Lens-Caen: Pour qui la crise ?

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Olivier CHAUVET , modifié à
Respectivement 19e et 18e de L1 avec le même nombre de points, Lens et Caen s'affronteront dimanche, si le temps le permet, au Stade Bollaert lors d'un match comptant pour la 18e journée qui s'annonce déjà capital pour le maintien. Les Sang et Or espèrent se réconcilier avec leur public, qui a toutefois appeler au boycott de la rencontre, alors que les Caennais veulent renouer avec la victoire qui leur échappe depuis septembre. Malheur au vaincu !

Respectivement 19e et 18e de L1 avec le même nombre de points, Lens et Caen s'affronteront dimanche, si le temps le permet, au Stade Bollaert lors d'un match comptant pour la 18e journée qui s'annonce déjà capital pour le maintien. Les Sang et Or espèrent se réconcilier avec leur public, qui a toutefois appeler au boycott de la rencontre, alors que les Caennais veulent renouer avec la victoire qui leur échappe depuis septembre. Malheur au vaincu ! Le match de la peur. La formule est utilisée à toutes les sauces en football, mais a le mérite d'aller comme un gant à ce Lens-Caen de la 18e journée, prévu samedi mais reporté au dimanche, à cause de la météo. Relégables, Nordistes et Normands comptent tous deux 15 points, soit autant que le 17ème, Monaco. La situation n'est donc pas encore catastrophique, mais pourrait l'être pour le perdant. Lourdement défaits à Lorient lors de leur dernière sortie (0-3) et sans victoire depuis cinq matches, les Sang et Or espéraient bénéficier du soutien de leurs fervents supporters pour relever la tête. Mais le rapport entre les joueurs et leurs fans est plus que jamais tendu. Déjà échauffés par les mauvais résultats de leur club favori, les supporters nordistes ont été excédés par les insultes du gardien Vedran Runje à l'encontre de supporters qui l'avaient pris à partie à l'issue du match face aux Merlus. Du coup, ces derniers ont appelé au boycott pur et simple de la rencontre pour la première fois dans l'histoire du club. "Nous pensions avoir connu suffisamment d'humiliation de la part de notre club sur le plan sportif ces dernières années, pour que celui-ci ne dépasse pas la limite fatidique de l'irrespect total", pouvait-on lire dans un communiqué publié par les clubs de supporters. Solidaire du joueur dans un premier temps, le président lensois Gervais Martel a ensuite fait savoir dans les colonnes de La Voix du Nord, que son portier serait sanctionné, mais sans préciser la nature de ces sanctions. Sûrement trop tard pour inciter les supporters à revenir sur leur décision. Wallemme: "Ne pas se tromper d'objectif" Ne reste plus qu'aux Lensois à faire le dos rond et à emballer la rencontre, comme l'a confié Adil Hermach sur le site du club: "La grève des supporters est logique, c'est normal qu'ils soient déçus. Malgré tout, nous avons besoin d'eux ! On sait que si on emballe le match, ils vont être derrière nous. C'est normal qu'ils grondent au début, mais il n'y a pas de souci. On a plus la pression du résultat que du contexte. Maintenant, il ne faut pas tomber dans l'excès. Il ne faut pas s'inquiéter pour nous, car nous savons ce que nous avons à faire. On sait que le match de Caen est très important! On sait qu'il n'y a qu'une chose à faire: prendre les trois points!" Même son de cloche de la part de son entraîneur Jean-Guy Wallemme qui exhorte les supporters à "ne pas se tromper d'objectif". Mais après une série calamiteuse de six défaites consécutives, stoppée par un nul à domicile face à Nice (0-0), les Caennais ont eu aussi un besoin impératif de points. Malgré l'absence de Jérémy Sorbon blessé à l'épaule, les Normands espèrent bien réaliser un gros coup. Pour Franck Dumas, qui s'est exprimé sur le site du Stade Malherbe, "l'équipe qui sera la plus ambitieuse et la plus lucide pourra accrocher quelque chose. Un match se joue aussi avec la tête, et pas seulement avec le courage. Il faut qu'on ressorte tranquillement la tête de l'eau". En dépit d'un calme apparent, l'entraîneur normand sait qu'il ne lui reste pas beaucoup de temps pour redresser la situation.