Le journal des Bleus

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Régis AUMONT , modifié à
Alors que le prochain match de l'équipe de France n'est programmé que dans trois mois, un international nommé Hatem Ben Arfa doit reprendre l'entraînement cette semaine six mois après s'être fracturé la jambe. Ce week-end, la discrétion des attaquants français a tranché avec la très vive réaction du gardien n°1 des Bleus, Hugo Lloris.

Alors que le prochain match de l'équipe de France n'est programmé que dans trois mois, un international nommé Hatem Ben Arfa doit reprendre l'entraînement cette semaine six mois après s'être fracturé la jambe. Ce week-end, la discrétion des attaquants français a tranché avec la très vive réaction du gardien n°1 des Bleus, Hugo Lloris. DU CÔTE DE L'INFIRMERIE : (Le point sur les blessés) Hatem Ben Arfa de retour. Victime d'une double fracture tibia-péroné en octobre dernier, suite à un violent tacle du joueur de Manchester City Nigel de Jong, le milieu de terrain français va reprendre l'entraînement ce lundi. Le manager des Magpies, Alan Pardew, espère, dans des propos relayés vendredi par L'Equipe, que l'international de 24 ans pourra jouer "un, deux voire trois bouts de matches" d'ici la fin de saison en Premier League. Une bonne nouvelle pour l'ancien Marseillais qui, dimanche soir sur le plateau du Canal Football Club, a confié se sentir très bien à Newcastle. "Le club m'a beaucoup respecté, a-t-il indiqué. Ils m'ont donné beaucoup d'amour. Ça m'a beaucoup touché. J'ai envie de leur rendre tout ça." Si aucune date de retour n'a été avancée jusque-là, Ben Arfa n'est plus très loin de pouvoir refouler les terrains. Ce qui constitue une bonne nouvelle pour l'équipe de France dont l'animation offensive reste perfectible. LE BLEU DU WEEK-END : Hugo Lloris (Coup de génie, coup de pompe, focus sur un Bleu en vue ou non, ce week-end) Ce n'est vraiment pas de sa faute si l'Olympique Lyonnais s'est montré incapable de gagner à Nice dimanche après-midi (2-2). Au stade du Ray qu'il a bien connu, le gardien n°1 des Bleus a tout repoussé, même un penalty de Ljuboja qu'il a capté, avant de s'incliner à deux reprises. Outre sa performance, de très bonne facture mais somme toute ordinaire pour le meilleur gardien de la Ligue 1, c'est par son attitude que l'ancien Niçois a aussi crevé l'écran. D'habitude si calme, le portier de l'OL est totalement sorti de ses gonds au coup de sifflet final. Remonté après sa défense, Lloris a d'abord été dire ce qu'il pense à certains de ses partenaires avant même de sortir du terrain. Puis, filmé par les caméras de Foot+, le dernier rempart lyonnais a littéralement piqué une crise en entrant dans le vestiaire. "On se chie dessus!, hurlait-il. Il y en a ras le cul, ras le cul ! C'est quoi ça ? Putain de merde!" Des propos violents qui en disent long sur la frustration d'un garçon habitué à beaucoup intérioriser. Le début de semaine risque d'être un peu tendu à Tola Vologe. DE BUT EN BLEU : (Tous les buteurs bleus du week-end) Plus sélectionné par Laurent Blanc depuis l'automne, quand il affolait les compteurs, Dimitri Payet, auteur d'un but splendide contre Valenciennes dimanche peu de temps après avoir trouvé la barre transversale sur une magnifique frappe, a été le seul international à trouver le chemin des filets ce week-end en Ligue 1, et même à l'étranger ! Voilà qui met un peu plus encore en relief les maux des attaquants français, lesquels s'étaient montrés très discrets lors de la semaine internationale contre le Luxembourg (2-0) et la Croatie (0-0). Pas de quoi rassurer le sélectionneur quant au potentiel offensif de l'équipe de France même si Karim Benzema, blessé, n'a pas joué ce week-end... LA PAROLE BLEUE : "L'équipe de France ne me manque pas", de Nicolas Anelka (La petite phrase de la semaine) Suspendu dix-huit matches par la Commission de discipline de la FFF après la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, Nicolas Anelka expliquait la semaine dernière sur le site de Chelsea que l'équipe de France n'est plus une priorité pour lui. "Ça ne me manque pas, assure l'attaquant des Blues. Je suis content d'être loin de tout ça. Ça aide de jouer moins de matches, c'est parfait pour penser à autre chose pendant une ou deux semaines et ensuite revenir en forme en club. [...] J'ai déjà été dans cette situation quand je jouais à (Manchester) City et à Bolton, au début. Je connais cette situation et ça me va. Je ne pense pas du tout à l'équipe de France." Comme pour une grande partie de l'opinion publique il ne manque pas non plus à l'équipe de France, voilà qui satisfait le plus grand nombre. DANS LA PEAU DE LAURENT BLANC : (Et si on se mettait à la place du sélectionneur...) Avec trois mois à «tuer» avant le prochain match des Bleus, le 3 juin en Biélorussie pour le compte des éliminatoires de l'Euro 2012, le sélectionneur serait bien inspiré de se rapprocher de Michel Platini, président de l'UEFA, pour obtenir la requalification de la Bosnie dans le groupe de l'équipe de France. Suspendus de toutes compétitions internationales à la fois par l'UEFA et la Fifa en raison de leur système de présidence à plusieurs têtes, les Bosniens étaient les adversaires les plus sérieux des Français sur la route de l'Ukraine et de la Pologne. Surtout, l'équipe de France avait réussi à aller chercher trois points à Sarajevo, performance que peu des adversaires des Bleus dans le groupe D auraient pu être en mesure de copier. Ces trois points devraient malheureusement être retirés aux hommes de Laurent Blanc. Dommage... d'autant qu'il s'agissait de son match référence en tant que sélectionneur (rencontres amicales mises à part).