Le tour d'Europe en ballon

  • Copié
O.Co. , modifié à
Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats européens lors du week-end écoulé. L'occasion de tirer un grand coup de chapeau aux acteurs de la Premier League, prolifiques en terme de buts et de spectacle, ainsi qu'à Alessandro Matri, au retour plus que réussi en Sardaigne avec la Juventus Turin. En revanche, le Bayern Munich et les Frenchies d'Arsenal méritent un avertissement de conduite.

Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats européens lors du week-end écoulé. L'occasion de tirer un grand coup de chapeau aux acteurs de la Premier League, prolifiques en terme de buts et de spectacle, ainsi qu'à Alessandro Matri, au retour plus que réussi en Sardaigne avec la Juventus Turin. En revanche, le Bayern Munich et les Frenchies d'Arsenal méritent un avertissement de conduite. LE TOP : Le festival offensif en Premier League Un cliché ? Peut-être. Mais le constat est là, implacable: là où la Ligue 1 s'est contentée de 17 réalisations ce week-end, avec un nouveau match phare, Lyon-Bordeaux (0-0), au contenu rachitique, la Premier League s'est régalée d'un Arsenal-Newcastle spectaculaire (4-4), vitrine d'une 26e journée de folie couronnée de 43 buts en dix rencontres. Pas un gage de qualité, me direz-vous, mais un vrai sens du show avec des rebondissements dans tous les sens, une farandole de frappes gagnantes, des doublés en pagaille et des scénarios hitchkokiens. Pareille productivité n'était jamais arrivée en Angleterre depuis la création de la Premiership en 1992, le record historique de l'élite anglaise datant du Boxing Day 1963 avec 66 réalisations dont 21 pour les seules confrontations Fulham-Ispwich (10-1) et Blackburn-West Ham (8-2). Au terme d'un week-end qui n'aura pas réussi aux ténors, United tombant pour la première fois de la saison contre la lanterne rouge Wolverhampton (1-2) et Arsenal voyant Newcastle remonter un handicap de quatre buts en 20 minutes (4-4), félicitons les principaux protagonistes de ce samedi prolifique. Avec dans les rôles principaux, Louis Saha et Carlos Tevez, auteurs respectivement d'un quadruplé et d'un triplé avec Everton et City. LE FLOP : Bayern Munich En cas de victoire face à Cologne, le Bayern se serait emparé de la deuxième place derrière l'intouchable Borussia Dortmund. Au lieu de vivre cette frénésie avec neuf matches sans défaite toutes compétitions confondues, les Bavarois ont encore tendu le bâton pour se faire battre... En tête à la pause avec deux buts d'avance signés Gomez (22e) et Altintop (43e), les coéquipiers de Ribéry, transparent pour son retour de blessure, sont retombés dans leurs travers du début de saison face à un adversaire, encore aujourd'hui relégable, qui n'en demandait pas tant. Clemens (55e), puis Novakovic, à deux reprises (62e, 73e), ont en effet rappelé combien l'équilibre restait fragile en Bavière. C'est même la première fois depuis novembre 1997, soit 455 matches de Bundesliga, que le club le plus titré du football allemand perd une rencontre alors qu'il menait de deux buts. De quoi agacer le président Rummenigge, les nerfs en pelote à l'issue de cette nouvelle désillusion: "Si on n'arrive pas à régler ce problème, on n'atteindra pas notre objectif", à savoir cette deuxième place directement qualificative pour la Ligue des champions. Aujourd'hui, cinquième à trois points du podium, Munich apprend doucement l'humilité et Van Gaal à tomber de son piédestal. LE JOUEUR : Alessandro Matri (Juventus Turin) "Avec Alessandro Matri, le club a trouvé un grand joueur, le futur de la Juventus." L'hommage est signé Luca Toni, vendredi soir, sitôt la première victoire de la Vieille Dame entérinée depuis le 16 janvier dernier. Pour sa deuxième apparition sous le maillot bianconero, l'attaquant italien a déjà amorti un prêt de 2,5 millions d'euros, jugé onéreux par certains, en réalisant un doublé de classe à Cagliari (3-1), pour permettre à la Juve de stopper l'hémorragie et de rebondir au classement. Une performance qui compte double pour ce fan de Marco Van Basten, très attendu par un club et ses supporters qu'il avait quittés lundi, le coeur en bandoulière. Dès l'annonce officielle de son transfert dans le Piémont, les tifosi de Cagliari se sont rués sur le Web pour exprimer leur mécontentement à travers des messages d'insultes. Tous ne comprenaient pas pourquoi les dirigeants sardes avaient précipité la vente d'un fuoriclasse, auteur de neuf réalisations, qui portait à lui tout seul les espoirs d'une formation promise à la lutte pour le maintien. Un doublé suivi d'une première convocation avec la Squadra Azzura plus tard, le président Cellino doit avoir les oreilles qui sifflent. LA PHRASE : "Je fais beaucoup de choses à l'intérieur du club,", Zinedine Zidane Mais à quoi sert donc Zinedine Zidane au Real Madrid ? Interrogé dimanche par son ancien coéquipier Bixente Lizarazu sur Telefoot, "ZZ" est revenu sur son nouveau rôle, assez opaque, au sein du club merengue. Le meilleur joueur français de ces vingt dernières années, qui souhaitait se rapprocher du terrain et de José Mourinho, s'est voulu encore très évasif sur le sujet :"C'est mon implication, c'est ce que je veux, me rapprocher plus de terrain, de l'équipe. (...) Je ne parle pas beaucoup, et on peut se demander ce que je fais, je fais beaucoup de choses à l'intérieur du club, c'est ce qui m'intéresse, le quotidien. Ce qui est bien c'est que j'ai été introduit par l'entraîneur, je n'ai pas claqué des doigts." Grand adepte de la langue de bois, Zizou s'est également bien gardé de donner son avis sur les relations conflictuelles entre José Mourinho et le directeur sportif, Jorge Valdano: "On ne m'a pas entendu là-dessus ? J'ai un avis mais je le garde, j'ai beaucoup d'avis sur pas mal de choses, mais très souvent, en fait, c'est faire du bruit pour rien." LA STAT : 6 Comme le nombre de cartons rouges récoltés par les joueurs français évoluant à Arsenal depuis le début de saison. Un chiffre, déjà costaud, qui prend une importance encore plus significative quand il est mis en perspective avec le nombre total d'expulsions des Gunners d'août 2010 à cette première semaine de février. Les Frenchies atteignent en effet un taux de 75% après le renvoi du terrain d'Abou Diaby, coupable de s'être fait justice lui-même, samedi face à Newcastle (4-4). Avant le longiligne milieu de terrain, Laurent Koscielny et Bacary Sagna avaient été sommés de regagner les vestiaires précipitamment, à deux reprises, alors que Sébastien Squillaci avait abandonné ses partenaires en FA Cup contre Huddersfield. Enfin, il est intéressant de noter que Phil Dowd, l'arbitre du fameux match face à Newcastle, a des statistiques... douteuses concernant les matches d'Arsenal qu'il a dirigés. Les hommes d'Arsène Wenger ont en effet concédé quatre penalties et deux cartons rouges quand l'homme en noir était en fonction ce jour-là. Ceci n'explique pas tout.