Legarda: "Un rêve devenu réalité"

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Propos recueillis par GUILLAUME BARDOU , modifié à
Henri Legarda est un président "fier". L'homme fort du Mans FC s'apprête à célébrer samedi l'entrée de son club dans le MMArena, premier stade nouvelle génération de France. Et si cette inauguration se fera en Ligue 2, le président du club sarthois ne cache pas ses ambitions. Après s'être structuré, Le Mans FC peut travailler exclusivement sur "ses objectifs sportifs"...

Henri Legarda est un président "fier". L'homme fort du Mans FC s'apprête à célébrer samedi l'entrée de son club dans le MMArena, premier stade nouvelle génération de France. Et si cette inauguration se fera en Ligue 2, le président du club sarthois ne cache pas ses ambitions. Après s'être structuré, Le Mans FC peut travailler exclusivement sur "ses objectifs sportifs"... Président, après deux ans et demi de travaux, vous voilà prêts à entrer dans le MMArena. Quelles sont vos impressions, votre sentiment à l'aube de ce premier match dans votre nouvelle enceinte ? C'est l'aboutissement d'un rêve qui s'est transformé en réalité. On ne peut être que fiers et avoir beaucoup de bonheur car ça va être un grand moment. Après avoir construit un nouveau centre de formation, notre nouveau centre administratif et d'entraînement, la préparation physique, le stade plus le projet d'hôtel, Le Mans est, je crois, maintenant au top niveau des clubs qui veulent accéder à l'élite. Cette inauguration se fera à guichets fermés. Est-ce la confirmation pour vous que le public manceau est et sera au rendez-vous pour garnir ce stade de 25 000 places ? Oui, la billetterie est bouclée depuis le week-end dernier. Et cela aurait pu se faire avant mais on a procédé par étapes pour ne pas mécontenter le public. On voulait laisser à nos fidèles supporters, au public le temps de venir. On a fait par tranches, par internet, supermarchés puis par la billetterie classique, un procédé qui nous permet d'être à guichets fermés une semaine avant le match. Ce stade nouvelle génération doit également accueillir d'autres manifestations sportives et des concerts. Le club devant être impliqué au sein de la société concessionnaire, pouvez-vous nous dire où en sont ces projets ? On a notamment évoqué des discussions avec le Stade Français... Laissons les rumeurs se faire... Il y aura bien sûr d'autres événements. Beaucoup me demandent pourquoi nous n'avons pas vu plus grand, afin d'accueillir l'Euro 2016 (les stades doivent avoir une capacité minimale de 30 000 places, 5000 de plus que le MMArena). Mais je pense qu'on aura beaucoup d'autres opportunités, notamment pour des matches de préparation à l'Euro. Je considère que 25 000 places correspondent à la zone géographique où nous nous situons, même en merchandising. Il ne faut pas vouloir faire trop grand et avoir un stade à moitié vide. Je préfère qu'il soit plein. Nous avons un potentiel de 2,3 millions de personnes sur les 90 kilomètres environnants. "Drogba voulait donner le coup d'envoi" 25 000 personnes et parmi elles quelques personnalités dont le Premier Ministre attendu au Mans ce samedi... Avez-vous conscience que votre stade suscite la curiosité avant la construction des grandes enceintes pour l'Euro 2016 ? Bien sûr. Le match ayant lieu le week-end, Didier Drogba (passé par Le Mans, ndlr), nous avait dit que s'il jouait dimanche, il serait présent pour donner le coup d'envoi. Hélas, il joue ce samedi avec Chelsea. Beaucoup de joueurs comme Gervinho ou d'entraîneurs comme Rudi Garcia ont répondu, témoigné qu'ils auraient aimé être là s'ils n'avaient pas eu une journée de Ligue 1 en même temps. Le passage au Mans les a marqués, ils sont tous partis dans des grands clubs, souvent pour des carrières extraordinaires. Mais le match sera diffusé avec une belle couverture qui plus est puisque le spectacle précédant la rencontre devrait également être filmé. Désormais avec ces installations, Le Mans doit viser la remontée en Ligue 1. Est-ce le temps de se refixer sur le sportif après avoir beaucoup entrepris pour l'économie du club ? Bien sûr, c'est le coeur du métier. Il nous faut essayer de regagner l'élite le plus rapidement possible. Ensuite, satisfaire à nos objectifs européens. Nous n'avons plus d'objectifs de construction, de développement structurel, mais désormais des buts sportifs. Nous allons tout faire pour. Sept ans en arrière, nos objectifs étaient la construction d'un stade, d'un centre de formation performant. Tout cela s'est réalisé, maintenant travaillons sur le sportif et allons le plus loin possible. Le Mans reste pourtant sur trois défaites en Ligue 2 avant d'accueillir Ajaccio qui vous talonne. On imagine une certaine pression sur les joueurs. Avez-vous parlé avec eux cette semaine, évoqué ce rendez-vous et cette échéance, cet objectif de remontée ? Non, je laisse l'entraîneur faire son travail. Chacun sa place !