Le livre choc de l'ex-médecin des Bleus

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Benoît CONTA , modifié à
Un ancien médecin des Bleus parle d'analyses de sang suspectes en 1998, lors de la Coupe du monde.

Un ancien médecin des Bleus parle d'analyses de sang suspectes en 1998, lors de la Coupe du monde. Rien de nouveau, mais cette fois, la source vient de l'intérieur. Alors que les soupçons de dopage ont toujours plus ou moins plané sur les joueurs de l'équipe de France qui évoluaient en Italie à la fin des années 90 (Deschamps et Zidane notamment), c'est cette fois un ancien médecin de l'équipe de France qui apporte de l'eau au moulin. Engagé avec la Fédération française de football de 1993 à 2008, Jean-Pierre Paclet sort en effet un livre, L'implosion (éd. Michel Lafon), dans lequel il livre quelques révélations, que Le Parisien livre en avant-première, mercredi. "Des analyses de sang ont révélé des anomalies sur plusieurs Bleus juste avant la Coupe du monde 1998", lâche le médecin, qui n'était pas encore médecin en chef de l'équipe de France A à l'époque, dans son livre. "Je dis ce que tout le monde sait. Je n'ai rien inventé. Avoir un taux d'hématocrite élevé ne prouvait pas qu'ils avaient pris de l'EPO. Comme il n'y avait pas de preuves, on ne les a pas embêtés", explique-t-il également dans une interview accordée au quotidien, avant de conclure : "C'est de notoriété publique qu'il y avait des pratiques pour le moins limites à la Juventus à l'époque". Domenech en prend aussi pour son grade Une allusion qui évoque ce voile sombre qui entourait le club turininois durant la fin des années 90, avec notamment des prises de créatine par les joueurs, un produit interdit en France, mais autorisé en Italie. Pour le reste la suspicion demeure sur les produits, et notamment l'EPO, utilisés de juillet 1994 à septembre 1998, notamment par Riccardo Agricola, médecin chef du club. Néanmoins, au terme d'un procès durant lequel Zidane a notamment été entendu, le club sera blanchi, sans que les soupçons n'aient vraiment été levés. Pour le reste, l'ancien médecin évoque également Raymond Domenech. Un personnage rencontré en 1993, et avec lequel il va s'entendre tout de suite, pour finalement le quitter quinze ans plus tard, en 2008, sur une note beaucoup moins positive. "Le Domenech des trois dernières années a beaucoup changé. Il manquait de courage", lâche Jean-Pierre Paclet, qui parle d'un homme devenu "manipulateur", "rancunier", que sa fonction a "rendu dingue".