Le miracle Braga

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Pauline JOSEPH , modifié à
Troisième de la phase de poules de la Ligue des champions au terme d'un parcours honorable, Braga s'est hissé, à la surprise générale, en finale de la Ligue Europa. Notamment tombeurs de Liverpool, du Dynamo Kiev et du Benfica Lisbonne, les Portugais s'attaqueront au FC Porto lors de la finale, disputée mercredi à Dublin. Avec l'espoir de poursuivre cette belle histoire.

Troisième de la phase de poules de la Ligue des champions au terme d'un parcours honorable, Braga s'est hissé, à la surprise générale, en finale de la Ligue Europa. Notamment tombeurs de Liverpool, du Dynamo Kiev et du Benfica Lisbonne, les Portugais s'attaqueront au FC Porto lors de la finale, disputée mercredi à Dublin. Avec l'espoir de poursuivre cette belle histoire Un parfait anonyme. C'est ce qu'était Braga il y a encore quelques semaines sur la carte du football européen. Au mieux, les Portugais pouvaient se targuer d'avoir soulevé la dernière édition de la Coupe Intertoto, aussi dénigrée que dépréciée, en 2008 et une Coupe du Portugal dans les années 60. Deux minces trophées, symboliques comparés à la page historique que vient d'écrire le SCB en Ligue Europa. Si les succès acquis face au Celtic Glasgow (3-0, 1-2) lors du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, rallié grâce au titre de vice-champion du Portugal, et contre le FC Séville (1-0, 4-3) en barrage laissaient présager de belles éclaircies, rien ne permettait d'envisager une telle embellie. L'horizon s'était quelque peu assombri après l'élimination de la Ligue des champions, Braga terminant troisième derrière Arsenal et le Shakhtar Donetsk. Mais les performances honorables des Lusitaniens, reversés en Ligue Europa, ont créé une étonnante spirale, transfiguré les esprits. Après un parcours ardu, ponctué de 18 matches âprement disputés, Braga s'est invité, à la surprise générale, en finale de la coupe européenne - pour la première fois 100% portugaise - programmée ce mercredi à l'Aviva Stadium de Dublin. Alors que l'amertume règne du côté du Benfica Lisbonne (1-2, 1-0), dernière victime en date, les Arsenalistas tenteront de conclure en beauté cette étonnante épopée, en faisant tomber leur voisin, le FC Porto. Vandinho: "Nous quitterons le terrain la tête haute""Nous avons toujours pris les matches les uns après les autres, en nous disant que tout était possible. Nous jouons en équipe et affichons le même esprit guerrier que celui qui a fait notre réputation. Nous avons dû travailler très dur, c'était le seul moyen d'arriver en finale, a ainsi expliqué Vandinho, un des piliers du club, dans une interview accordée au site officiel de l'UEFA. Peu importe ce qui arrivera, ce groupe mérite les félicitations, nous quitterons le terrain la tête haute. Jouer la finale est déjà une victoire". Géographiquement séparés par seulement 47 km - un record en finale - Braga et Porto, deux villes du Nord du pays, sont en revanche aux antipodes sportivement. Le pedigree des Dragons, couronnés pour la 25e fois en Liga Sagres cette saison, impressionne, celui des Arcebispos (les Archevêques, ndlr), quatrièmes du dernier exercice, indiffère. "Porto a toujours été une grande équipe et aurait sa place en Ligue des champions. Pour la finale, et au vu de la saison, ce sont les grands favoris. Mais une finale, c'est un seul match. Une bonne inspiration et de la motivation, et un but est vite arrivé. C'est ce qui nous fait croire que tout est possible, a pour sa part conclu Domingos Paciencia. Si son effectif paraît moins imposant que celui des Bleus et blancs, emmené par Falcao, meilleur buteur de la compétition avec 16 réalisations, Braga, s'appuyant sur le collectif, a donné la leçon à plus d'un gros. Séville (1-0, 4-3), Arsenal (2-0) à un degré moindre, Liverpool (1-0, 0-0), le Dynamo Kiev (1-1, 0-0) et le Benfica Lisbonne (1-2, 1-0) ont déjà subi les foudres du Petit Poucet. Mais la plus haute marche sera certainement la plus difficile à franchir.