Les As au rebond

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Thomas PISSELET , modifié à
Des paroles aux actes, retrouvez tout ce qui s'est dit et passé ce week-end à Pau, lors de la Semaine des As. Une compétition intense qui a souri à Gravelines-Dunkerque, porté par Yannick Bokolo en finale contre Chalon-sur-Saône (79-71), mais que le public a boudée. Une moue partagée par le président de l'Asvel, Gilles Moretton, très critique à l'égard de ses joueurs et de Pierre Grall.

Des paroles aux actes, retrouvez tout ce qui s'est dit et passé ce week-end à Pau, lors de la Semaine des As. Une compétition intense qui a souri à Gravelines-Dunkerque, porté par Yannick Bokolo en finale contre Chalon-sur-Saône (79-71), mais que le public a boudée. Une moue partagée par le président de l'Asvel, Gilles Moretton, très critique à l'égard de ses joueurs et de Pierre Grall. LE JOUEUR : Yannick Bokolo (Gravelines) Comme l'a parfaitement souligné Cyril Akpomedah, la victoire de Gravelines-Dunkerque à la Semaine des As, dimanche aux dépens de Chalon-sur-Saône (79-71), est celle du collectif puisque chaque match a permis à un ou deux joueurs différents de briller. Mais s'il fallait en sortir un du lot, ce serait Yannick Bokolo. L'arrière français a été décisif en finale avec 23 points et 5 rebonds et une grosse défense sur la gâchette Marques Haynes. Il avait aussi sonné la révolte du BCM en quarts face à Roanne, avec ses 24 points, 4 rebonds, et 4 passes. Rien d'illogique, donc, à ce qu'il ait été élu MVP du tournoi. "On a travaillé dur pour avoir ça. Ça fait du bien, ça libère. Maintenant, on n'a plus qu'à fêter ça", a-t-il réagi sur Sport+ après le match. Mais très vite, les hommes de Christian Monschau vont devoir se remettre au travail. Car ce premier titre doit en appeler d'autres. LE TOP : Le suspense A part les deux demi-finales, très vite pliées, cette Semaine des As a été d'une rare intensité. Le premier quart entre Roanne et Gravelines, qui semblait réglé à la pause lorsque la Chorale menait de quinze points, a finalement tourné à l'avantage du BCM au cours d'une deuxième période à sens unique (82-64). La seconde affiche entre Pau-Lacq-Orthez et Cholet s'est joué sur un panier de Ronnie Taylor à 0"3 de la fin (78-76). Et Villeurbanne, tombeur de Nancy au bout du suspense (108-107, a.p.), a arraché la prolongation au buzzer grâce à Mickaël Gelabale, qui a ensuite donné la victoire à l'Asvel... à la sirène ! Même la finale entre Gravelines-Dunkerque et Chalon-sur-Saône aurait pu basculer en faveur des joueurs de Gregor Beugnot dans les deux dernières minutes. A ce niveau-là, ce tournoi était donc une belle réussite. Dommage que le public n'ait pas répondu présent... LE FLOP : Le public C'est "la" déception des As. Organisée dans une ville qui respire le basket, l'édition 2011 n'a rassemblé qu'un peu moins de 12.000 spectateurs au Palais des Sports de Pau. Hormis lors des matches de l'Elan Béarnais et de la finale, la salle a sonné désespérément creux. Normal, puisque le taux de remplissage de l'enceinte n'a été que de 38%, 31.000 places étant disponibles avant le début du tournoi. Un vrai couac. Jamais la compétition n'avait été aussi peu suivie, le précédent "record" d'affluence datait de 2004, au Havre (12.521 spectateurs). Le plus surprenant, c'est que le classique Pau-Limoges avait fait le plein une semaine plus tôt. "Peut-être que Pau a été trop gâté et trop bien habitué avec tous les chocs européens pas si lointains", a expliqué dans La République des Pyrénées le président de la LNB, Jean-Luc Desfoux. "Les affluences, ça se travaille, a ajouté son homologue de la FFBB, Jean-Pierre Siutat. Les spectateurs, il faut aller les chercher très tôt en amont..." Roanne, organisateur en 2012, a du boulot. LA PHRASE : "Zizic se fout de notre gueule", Gilles Moretton (Villeurbanne) L'exploit de Villeurbanne contre Nancy (108-107, a.p.), en quarts de finale des As, a vite été éclipsé par le non match réalisé par l'Asvel devant Chalon (63-82). Si bien que Gilles Moretton, président du club, est sorti de ses gonds dans les colonnes du Progrès en critiquant une prestation d'ensemble très moyenne et l'état d'esprit de certains joueurs qu'il juge "inacceptable". "Pourquoi ne rentrons-nous pas le couteau entre les dents sur le terrain ?, s'est-il interrogé, avant de clairement viser son directeur sportif, Pierre Grall. Je ne suis pas satisfait du tout de la situation sportive. Pierre a impulsé toutes les grandes décisions sportives depuis trois ans, nous avons des moyens conséquents mais je m'interroge sur leur bonne utilisation. Nous avons des torts sur le recrutement... Comment ces attitudes ont-elles fini par s'imposer ? Quand on est l'Asvel, on ne doit pas subir, on doit anticiper, décider. Pourquoi a-t-on tergiversé depuis la blessure de Bangaly Fofana, qui date d'un mois et demi ? Cette situation a déséquilibré l'équipe, au sein de laquelle Zizic se fout de notre gueule depuis le début. [...] Notre patience a des limites."