Le snow ouvre le bal

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Thomas SINIECKI et Guillaume BARDOU , modifié à
Avant les Mondiaux de ski alpin et de ski de fond, la station espagnole de La Molina accueille les championnats du monde de snowboard de mardi à samedi, après le big air qui a déjà eu lieu samedi en pleine ville de Barcelone. Les chances de médailles françaises sont réelles tout au long de la semaine alors que Nelly Moenne-Loccoz a signé le premier podium mardi en snowboardcross.

Avant les Mondiaux de ski alpin et de ski de fond, la station espagnole de La Molina accueille les championnats du monde de snowboard de mardi à samedi, après le big air qui a déjà eu lieu samedi en pleine ville de Barcelone. Les chances de médailles françaises sont réelles tout au long de la semaine alors que Nelly Moenne-Loccoz a signé le premier podium mardi en snowboardcross. Quinze médailles. L'objectif a été fixé par Fabien Saguez, directeur technique national de la Fédération française de ski, pour les différents championnats du monde de l'hiver. Et parmi eux, le snowboard est concerné. Complètement concerné, même. Au vu notamment des résultats des Jeux olympiques de Vancouver, le snow national peut légitimement espérer plusieurs breloques de son voyage en Espagne, pour ces Mondiaux qui ouvrent la valse avant le ski alpin (7-20 février) et le ski de fond (3-13 mars). Et après le cadre classieux de Barcelone et Montjuic samedi, pour la cérémonie d'ouverture et l'épreuve de big air, place à la poudreuse de La Molina pour la suite du programme, dès ce mardi avec l'épreuve toujours à rebondissement de snowboardcross. Si Mathieu Crépel a un peu déçu en big air, Nelly Moenne-Loccoz a permis aux Bleus d'éviter la soupe à la grimace après les premiers jours de compétition. Car si les qualifications lundi avaient vu un joli tir groupé français (les quatre hommes qualifiés comme les trois femmes avec le meilleur temps pour Nelluy Moenne-Loccoz et Pierre Vaultier en embuscade), le passage aux runs à quatre mardi lors du tableau final n'a pas vraiment souri aux boarders français, notamment aux héros de Vancouver. Sur la piste olympique de Cypress Mountain, Tony Ramoin avait ainsi pris la médaille de bronze, tandis que Deborah Anthonioz s'était parée d'argent. Les deux ont déchanté en Espagne avec deux éliminations précoces. William Bankes et Paul-Henri De Le Rue passaient également rapidement à la trappe. Les demi-finales tournent alors à la catastrophe pour Pierre Vaultier, l'une des grandes chances de médaille française. En tête de la Coupe du monde après sa victoire à Telluride, le vainqueur du globe 2010 de la spécialité semblait lancé, enfin à l'aise sur une course d'un jour. Patatras! Une mauvaise réception sur un saut alors qu'il était en tête de sa série et le voilà privé de finale et de rêves de podium mondial. Rageant d'autant que Claire Chapotot avait vécu la même désillusion quelques minutes auparavant. Impériale en qualification lorsqu'il faut s'élancer seule contre le chrono, Nelly Moenne-Loccoz assurait derrière la Canadienne Dominique Maltais pour se hisser en finale. 9e lors des derniers Mondiaux de Gangwon en 2009, 6e à Vancouver, l'Annécienne ne pouvait pas laisser passer une troisième chance de podium. Et si l'Américaine Lindsey Jacobellis se montrait tout simplement écoeurante de facilité sur le boarder catalan, la licenciée de Bellegarde a parfaitement répondu à ses attentes et espoirs pour devancer cette fois Dominique Maltais et coiffer une belle deuxième place, apportant la première médaille au camp tricolore. Crépel en finale du Half-Pipe ! Sur le reste de la semaine, les Français auront également un bon coup à jouer, comme en half-pipe où Mathieu Crépel va doubler après le big-air de samedi, accompagné d'Arthur Longo. Actuellement, les deux hommes occupent respectivement les troisième et quatrième places de la Coupe du monde, tandis que chez les femmes Sophie Rodriguez (5e du général et 5e des derniers JO), Mirabelle Thovex (9e du général) et Anne-Sophie Pellissier (10e) sont toutes les trois dans le top 10. Les finales dans le fameux demi-tube se tiendront jeudi, Mathieu Crépel ayant assuré sa place dès les premières qualifications mercredi. Sur le slopestyle, nouvelle épreuve au calendrier qui clôturera les Mondiaux samedi, les engagés seront exactement les mêmes qu'en half-pipe, puisque les deux types de courses sont très proches (voir encart). Enfin, entre les piquets des slaloms et slaloms géants parallèles, Sylvain Dufour n'est que 25e au classement de la Coupe du monde mais représentera quand même la principale chance de médaille, eu égard à ses deux médailles d'argent décrochées il y a deux ans à Gangwon et de sa 10e place à Vancouver. Raté pour le Géant où le Français n'a pu franchir les premiers tours du tableau final mercredi, imité par Nathalie Desmares, éliminée en quarts de finale. Les deux pourront se rattraper sur le slalom parallèle prévu vendredi. Comme Camille de Faucompret, nantie de son statut de quart-finaliste aux JO en Géant. Aux Bleus de jouer désormais et de traduire ces belles promesses en médailles, alors que la concurrence sera nombreuse, en plus d'être rude. Avec 370 athlètes (dont 18 Français) en provenance de 44 pays, le contingent n'a jamais été aussi important pour des championnats du monde de snowboard...