Les Bleues à l'abordage

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Michael BALCAEN , modifié à
Le début de saison de Worley en Géant ou encore Noens en slalom ne peut à lui seul faire oublier l'absence de résultat probant du groupe de vitesse. Les Françaises sont à la peine en descente et en Super G, c'est une évidence. On est loin d'une émulation positive pour un groupe qui ne veut pas lâcher mais qui manque cruellement de confiance. Avant un week-end chargé à Cortina d'Ampezzo, les questions ne manquent pas.

Le début de saison de Worley en Géant ou encore Noens en slalom ne peut à lui seul faire oublier l'absence de résultat probant du groupe de vitesse. Les Françaises sont à la peine en descente et en Super G, c'est une évidence. On est loin d'une émulation positive pour un groupe qui ne veut pas lâcher mais qui manque cruellement de confiance. Avant un week-end chargé à Cortina d'Ampezzo, les questions ne manquent pas. Cette saison en vitesse, il y a le duo Maria Riesch-Lindsey Vonn, un brin de Lara Gut et pour l'instant rien d'autre. La concurrence n'a droit qu'aux miettes et encore, sans un exploit de la Suissesse, seule les deux copines auraient existé. Un constat amer pour les Françaises, toujours en quête d'une première véritable performance cette saison. Il y a bien eu cette 7e place, à Lake Louise en ouverture de la saison de vitesse, d'une Marion Rolland revenante après son couac de Vancouver ou encore cette belle 5e place d'Ingrid Jacquemod lors de la descente de Val d'Isère. Mais c'est tout... Les Françaises ne parviennent pas à trouver la bonne carburation, elles patinent quand la concurrence fonce à pleine vitesse. Le manque de confiance s'est accru et les secondes filent désormais avec une fatalité qu'elles ont forcément du mal à accepter. Il leur faut un gros coup pour référence comme on se servirait d'un piolet pour continuer une ascension vers des sommets encore brumeux. On est loin des ambitions de début de saison quand après un été studieux notamment passé en Amérique du Sud, Marie Marchand-Arvier s'imaginait une première victoire cet hiver. Bonne pioche à l'entraînement Cela ne veut pas dire que ça n'arrivera pas. Mais à force d'attendre, les doutes s'immiscent forcément. Dans ces conditions, il convient de se raccrocher à tous les signes positifs. Arrivées à Cortina d'Ampezzo, les Françaises ont enregistré quelques données intéressantes avant la descente et les deux Super G. En effet, dès le premier entraînement Marie Marchand-Arvier a signé le 4e chrono juste devant Ingrid Jacquemod qui avait pris la 5e place de la descente la saison dernière. Même son de cloche jeudi lors du deuxième entraînement avec la 5e place de MMA et le 7e chrono de Jacquemod. De bon augure peut-on imaginer même s'il existe deux bémols de taille : le premier tient au fait qu'un entraînement ne remplace en rien la course puisque certaines filles coupent volontairement leur effort, le second à l'écart avec une Vonn 2 secondes plus vite que le reste de la meute jeudi... Malgré tout, les Françaises ont besoin de se retrouver dans ce genre de situation pour être en position mentale de tout donner. Dans les épreuves de vitesse, la glisse compte évidemment pour beaucoup mais le mental aussi. A force de se rapprocher, ça va bien finir par payer...