Le week-end au rebond

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Thomas SINIECKI , modifié à

Des paroles aux actes, retrouvez tout ce qui s'est dit et passé ce week-end sur les parquets de Pro A, lors d'une 9e journée qui a confirmé le refrain du début de saison avec la victoire de Gravelines-Dunkerque (face à l'Asvel) et la défaite de Vichy (devant Le Havre). Paris-Levallois, de son côté, ne va pas beaucoup mieux, au contraire d'un Ricardo Greer proche du triple-double avec Strasbourg.

Des paroles aux actes, retrouvez tout ce qui s'est dit et passé ce week-end sur les parquets de Pro A, lors d'une 9e journée qui a confirmé le refrain du début de saison avec la victoire de Gravelines-Dunkerque (face à l'Asvel) et la défaite de Vichy (devant Le Havre). Paris-Levallois, de son côté, ne va pas beaucoup mieux, au contraire d'un Ricardo Greer proche du triple-double avec Strasbourg. LE TOP : Gravelines-Dunkerque Gravelines est fort. La vérité du classement ne ment pas, puisque les Nordistes pointent en position de leader, à égalité de points avec Roanne et Cholet. Victorieux ce week-end d'une Asvel accrocheuse et à la relance (73-67), les hommes de Christian Monschau enchaînent une troisième victoire d'affilée après les succès à Strasbourg (90-81) et devant Pau-Lacq-Orthez (80-68). Emmené par un solide Akpomedah, auteur de 18 points et 6 rebonds (pour une évaluation de 24), Gravelines-Dunkerque a dû s'armer de patience pour venir à bout du champion de France 2009. Après un premier quart-temps perdu 6-16, le troisième quart a fait la différence avec un 29-16 pour les locaux, qui n'ont plus lâché la main ensuite. Encore dans la course à la qualification pour le Top 16 de l'Eurochallenge, le BCM a ajouté une corde à son arc avec ce retour plein de sang-froid face à un supposé cador de la Pro A. LE FLOP : Paris-Levallois Le bon début de saison du club de la capitale n'est plus qu'un feu de paille. En tête lors des deux premières journées, les joueurs de Jean-Marc Dupraz pointent désormais au 12e rang de la Pro A, à deux points du premier relégable Poitiers. Le coach parisien, qui parlait la semaine dernière d'"une honte" suite à la monumentale défaite à domicile devant Hyères-Toulon (70-101), n'a pas dû être franchement rassuré ce week-end. L'opposition n'était certes pas du même calibre, mais le PL a affiché à peine plus de résistance à La Meilleraie, face à Cholet (62-88). Les Parisiens ne sont pas rentrés dans leur match, encaissant 32 points dans le premier quart-temps (perdu 17-32) pour des stats dignes d'un match de NBA, moins d'une confrontation de Pro A. Hormis l'inclassable bonnet d'âne Vichy (sept défaites de suite), Paris est désormais sur la pire série en cours du championnat, avec quatre revers de rang. LE JOUEUR : Ricardo Greer (Strasbourg) L'aîné des frères Greer a frôlé le triple-double lors de la courte, mais précieuse victoire de Strasbourg à Limoges (66-61). L'ancien Nancéien a inscrit 13 points, délivré 10 passes décisives et capté 8 rebonds à Beaublanc, pour une évaluation de 25 et une partie on ne peut plus complète. Le moment choisi était le bon pour frapper aussi fort, après deux défaites consécutives pour la SIG, à Hyères-Toulon et devant Gravelines. Déjà auteur d'un double-double lors de la 4e journée à Pau avec 29 points et 12 rebonds, le Dominicain n'avait pu éviter à l'époque le revers des Strasbourgeois (72-77). Reste désormais aux Alsaciens à se laisser entraîner dans le sillage de leur ailier, qui a également rentré 7 lancers francs sur 8 samedi. Autant que le CSP dans son ensemble... LA PHRASE : "C'est désormais au staff de trouver des solutions: en changeant son message, ou en le faisant passer autrement", Jean-Christophe Jonon (président de Vichy). Huit défaites en neuf matches, dont sept revers de suite: la roue ne tourne décidément pas pour Vichy, empêtré à la dernière place de Pro A et qui a encore été largement battu à domicile par Le Havre (70-85). Interrogé par La Montagne, le président Jean-Christophe Jonon a clairement ciblé son coach. Comme pour mieux faire comprendre qu'il était désormais impossible de s'en prendre directement aux joueurs dans cette spirale infernale... "Samedi, je n'ai rien vu en matière de jeu collectif, et défensivement cela n'allait pas non plus. Après, on ne va pas crier haro sur le baudet, entre l'intégration de nouveaux joueurs et les blessures, les conditions n'étaient pas simples." Vichy se déplace mardi à Denek, club de Nationale 1, pour disputer son 16e de finale avancé de Coupe de France. Dans le contexte actuel, nul doute que les Auvergnats auraient préféré faire partie du lot des équipes qui joueront au mois de janvier.