spike Lee et le Madison Square Garden. Moins Vincent Collet.