Le retour de Vinokourov

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Deux ans et quelques jours après avoir été confondu pour dopage sur le Tour de France, Alexandre Vinokourov a fait son retour à la compétition mardi lors du Critérium de Castillon-la-Bataille. Le Kazakh reste cependant dans le flou et n'a pas d'équipe.

Deux ans et quelques jours après avoir été confondu pour dopage sur le Tour de France, Alexandre Vinokourov a fait son retour à la compétition mardi lors du Critérium de Castillon-la-Bataille. Le Kazakh reste cependant dans le flou et n'a pas d'équipe. Il avait prévu de faire sa grande rentrée au Tour de Pologne avant de finalement choisir la France et le Critérium de Castillon-la-Bataille. Ce mardi en Gironde, Alexandre Vinokourov était au centre de toutes les attentions, bien plus que le maillot à pois du Tour de France Franco Pellizotti et que les coureurs du cru vus à leur avantage sur la Grande Boucle (Christophe Le Mével, Pierrick Fedrigo, Brice Feillu).Et pour cause, le Kazakh a donné pendant 45 kilomètres en fin d'après-midi ses premiers tours de roue en compétition officielle depuis le mois de juillet 2007 quand il avait été contrôlé positif à deux reprises aux transfusions sanguines homologues sur le Tour. Vainqueur de deux étapes cette année-là avant de se faire rattraper par la patrouille, «Vino» est autorisé depuis le 23 juillet à recourir après avoir purgé deux années de suspension. Jamais sans AstanaA 35 ans, sa volonté de refaire parler de lui est intacte. Sur le vélo mais plus en coulisses comme ce fut le cas suite à son contrôle positif dont il a longtemps cherché à nier les résultats. Vinokourov, que l'on verra sur le Tour de l'Ain la semaine prochaine, s'est fixé comme objectif de fin de saison de prendre part au Tour d'Espagne qui débutera le 29 août puis aux Championnats du monde de Mendrisio en Suisse. Seul souci majeur mais sans doute ponctuel, l'ancien vainqueur de la Vuelta n'a à l'heure actuelle pas d'équipe. A l'origine de la création de l'équipe Astana en 2006 en collaboration avec la classe politique kazakhe, Vinokourov, qui n'est plus lié par contrat avec son ancienne formation, espérait revêtir la tunique bleue turquoise ce mardi à Castillon-la-Bataille. Un souhait rejeté, les tensions entre celui qui reste le manager pendant quelques semaines encore, Johan Bruyneel, et les dirigeants kazakhs étant sans doute passées par là, ce qui l'a contraint à porter un maillot de circonstance avec sa propre image incrustée sur le devant. Principal entremetteur dans les négociations avec Contador, lequel a repoussé une offre de 16 millions d'euros sur quatre ans préférant tourner la page après une saison bien difficile sur le plan humain, Vinokourov demeure malgré tout au Kazakhstan le principal ambassadeur du cyclisme. Tâche à lui de se refaire une virginité sur les routes, même si, et c'est logique, chacune de ses éventuelles futures grosses performances seront sujettes à la suspicion.