Les Bleues ouvrent le bal

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Rémy DE SOUZA , modifié à
La Coupe du monde de football féminin débute dimanche par le match opposant l'équipe de France à son homologue nigérian. L'occasion pour les Bleues de confronter leurs grandes ambitions à la réalité du terrain après une campagne de qualifications proche de la perfection. Et de servir la cause d'un sport en pleine émergence, bien aidé par la victoire de Lyon en Ligue des champions.

La Coupe du monde de football féminin débute dimanche par le match opposant l'équipe de France à son homologue nigérian. L'occasion pour les Bleues de confronter leurs grandes ambitions à la réalité du terrain après une campagne de qualifications proche de la perfection. Et de servir la cause d'un sport en pleine émergence, bien aidé par la victoire de Lyon en Ligue des champions. L'équipe de France plonge dans le grand bain. Les Bleues auront l'honneur, dimanche, d'être les protagonistes du match d'ouverture de la sixième Coupe du monde féminine organisée en Allemagne jusqu'au 17 juillet prochain. Placées dans le groupe A, les troupes de Bruno Bini tenteront de bien démarrer un rendez-vous international afin de garder intactes leurs chances d'atteindre leur objectif: finir parmi les deux meilleures nations européennes du tournoi pour décrocher une qualification pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012. Une mission complexe alors qu'un des deux sésames semble promis au pays hôte, la Mannschaft étant double championne du monde en plus d'être quintuple lauréate de l'Euro en titre. Avant de retrouver les locales - favorites devant les Etats-Unis, le Brésil ou la Suède - pour leur dernière rencontre de groupe, le 5 juillet prochain, les Bleues passeront déjà un sérieux test, ce dimanche à Sinsheim, où les attendent le champion d'Afrique: le Nigeria. "C'est une équipe assez athlétique, rapide, prévient Laura Georges, joueuse de l'Olympique Lyonnais capée à 98 reprises, sur le site Internet de la Fédération française de football (FFF). Je pense qu'elles ont des joueuses offensives de qualité donc nous les défenseurs, on va avoir pas mal de boulot ce dimanche." Confiance et expérience Une première joute qui aura toute son importance puisqu'en cas de contre-performance, les espoirs tricolores prendraient un sérieux coup. "Il faut toujours bien débuter une compétition pour vraiment se mettre dedans et, en même temps, ne pas se laisser influencer par toute l'organisation d'une compétition d'une telle envergure. Il faut avant tout se concentrer sur son équipe et sur le projet à mener pour aller le plus loin dans la compétition", poursuit celle qui a remporté la Ligue des champions avec l'OL, le 26 mai dernier. Un succès historique qui a donné un sacré coup de projecteur sur le football féminin. Le Mondial pourrait finir de convaincre le grand public de s'intéresser davantage à ce sport. Pour ce faire, un bon parcours du squad tricolore serait un allié indéniable. Et pour parvenir à ses fins, l'équipe de France peut compter sur un moral gonflé à bloc par des éliminatoires quasi-parfaits, marqués par 11 victoires et un nul en comptant les barrages (53 buts marqués, 2 encaissés), et le triomphe continental de Lyon, club employant 10 des 21 Françaises. Les Bleues disposent donc d'une culture de la gagne indispensable au plus haut niveau. Un élément qui avait fait défaut lors de la seule participation française à une Coupe du monde, aux Etats-Unis en 2003, conclue par une élimination au premier tour. "Que ce soit au niveau de l'état d'esprit d'un groupe ou du jeu, je pense qu'on a pas mal appris. Une compétition ne se gagne pas uniquement sur le terrain. On a beaucoup appris à ce niveau-là", assure Georges. L'heure est venue de le démontrer.