Le tour d'Europe en ballon

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Thomas SINIECKI , modifié à
Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Retrouvez ainsi le flop, le top, le joueur du week-end, sans oublier la petite phrase et la statistique. Le coup de tonnerre est venu de Palerme, rossé par l'Udinese, tandis que Dortmund et Diego ont rayonné outre-Rhin. Le Real et Liverpool vont moins bien.

Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Retrouvez ainsi le flop, le top, le joueur du week-end, sans oublier la petite phrase et la statistique. Le coup de tonnerre est venu de Palerme, rossé par l'Udinese, tandis que Dortmund et Diego ont rayonné outre-Rhin. Le Real et Liverpool vont moins bien. LE TOP : Udinese Personne ne le sentait venir, et surtout pas Palerme. Tranquilles huitièmes de Serie A, les hommes de Delio Rossi - qui devrait d'ailleurs être limogé - pouvaient revenir à un point de leur adversaire. Peine perdue, puisque l'Udinese a balayé le stade Renzo-Barbera d'un véritable raz-de-marée (7-0). Alexis Sanchez, qui n'avait jamais marqué plus d'un but dans le même match en championnat, a inscrit un quadruplé. Quant à Antonio Di Natale, la gâchette y est allée de son triplé, reprenant du même coup la tête du classement des buteurs avec 21 réalisations. Toujours 5e, Udine est désormais revenu à un petit point de la quatrième place occupée par la Lazio Rome. Et si le championnat avait commencé à partir de la 6e journée, les hommes de Guidolin se trouveraient à une longueur de... Milan, donc de la première place. Avec sept victoires et trois nuls sur les dix derniers matches de Serie A, l'Udinese tient une pêche d'enfer. En sus, ils sont les premiers à inscrire plus de cinq buts en championnat cette saison. Jusqu'ici, seuls Cagliari (5-1 face à la Roma lors de la 2e journée) et l'Inter Milan, à deux reprises (5-2 contre Parme, 14e journée et 5-3 face à la Roma à la 24e journée) y étaient parvenus. LE FLOP : Liverpool Changer d'entraîneur, chambouler son attaque avec le départ de Torres et l'arrivée de Suarez... Rien n'y fait, Liverpool ne va pas bien cette saison. Les Reds ont pourtant réussi à enchaîner trois succès en Premier League entre fin janvier et début février, à Wolverhampton, devant Stoke puis surtout à Chelsea. Mais toujours privés de leur recrue Andy Carroll, les hommes de Dalglish ont replongé. Et l'ancienne légende d'Anfield Road connaît son premier revers sur le banc en Premier League, pour son sixième match depuis son arrivée début janvier à la place de Roy Hodgson. Défaits sur la pelouse du relégable West Ham (1-3), les Reds enregistrent déjà leur onzième revers de la saison. "Nous sommes déçus de la façon dont nous avons joué. On avait plutôt bien commencé, mais ils ont marqué et ça leur a permis de croire en eux, indiquait ainsi le coach de Liverpool sur le site du club. Nous n'avons jamais joué comme nous sommes capables de le faire, et nous n'avons pas pu revenir sur le droit chemin." Il le faudra pour les prochaines fois. Liverpool ne compte plus que deux points d'avance sur la huitième place, la première non qualificative pour une coupe d'Europe. LE JOUEUR : Diego (Wolfsburg) Après la victoire de Wolfsburg face à Monchengladbach (2-1), Diego se sent sûrement un peu plus libre dans sa tête. Et pour cause, puisqu'en trois semaines, le Brésilien est passé par tous les états. Pour commencer, l'ancien meneur de la Juve a été suspendu un match par Pierre Littbarski - au moment de sa prise de fonctions à la place de Steve McClaren - suite à l'affaire du penalty: à Hanovre, Diego avait frappé un coup de pied de réparation, un rôle normalement dévolu à la nouvelle recrue Patrick Helmes, et l'avait manqué. Le VfL avait perdu chez l'actuel troisième de Bundesliga (0-1) et McClaren avait été renvoyé. Contre Monchengladbach, Diego s'est à nouveau chargé de la sentence, pour un nouvel échec, alors que le score était encore vierge. Mais le milieu auriverde ne pouvait visiblement pas aller plus bas, et a donc rebondi en inscrivant un doublé, dont un splendide coup franc sur le deuxième but. Et Wolfsburg met fin, du même coup, à une série de quatre défaites d'affilée en Bundesliga. LA STAT : 22,8 Avec une moyenne d'âge de 22,8 ans au coup d'envoi, l'équipe alignée par le Borussia Dortmund, samedi à l'Allianz Arena, était la plus basse de son histoire en Bundesliga. Un symbole éclatant de la dynamique des joueurs de la Ruhr, qui l'ont emporté sans coup férir sur la pelouse du Bayern Munich (3-1) lors du choc de la 24e journée. "Pour nous, c'est un grand jour, s'est exclamé l'entraîneur du Borussia Jürgen Klopp, interrogé par Kicker. Ça fait 19 ans qu'on n'avait pas gagné ici. On a réussi a mettre de l'engagement, de la passion, mais ce n'est qu'une victoire de plus. Cette victoire était loin d'être simple et elle suffit largement à me satisfaire. Le reste..." Le reste, c'est le titre, tout simplement. Rien ne semble en mesure d'arrêter la classe biberon du Borussia, qui compte désormais 12 points d'avance sur son dauphin, Leverkusen, à dix journées de la fin. A Munich, les Baby Borussen ont gagné le match qu'il fallait, face à leur dernier sérieux rival pour la première place. Et encore... En cas de victoire, le Bayern ne revenait qu'à dix points. Les Bavarois pointent désormais à seize unités. LA PHRASE : "Au Real, les joueurs finissent épuisés", Johan Cruyff La victoire de Barcelone à Majorque (3-0) un peu plus tôt avait mis la pression sur le Real Madrid. Les partenaires de Benzema - qui a manqué deux grosses occasions en fin de match - n'ont pas su la supporter, auteurs d'un piètre match nul sur la pelouse de La Corogne (0-0) après un réveil trop tardif dans le dernier quart d'heure. Dans les colonnes du journal espagnol El Periodico, dans lequel il tient une chronique hebdomadaire, Johan Cruyff a livré une explication physiologique quant aux difficultés parfois rencontrées par les Madrilènes. "Le souci du Real, ce n'est pas le calendrier. C'est qu'il se dépense trop, que ses joueurs finissent épuisés. Là où le Barca domine et gère le chrono grâce à sa circulation de balle, le Real porte trop, depuis la récupération jusque très loin dans la surface adverse. Ce qui demande plus d'efforts, puisque les joueurs parcourent plus de kilomètres." Mourinho appréciera les dires de l'ancien entraîneur barcelonais, à la tête de la "dream team" catalane qui avait notamment remporté la dernière Coupe d'Europe des clubs champions, en 1992.