Le minimum syndical pour l'OM

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Yannick SAGORIN , modifié à
Marseille n'a guère été à la fête samedi au Vélodrome face à Arles-Avignon, lors de la 22e journée. L'OM a néanmoins acquis un précieux succès grâce à Gignac, qui avait préalablement touché la transversale (1-0). A noter par ailleurs le succès de Saint-Etienne à Montpellier (2-1) ou encore ceux de Lorient à Caen (2-0) et de Brest devant Nancy (2-1). A suivre le choc entre Rennes et Paris, à partir de 21 heures.

Marseille n'a guère été à la fête samedi au Vélodrome face à Arles-Avignon, lors de la 22e journée. L'OM a néanmoins acquis un précieux succès grâce à Gignac, qui avait préalablement touché la transversale (1-0). A noter par ailleurs, le succès de Saint-Etienne à Montpellier (2-1) ou encore ceux de Lorient à Caen (2-0) et de Brest devant Nancy (2-1). A suivre le choc entre Rennes et Paris, à partir de 21 heures. "Bougez-vous le cul !" Le message du Vélodrome à l'adresse de ses pensionnaires est clair lorsque ces derniers sortent du souterrain, samedi, pour affronter la lanterne rouge du championnat. Probablement en d'autres termes, Didier Deschamps a lui-même exhorté ses troupes à réagir dans la semaine, échaudé par la prestation pour le moins fade de son OM à Monaco le week-end précédent. Aussi les Marseillais n'ont-ils aucune alternative à la victoire en cette 22e journée de L1. Surtout pas face à une équipe qui n'a guère ramené que deux points de ses dix premiers déplacements. Passée une déferlante hostile marquée par deux frappes inoffensives de Dja Djedje (8e) et Meriem (10e), les locaux prennent donc leurs responsabilités, se portant autant que faire se peut vers l'avant malgré la grève des encouragements observée par une partie de l'enceinte du boulevard Michelet. Pris en grippe par une partie du public, Gignac est le premier à s'illustrer, avec la manière qui plus est. A la retombée d'une déviation de Brandao, l'ancien Toulousain, dos au but, choisit l'option acrobatique mais se heurte à la barre transversale de Merville (12e). Le ton est donné. Le portier de l'ACAA ne tarde pas à voir la menace se préciser, tandis que Rémy déboule à l'angle droit de sa surface, l'obligeant à une sortie pleine de sang-froid (22e). Dans la foulée, un joli mouvement relayé par Lucho et conclu par Cheyrou le contraint à la parade (24e). Son montant supérieur étant par ailleurs à nouveau sonné sur un coup franc de Lucho (29e) et ses gants sollicités après une percée de Gignac sur le flanc gauche (33e). Si Marseille ne mène pas au score à la pause, cela tient du miracle pour Arles-Avignon. A moins que cela ne trahisse les limites actuelles du champion de France. Diawara: "Ce n'était pas fameux" Car face à une formation aussi limitée que peut l'être l'ACAA, un groupe qui traîne sa peine au dernier rang du classement depuis la troisième levée - et qui ce soir était privé de Piocelle, Kermorgant, Abenzoar, Planté, Aït Ben Idir, Fanchone ou encore Yattara - l'OM aurait naturellement dû faire la différence plus tôt. Il a en effet fallu attendre la 55e minute pour voir le Vélodrome pousser un soupir de soulagement, consécutif à l'ouverture du score de Gignac. Une réalisation laborieuse, acquise avec un brin de réussite et notamment façonnée par les crampons de Lucho et Brandao. Un but et rien de plus, de la part de Marseillais manifestement contentés par ce minimum syndical. Pas de quoi rassurer un Vélodrome qui attendait davantage de ses protégés. Les sifflets tombés des tribunes à la fin du match en attestent. "L'essentiel, ce soir, c'était les trois points, des points qu'on a obtenus dans la douleur, reconnaissait après coup Diawara devant les caméras de Foot+. On n'arrive pas à trouver nos repères, il faut donner davantage pour espérer quelque chose cette saison. A Monaco, on avait manqué de tout, d'agressivité et d'envie, ce soir on n'a pas fait beaucoup mieux mais au moins, on a pris les trois points. Même si dans le jeu, ce n'était pas fameux..." Voilà pourtant l'OM de nouveau sur le podium de la L1. Un paradoxe...