Le terrain de la discorde

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Michael BALCAEN , modifié à
L'Espagne se déplace en Lituanie mardi dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012. Largement favoris, les champions du monde, qui caracolent en tête du groupe I, ont eu la désagréable surprise de trouver à Kaunas un terrain râpé avec davantage de sable que d'herbe ! Un désavantage certain pour la Roja qui fera tout pour engranger un succès supplémentaire et revenir sans blessé.

L'Espagne se déplace en Lituanie mardi dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012. Largement favoris, les champions du monde, qui caracolent en tête du groupe I, ont eu la désagréable surprise de trouver à Kaunas un terrain râpé avec davantage de sable que d'herbe ! Un désavantage certain pour la Roja qui fera tout pour engranger un succès supplémentaire et revenir sans blessé. "Le terrain n'est pas bon, c'est évident. On ne devrait pas jouer mais si on est obligés, il faudra rester positif et nous adapter. Mais au final, ce n'est ni bon pour eux ni pour nous." Même le toujours très mesuré Vicente del Bosque, qui s'exprimait dans les colonnes de AS, l'a mauvaise. Il faut dire que toute la délégation espagnole est tombée des nues en découvrant la pelouse du stade à Kaunas en Lituanie. Cela ressemble à un vrai traquenard pour des champions du monde et d'Europe qui mènent le bal avec 4 victoires en 4 matches et déjà 6 points d'avance sur le deuxième. Si le sélectionneur national estime que "ce n'est pas la faute" de la fédération mais de l'hiver si rude, cela ne change pas grand-chose quant à la finalité. Il conviendra sans doute de jouer. Du côté des belligérants, c'est la résignation. "Il faut être réaliste, si l'arbitre dit que nous devons jouer, nous devrons nous adapter. Il faudra essayer de prendre les trois points et de revenir sans blessé", plaide un David Villa désormais meilleur buteur de l'histoire de la sélection espagnole avec 46 buts. Jankauskas estime que cela peut les aider Les Lituaniens, eux, conviennent sur le fond qu'il s'agit d'une pelouse proche de l'impraticable. Mais Edgaras Jankauskas, ancien de Saragosse ou de Porto, semble pleinement s'en satisfaire comme il le dit dans les colonnes de Marca: "La qualité de notre terrain peut nous aider. Quand les Espagnols verront le terrain, ils noteront que ce sera vraiment très difficile de jouer au football ici. Ils auraient besoin d'un terrain bien plat mais le nôtre est râpé et plein de trous." Pas facile, effectivement de développer du jeu sur un terrain de cette qualité. Le jeu à une touche de balle ou en remise va forcément s'en trouver modifié. Pas celui des Lituaniens qui joueront sans aucun doute en contre. "On aimerait jouer dans de meilleures conditions, plus optimales pour notre jeu. Il faut oublier le terrain. Le jeu du toque sera plus compliqué mais nous sommes la sélection espagnole et nous devons gagner pour nous qualifier le plus rapidement possible pour l'Euro", martèle Sergio Ramos au quotidien AS. De fait, malgré un terrain plus que limite, la Roja possède les moyens de ses ambitions. La marge est évidente, comme elle l'est par ailleurs dans ce groupe I, charge au désormais marquis Del Bosque de convaincre ses joueurs qu'ils peuvent gagner sur n'importe quel terrain.