Les Bleues s'offrent une finale

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
HANDBALL - L'équipe de France féminine a décroché son billet pour la finale du Mondial 2009 en disposant de l'Espagne (27-23).

L'équipe de France féminine a décroché son billet pour la finale du Mondial 2009 en disposant de l'Espagne (27-23).Imaginez... La France, déjà championne olympique grâce aux garçons, double championne du monde en titre ! Ce rêve un peu fou n'est plus impossible. On savait les hommes de Claude Onesta capables de décrocher le titre mondial en début d'année, même dans la fournaise croate, et ces derniers ont confirmé leur réputation. Les chances des filles d'Olivier Krumbholz étaient plus minces, pour ne pas dire nulles, surtout après une entame de compétition catastrophique en Chine. Mais cette équipe de France a ce je-ne-sais-quoi de magique qui lui permet de survivre à l'impossible. Miraculées face à la Suède, convalescentes contre le Congo et l'Allemagne, intraitables contre l'Angola, la Russie et l'Autriche, les Bleues se sont montrées irrésistibles vendredi contre l'Espagne pour se hisser en finale de la compétition. On présentait cette équipe espagnole comme dure au mal. Elle n'aura tenu la comparaison qu'une grosse dizaine de minutes avant que la France, sur une contre-attaque de Pineau, auteur de quatre buts, ne crée un premier écart (13e, 6-4). Après 20 minutes de jeu, l'Espagne n'a pris que cinq tirs dans cette rencontre et pointe à quatre longueurs des Bleues qui maîtrisent leur sujet tant offensivement que défensivement (20e, 8-4). Et si Leynaud n'est pas dans son meilleur jour et peine à enrayer la légère décompression de ses partenaires, la France vire à la pause avec un léger break (12-10). Une rencontre maîtrisée jusqu'au boutCette sérénité française ne sera jamais prise à défaut. Même après huit minutes de jeu dans la seconde période quand l'équipe tricolore se retrouvera en double infériorité numérique pendant quelques secondes. Les Bleues se reposeront alors sur Tervel, leur capitaine et seule joueuse membre de la campagne victorieuse en 2003, pour marquer à quatre dans le champ pour maintenir l'écart (39e, 17-15). Le début de la fin pour les Espagnoles, dépassées par Signate et Ayglon, meilleures marqueuses tricolores avec chacune cinq buts à leur compteur. L'écart ne cessera alors de grandir jusqu'à +7 dans les dix dernières minutes de la rencontre (52e, 24-17. Signe de sa maturité naissante, l'équipe de France ne s'offrira même pas le luxe de douter dans les toutes dernières minutes en dépit d'une ultime poussée espagnole. Le score est sans appel (27-23). Dix ans après la bande des Valérie Nicolas, Isabelle Wendling et Véronique Pecqueux, finaliste en Norvège en 1999 et pionnière de l'éveil du handball féminin en France, une autre génération est née. Une équipe, toujours cornaquée par Olivier Krumbholz, qui mettrait bien quant à elle la main sur l'or...